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482

LIVílE QUAílANTl\-SEPTJÉ!rn.

tircr de cctte situation, el il résolut,en sauranl

sa fortune pcrsonnclle d'un faux pas, de refaire

relle de 1'1\utriehc, celle de l'Allcmagne, sans

nrnnquer

a

la France dont il était l'allié actucl

elavoué. D'accord en lout point avcc l'cmpcreur

Fran~ois,

qui danscetlcconduile voyait ses inté–

rCts de souvcrain, ses dc,

1

oirs de pCrc, et son

honneur d'homme et ele princc minngés

a

la

fois, il agit des le premier jour avce la promp–

titudc, la suite, la fcrmclé cl'unc résolution bien

réflechic et bien arrctéc. A l'inslant momc il fit

commencer les armemcnls rle l'Autrichc. puis il

se mit

a

nouer des liens secrcls avcc la Prussc,

avcc la IlaviCre, avec Ja Saxe

1

!1

lcur parlcr

:'1

toutcs d'unc paix

con~:ic

elans l'interét de l'Allc–

magnc, et

¡,

parlcr en mémc temps

i1

la France

de paix prochaine, de 1inix suflisammcnt glo··

rieusc, mais urgente, et indispcns:iblc

:1

clic

commc

a

toutcs les nulrcs conl.récs ele l'Europc.

En réponsc

it

la lettre que Napoléon avait adres–

sée de Drcsdc

a

l'cmpcrcur d'Autrichc, M. de

Mctternich fit écrirc par lehcau-perc nu gcndre

une lcltre :imicnlc, pnlerncllc, conscillnnt la paix

sans elétour, la conscillnnt commc beau-pcrc,

commc ami, commc allié.

M.

de .Bubna, envoyé

1París sur la provoeation ele Nnpoléon qui avail

demandéqu'il y etit quelqu'un d'important pour

représenlcr l'empcrcur

Fran~ois

aupres de lui,

M, ele Ilubna ful chnrgé de proteste!' ele la ficlé–

lité de l'Autrichc

a

l'nlliancc

fr.1n~aisc,

mais ele

rccomrnandcr fortemcnt la paix, au nom de

l'Europc qui en avait bcsoin, au nom de la

Francc

¡,

qui elle n'étnit pas moins néccssairc;

ele elirequc sion n'y prenait garde,on lrouvcrail

bientclt peul-etrcle mondecntier soulevé contrc

Napoléon, que la luttc alors pourrait devenir

terrible; ele dirc cela trcs-nmicalcrncnt, snns pa–

raitrc donncr une

le~on,

mnis avec un acccnl

qui

nmrnn~ot

une convietion profondc, et qui

plus tard autorisat :\ se eonsidérer cornmedégagé

envcrs un allié sourd

¡,

tous les snges conscils.

M, de llubna ful memc positivcmcnt chargé

d'olfrir l'intervention de l'Autriclic, qu'on n'al–

lait pas cncorc jusqu'i1appclcr une médiation,

aupres eles diverses puissanccs bclligérantes.

Tellcs sont les communica'tions qui dans les

premiers joursdejanvicr 1815 assaillircnt toutes

a

la fois le génic ele Napoléon. Au licu des restes

'Voicila preuvc Jece foit,quiscrait1iiíllcilcticroiresans

leJocumcntquenouscitons.

« Allvict-roi,

~ Je rc~oi~

\'Olrc lcllrcdu IG. Je \'Ousai Mj<\ fait connailre

irnposants de la grande arméc réunis sur le

Niémrn, et

y

tennnt tete aux Russcs depuis

Grodno jusqu'i1 Kmnigsbcrg, en altcnclnnr que

lrois cent millc jeuncs soldnts vinssent les re-'

joindre, Nnpoléon voyait ces restes

a

pcu pres

détruits, se rcpliant sur l'Oelcr sans pouvoir s'ar–

rétcr nullc part, vivemcnt poussés de front par

les Russcs, fortcment mcnacésen arrierc par les

Allemands; il cntcnclnit les cris enthousinstcs

ele l'Allcmngne prcte

¡,

se soulcvrr tout entiere,

et il élait entouré d'alliés qui, pm·lant de lcur

fielélité pour la forme, donnaicnt drs conseils,

signifinicnt des conditions, et non-sculcnient foi–

saicnf, elouter de lcur dévoucmcnt, mais sem–

hlaient cux-mcmcsdoutcr de cclui de la France,

épuiséc de sang, fotiguéc de clcspotisme.

Quoiqu'il se ful foil un cmur de soldat, qui

passc sans etrc abattu de la prospérité aux rc–

vcrs, Napoléon fnt profondément affecté; mais

il résolut de se roielir, et ele ne pas laisscr aper–

cevoir les :igilations de son :imc, oú les plussi–

nistrcs prcsscntimcnts et les plus avcuglcs illu–

sions se succédaicnt tour

a

tour.

Aprcs s'cti·c livré

¡,

un prcmicr mouvcmcnt

cl'irritation contrc Mural, auqucl

i1

imputait

a

t.ort les malhcursde la rclraitc,

a

ce point qu'il

:tvnit songé un momcnl

a

le faire nrrCter

1 ,

il se

calma, confirma la nominnt.ion du prince Eugene

qu'il cut nu surplus choisi lui-mcmc s'il al'ait

été sur les lieux, et fil annonecr ce changcmcnt

par un arlicle au

/lloniteur.

Cetart.iclc, cxtrcme–

mcnt mcheux pour Mural, élait

con~u

clans les

termes suivants : "

!,e

roí de Naplcs étant inclis–

" posé, a dti quittcr le commanelemcnt de l'ar–

u

méc qu'il

:t

rcmisentre Jcs mains du vice-roí.

" Ce elernicr a plus d'hnbitudc d'unc grande

" adrninislration , il a la confiance cntierc ele

" l'Empcrcur. «Napoléon prcscrivitcnsuitc,avcc

la stireté dejügcmcnt qui luí était ordinairc, les

dispositions réclamées par les circonstanccs. JI

témoigna confiance nu princc Eugcnc afin de

l'encouragcr; il

s'c!for~a

de le rnssurcr sur les

elangcrs qui le

mena~aicnt,

luí fil sentir que

les Russcs n'oseraicnt point al'anccr en l'Oyant

/¡.Q

millc

Fran~ais

a

lcur droite dans les places

de la Vistulc, et

¡,

lcur gauche, autour de Var–

sovic, 1,0 millc Saxons el Autrichicns, fidcles

cncorc quoiquc peu actifs. Bien qu'il ne

~oultit

"r1ucje\•ois aree plaisirle commandemenl Je l'arméeentre

\'Osm::iins. Je trom·eln couduile<luroi (deNaples)cxtrava–

"

ganfc, cl tcllc qu·i1 ne s'cn faut de rien queje ne lc fasse

"rim!tcrpour\'cxcmplc,etc...

.. fon1aineblew,'!3janviertBl3.•