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406

LIVHE QUAl\ANTt>SEl'TIEME.

el quatricmes bataillonsaux maréclrnux

et Vietor. Cesmaréehaux auraient

des

lors lrois

bataillons par régiment, et comme ils connais·

saicnt parfaitemcnt la gucrre du Nord, Napoléon

se proposait de les porter de nouvcau sur laVis–

tulc, mi il se /Jattait d'étre au mois de juin. En

passant J'Odcr, ils dcvaienl prendrc leurs prc–

micrs bataillons, enfermés dans les places, el le

maréchal Davoust aurail alors un corps ele seize

régiments

it

quatrc bataillons, le maréchal Vic–

tor, un corps de douze régimcnls égalerncnt a

quatre, c'cst·a-dire un total de

H

2 bataillons,

rcprésentanl l'infantcric d'unearméede ·120mi lle

honunes. En atlcndant, le maréchal Davousl,

avcc les seize seconds bataillons réorganisés

a

Erfurt, allait occuper la ville de Hamuou1·g, ha–

bituée

a

plicr sous son autorité; Je maréchal

Victor, avcc les douzc qui lui étaicnl dcstinés,

allail occupcr Ja grande place de Magdcuourg, et

!'un el l'aulre, élablisainsisur l'Elbe, seraicnl en

mesuredcprotégerlcsdcrrieresdu princeEugcnc.

Les cadrcs du 4' corps (princc Eugenc), étant

originaircsd'Halic, furent achcminés sur Augs–

bourg, pour y rcccvoir les rccrucs qui dcvaicnl

l'Cnir eles bords du Pó

a

lravcrs le Tyrol el la

Jla1•iere.

11

était impossible, on le voit, de eom·

biner ses ressources avce plus d'art, d'aprcs les

lieux el d'aprcs le tcmps donl on pouvail dis–

poser.

La réorganisation desancicns corpsélant ainsi

:issurée, Napoléon s'occupa des corps nouvc:iux

qu'il étail obligé de crécr en toutc h¡ite, car la

nécessité d'arréter les Russes dans lcur marche

olfcnsivc pouvail l'appcler sur l'Elbe des lemois

de rnars. La ressource la plus disponible étail

1·ellc eles cohortes, consistan! en cent bataillons,

qui, gracc i1 la prél'oyancc de Napoléon, élaicnt

organisés depuis cnviron ncuf mois,

et

it

toutc

la consistancc désirable joignaicnt une instruc–

tion

it

peu pres achcvéc. C'étaicnl des sol<lats de

vingt-dcux

a

vingt·sepl ans, pris dans leprcmicr

ban de la garde nalionalc, parmi les hommes

non mariés, gens robustcs, un pcu raisonncurs,

mais destines

a

former une infantcric solide et

i11trépide. lis dcvaicnl Jcurs qualités co1111nc

leurs déi'nuts

a

lcur ¡igc,

¡,

un peu de méconten–

temcut, eta leurs offieiers. En général, ces ofli–

ciersavaicnt été, lorsdel'institutiondel'llmpirc,

réforrnés pou1· cause d'agc , de blcssurcs ou

d'attachcmenl

a

la l\épubliquc.

11

y en arail

bcaucoup

l¡ui étnic11t

infirmes, grands parlcurs,

enclins

a

l'opposition.

11

fallait en changer la

moitié. On pardonna leur esprit indocilé i1ccux

qui étaienl valides, pa1·cc qu'on a1•ail besoin

d'cux, et qu'on nedoutait pas de lcur bravoure

dcvant l'cnncmi. On

rempla~a

les aulrcs, qui

n'avaient été bonsque pour inslruire lcurs trou–

pes, maisqui ne pouvaicnt les commander dans

une guerre aussi active que celle qu'on pré–

voyail. On chercha pour cela des sujets dans la

gardc impériale, daos les eadres qui renlraient,

el surtout dans J'armée d'Espagne, ou il com–

men~ait

a

y

avoir trop d'officiers pom· ce qui

rcslait de soldats, et ou d'aillcurs les officiers

étaicnt tous bons, car cetle alfreuse·gucneétail

une écolccxcellentc. Appelés d'urgence et trans–

portés en poste, ces officicrs durenl rcmplaccr

im1nédiatcmenl ccuxqu'onexcluait descohortes.

Napoléon dislribua cnsuite les cohortes en

vingt-deux régiments

a

qualrc bataillons, chaque

batailion ayanl une compagnie dcsti11éc

a

servir

de dépól. On lcur donna de bonscoloncls, et on

les achcmina sur le Rhin vcrsWesel etMaycnce.

Les douze premiers, formés en quatre divisious

de lrois régiments chacune, composerent le

corps dit de l'Elbe, et parlircnt immédiatemcnl

pour Hambourg, afin de se joindre au prince

Eugime, el de lui apporlcrun rcnfortde 40 millc

hommes de Ja meilleure infanterie, Le princc

Eugcne , avec un tcl rcnforl pouvant opposer

80 mille hommes aux Russes, n'avait plus J'ie11

U

c11aindrc, car ces

dcrniers n'avaicnt encare

nulle part un pareil rassemblemenl. La préscnce

deces quarante mille bommes, longcanl la Hol–

lande , travcrsant le Hanovre , les provinces

hanséaliques, dcvait, en attendant que lesvingt·

huit bataillons des maréchaux Davousl el Viclor

fusscnt arrivés, contcnir ces provinccs siagitécs

et simal disposécs iinotreégard.Napoléondonna

a

ce corps Je général Lauriston pour comman–

danl en chef. Les maréchaux, ou fatigués, ou

hors de coi11bat,

commcn~aicnl

a

neplus suffirc.

Le général Lauriston, homme sensé et ferme,

qui commc ambassadeur en Russie availcherché

i1

pl'é\'cnirJa gucrrc, el

pcndant

Jaguerrc s'était

conduit avcc beaucoup de couragc, méritait ce

cornmandemenl. Napoléonl'expédia sur-Je-champ

pour qu'il al1'\t consacrer lous ses soins

a

son

corpsel'arméc.

Napoléon songca ensuite

a

former dcux corps

sur le Rhin.

11

lui restait dix régiments de

cohortes, et il avait en outre un)nombre assez

considérable de cadrcs, les uns laissés dans l'in–

téricur aumomcnt du départ pour la Russie, les

aulrcs successivement tires d'Espagnc. Ces der–

nicrs avaicnt versé leurs soldats dans les batail·