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LIVHE QUARANTE-SIXIEME.

ricn

n'mrnon~ait

un projcl de la part de lord

Wcllinglon, sice n'csl pcnl-clrc celui de rcclificr

sa position, et de se 1·clicr un pcu plus étroilc–

rncnt i1Salanwnquc el i1 la roule de Ciudad-Ro–

ckigo. Une sorlc de vullon peu profond et assez

largc, allanl aboulir i1la Tormi:s pres de Sala–

manquc, nous séparnit des Anglais, et rcndait Ja

posilion des deux armécs également S1irc. Le

village de Calvarossa de Ariba, oecupé par la

divisionFoy, servait depivol

ii

nolrcdroite. Nolrc

ecnit'C Cl nolre gauehcs'appuyaient

a

des bois.

011 pouvail ainsi allendre de parl el d'aulre,

SilllS

se fairc aucun mal, chacun des dcuxadvcr–

saircsne voulnnlcombaUrc qu'il coup súr.Toutc–

fois le maréehal Marmont, eonfiant en foit de

nwnreuvrcs dans le savoir de son :irméc et le

sien, imagina un mouvcment par sa gauchc, qui

avait pour but de débordcr un pcu la droilcdes

Anglais, de menaeer par eonséquent Jeurs com–

muniealions avec Ciudad-Jíodrigo, el lorsqu'ils

décampcraient, soit pour se 1·approeher de Sa–

lamanquc, soit pour rcgagncr la routede Ciudad–

lloilrigo, d'atlaquer leu1· arrii:re-garde et de

leur en prend1·e une porlion. C'élail. faisable,

mais beaucoup lrop ambilicux, et avee les di,po–

silions de lord Wellington, qu'il élait facilc de

conjcclurer sans Ics connnitre, et c¡ui élaicnt de

rcgagncr Ciudad-Hodl'igo le plus

lót

possiblc, il

aurait micux valu

lui /'aireun

po11t d'oi-,

que de

risqucr eles

mouvcmcnts

qui pouvaicnt ,

sans

qu'on le voulitt, cngagcr une balaillc.

])u reste, avec beaueoup de prudenee daos

l'cxéculion, il élait possiblc d'opércr ces mou–

vemenls sans de lrop f:ichcuses conséqucnces.

Laissant done sa droile sous le général Foy au

villagc de Calvarossa de Ariba, el,pour la rcndre

plus forlc encorc, y ajoulant la division du gé–

néral Fercy, Je nrnréclwl Marmont

fil

défiler

dcrricrc ecl appui son centre el sa gauche, le

long des bois ouxqucls i! étaiLadossé, et rn

suivont loujours le bord des houlcursc1u'il avait

occupées. Enlrc les Anglais et nous,

vcrs

notre

<lroilc,

s~élevaicnt

deux

mumclons

tristcmcnt

célebres, et appclés les A1·apiles. ne ces dcux

Arapilcs, le plus rapproché de nous élail en

mémc lemps le plus élcvé, et de son sommct on

pouvail eanonncr avce avanlage le peliLArapile,

dont les Anglais avaient pris posscssion. On crut

done ulilc d'cnlcrei· le grand Arapilc comme

apparlenant

o

nulrc posilion, et eommc dcvant

consolidcr l'éloblisscmcnt de nolrc droilc. La

bravc division llonnct, chargée de ccllc opéra–

lion, en ehassa sans beaucoup depeine quelqucs

troupes légeres cnnemies qui s'y lrouvaicnt, et

y éiablit une forle ballcrie. C'étail une sorlc dr.

pivot parfoilemcnt solide, aulour duque] on se

mil

a

lom·net• pour opércr la rnanOOUl'l'C projcléc.

En cffet, le rnaréchal Marmont porta

le

reste de

ses divisions en avant, lagaucheen tete, défilanl

en facc des Anglais, et laissanl loujoursent1·e cux

el nous le vallon qui nous séparait. ta division

ThomiCrcs,

fol'mantson

extrCme ¡;aucl1c,

s'avnn~a

un peu en fleche pour mcnaccr la droile des

Anglais; les divisionsSarrut el Mauenncse pln–

cCrcnt au

centre,

la division Clauscl en 1·éscrvc,

la

division Drcnier

en

arriCrc vcrs les Lagagcs

et le pare d'arlillerie. Ces mouvemenlss'cxécu–

tcrent avecordrc,asscz loin de l'cnncmi, cxceplé

celui qui nous mil en posscssion du grand Ara·

pile, et scmblercnl, du moins pour le momcnt,

ne dcvoir cntrainer aueune

suite

séricusc.

Pendani que le maréchal Marmont agissail de

la sorlc , lord Wcllingtou , qui assislait

a

eellc

manccuvrc, úirigéc

é"'idcmmcnt contrc

ses com–

municalious, pril sur-lc-champ son parti, et or–

donna une monoouyrc cxactemenl semblable, de

mauiCrc

a

avnnccr

sa

droitc

autant

que

nous

avancions notrc gauchc,

et

a

Ctrc toujours

en

mesure de déeamper quand il le voudrail, sans

nous trouver sur

son chemin.

En

conséqucncc,

laissant sa gauchc immobilc devanl notrc droitc

immobile aussi,et lui donnanl une grande force,

puisqu'il la eomposa de la division légerc sous

le général Charles Alion, de la premiC..e division

sous le générol Campbell, et d'une ¡;rosse massc

de cavnlcric, il porta

son

cent1'C

vis-it-vis du

nólrc, cnlre le pelit Arapile et levillage dit des

Arapilcs, toujours sur le bord des haulcurs

opposécs

a

eellcs que nous oceupions. Ce centre

était formé de qualre divisions anglaises, c'est–

ii-dirc deplus de vingt millc hommes, d'unc cx–

cellcnle infanlcric. J'n premicrc ligne, et ayaut

la

gauchc

au

pctit

Arapile, étaicnt la

4e

division

sous le générnl

Cole,

la 5esous le génért1! Leith ;

en scconde ligne, la

6'

1

sous le général Clinton,

la 7< sous le général Hope. lord Wellinglon

porla su droilc au village de !,os-Torres, cu facc

de nolre ¡;auchc, el

la

eomposo de la brigadc por·

tugaiso Bradford , de la dirision cspagnolc <lon

Carlos.

11

y :ijoula la 5°division angloise, :tulre–

fois Piclo11, 1·ctiréc des bords de lo Tormcs, el

cuoutrc' tout le reste de ses ti·oupcs

a

chc\'a),

parce

que, dece cóté, le

tcrrain, s'nbaiss:111t rapi

·

dcrncnt, él:-tit tout

ñ

fait

pro¡)l'c

aux manccuncs

de la cavalcric.

Par ces

mesures le génér;ll anghtis avait suíli-