Table of Contents Table of Contents
Previous Page  539 / 570 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 539 / 570 Next Page
Page Background

·LES COHORTES. - ""' 1815.

l'Anglele!'l'e, de laquelle ni la Russie ni laPrusse

ne veudront, se séparcr dnns les négociations.

C'cst lout nu plus si vous f'crez supporLCJ'

a

l'An–

glelcl'l'C la réunion de la Holbndc a

In

Frnnce,

mais avccplus_d'unc victoirc cncorc, et ccttecon–

dition commc In précédcntc ne nous touche qu'a

cause des intérCts

b1·itanniqucs.

Mais vous ne

ferez supportcr ni

ll

l'An~letcrre,

ni

i:t

Ja

Prussc,

ni

a

la Russie, ni

n

l'Allcmngne su1·tout, l'ad–

jvnclion définitive des provinces lrnnséaLiques a

l'cmpirc

fran~ais.

Pourquoi done Ctre si nffir–

malif. si nbsolu surce point?Que vous importcnl

des pays placés si loin de volre véritable fron–

Licre, si peu ulilcs

a

voLre défcnsc, si étrrngcrs

n

vos intérCts commcrciaux, si pcu sympathiqucs

a

votrc nation, si nécessaircs

a

la constitution

d'une Allcmagne indépendnnlc' Qunnd vous

altachicz uncgrande importance nu blocus conti–

nental, muspouviez

teni1·

aux tcrritoircs hanséa–

tiqucs; maisaujourd'hui ce blocus croule de toute

parL, la Russie, la Prusse l'onL alrnndonné, vous–

mCmes vous l'cnfreigncz tous les jours; vous

fcriez en le mainlenant la fortunede vos cnnemis

russcs et prussicns, car tout

passerait

par chez

cux; d'aillcurs la supposition de la paixgénérnlc

en faiL disparaitrc l'uLililé; rcnonccz-y done des

a

préscnt, et en

y

rcnon~ant,

conscntcz

f1

resti–

tucr

des

tcrritoires

qui

nepouvaicnL avoird'avan–

lnge pour vous que du poiat de ''ucde ce blocus.

Quant

a

InPrusse, il faut vous résigncr

a

en nd–

mettrc uncplusforlc, plus étenduc, qui dcvicnnc

le vérilable ÉLnt intcrmédinirc entre la llussie el

le rnidi de l'Elu·opc, ÉLat i11lcrmécliai1•e qu'il

serait absurcle de chcrcher nujourd'hui dans la

Pologne, puisque

vous

n'avez pas

réussi3la réta–

blir, el dont il nous apparticnL,

a

nous Allemands

plus

qu'a

vous,

de

poursuivrc larcconsl.itution,

puisque nous sommcs les voisinsde In l\ussic, et

quevous ne

l'Ctes

pas. Pourquoi cloneCtcs-vous

si

affirmatifs sur le grand-duché deVa1·sovic, qu'on

ne

peut plus

maintcni1·,

que laRussic ne voudra

jamais souffrir sur sa fronticre, et qui est d'ail–

leurs la seule malicre donL on puisse se

scrv.ir

pour rccomposer la Prusse, sans déLruire voLrc

royaume de Westphnlie? Pourquoi nóus c1·écr

des difficullés insolubles, en exprimant

n

cct

égard des volontés irrévocables?.....

- Passant

i1

la Confédération du Hhiu, M. de McLlernicl1

ajoutait ce qui suiL : - Aquoi bon ccLlc sin–

guliCre

création, qui vous

i1nposc

des charges

saos

aucun nvantage, qui cst incompatible avcc

l'indépcndancede l'Allemagnc, el qui csLaujour–

d'hui irrévocablemcnt détruite dans !'esprit des

Allemancls? Quoi t vous vous obstincricz pour un

va in tiLrc de

¡irotcctcnr,

qui, .concevablc sur la

tele de voLre glorieux et puissnnL mnitrc, scmit

ridiculc sur la tete d'un cnl'nnt? EsL·ce que votre

empercm, possesseur de la fronLicrc qui s'étcnd

de ll:ile nu Tcxcl, ayant Strasbourg, Mayencc,

Coblentz, Colognc, Wcsel, Groningucpourpoints

d'ap1iuis de ccLle frontierc, n'a pas asscz d'in–

flucncc

sur

l'Allcmagne, n'est mCme

pas

assez

inquiétant pour clic? Que vcuL-il de plus?

11

n'a

pas tnnt bcsoin <le paraiLre le prcmier polcnlaL

du contincnL: qu'il se contentede l'clre, et qu'il

dissimule ce qu'il csl, plulóL que de chcrchcr

a

le

mont.J'CJ'. Vous croyez peut-cLre, ajoutail-il, que

nousvoulonsrélablir l'ancicnneConfédéraLionger–

man iquc pour rcprendrc la couronnc impérialc'

Vous vous trompcz. Nous ne songeons plus

a

ce

litre, aussi vni11 que

pcsant.

Nous n'aurions

qu'U

choisir, car on nous offre tout, tout, entendcz–

vous (et en disant ces mols M. de Mctternich

lnissaiL dcvinc1•de 11omb1•cuscs et secretes com–

munications de la part des coalisés); mais nous

ne voulons que les choscs qu'on ne pcuL pas

nous refuscr, ccllcs que vous-memcs etcs prcLs

a

nous concéder; nous voulons

surtout

une Allc–

magne

indépcndantc

et la paix, car

nous

:n

1

ons

soifdc)iaix. Tous lespcuplesnous la dcmandcnt,

et ils

nousdésavoucraicnt,

nous

aLandonneraicnt

si

nous

lcur

imposionsdes sacrificcs

pour un

autrc

but que·la paix. Vous nous dirczque vous eles

forts, que vous allcz vaincre cncorc voscnncmis.

Nous

le

savons, nous

y

comptons,

nous

en avons

bcsoin mcmc pour obtcnir In paix dont nous

vous avons

indiqué

quclqucs conditions;

mais

rendez-la possihlc, el ponr cela ne vous montrez

pas absolus, ne soyez pas cnusc que les né–

gociations

se

trouvcnt

rompucs

avant d'Ctrc

cn–

lnmécs

! -

Ces admirables conseils,

donnés

sincCrement.,

avaient été accompagnés des formes les plus

douccs, les moins

mena~antcsJ

el non pas énon–

cés une fois

et dogmatiquement, nrnis tantót un

jour, tanlót un autrc, sclon les occasions. lis

laissaicnt voir assez claircmenL la paix que l'Au–

triche seraiL disposéc

a

acccpLr.r

1

peut·étrc mcmc

i1appuyer deses forces,et qui pouvail cLrc résu–

mée daos les termes suivants : l'Espagnc rcsLi–

Luée aux Bourbons, les villcs hansénLiqucs rcn–

ducs

a

l'Allcmagnc, la Confédération du Rhin

supprimée, le grand-duché de Varsovic réparti

entre la

Prussc, la Russic et l'Autriche,

et

quant

a

ce qui conccl'!laiL l'Autriche en porLicuJicr,

une meillcure fronLiere sur l'lnn, et la restitu-