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LIVRll QUARANTE ET UNIÉME.

rcgardaitcommc inévitnblc; que siclic n'éclntait

pos en ·1811 , ce sernit en ·1812; qu'on pourrnil

toul nu plus In rclnrder d'unc nunéc, et qu'il

n111·nit hien mol géré ses :tlfaircs eLcellcs de la

Coníédcration s'il se lnissait surprend1·c par un

cnncmi :rnqncl

il

nurnil pcrmis impnnémcnt

de

se prépnrcr; qu'il obéissait done i1 In néccssité,

non

:1

son pcnch:mt.,

cL

insistait pour

~woir

les

dcux bnlnillons wurtcmbcrgois dcstinés

il

com–

plétrr la garnison de Dnnlzig!- Néccssilé ! trile

était, avons-nous dit, la pcnséc de Napoléon,

nécessité réclle assurémcnt, étant admis comme

une néccssité pour lui dese foirc obéir snns délni,

snns limilc, sans une sculc restriction

1

par toulcs

les puissances de rnurope, r.ellcs qui élnicnt pres

et cellcs qui élaicnt loin, cellcs dont le concours

importnit

!i

ses desscins, et eelles dont le con–

cours, hicn quCprécicux, n'étnit pas inclispcn·

sable, étnit mCme obtenu dans une

sufiisnnlc

mesure,

cl

1

da

ns

celtc mesure, ne

lflii;sail

quclque

chosc i1 désirer qu'it son 01·g11eil ! Telle était la

néccssilé qu'on po11vait invoqucr pour ccttc

gucl'rc

!

_Le roi

de

Wurtcmbcr-g, qui nvnit pour

Nnpoléon un pe11chnnt vérilnblc, en rccevant sa

dcrnii:rc lctlrc, el en reconnnissnnt l'inutilitúdes

rcmontr~rnecs,

nn1il

cessé ele résistcr. L'csprit

rcmpli

des plus sinistrcs prcsscntimcnts,

il

avnit

cnvoyé ses dcux halaillons.

On vcnnit de reecvoir quelqucs nouvclles d'O·

ricnL, el dºnpprcndre comment avnicnt

été

nc–

eueillies les prcmicres OUVCl'IUrcs rniles " Con–

slnntinoplc, On avaif, sauró la Moldavie et

la

Valnc!iic, m-ais

on

n'1wnit pu sitOt convcrt.i1

1

les

Turcs en nlliés.

Ccux~ci,

en effet, en voynnt la

llussic obligéc de rappclcr une pnrtic de ses

forcrs, s'élaicnt promis

de ne

ríen cédcr pour

avoir la pnix nrcc clic,

rnais,

se défianL ele nons

a11lanl q11c l'avait dit M. deMctlcrnich, s'étaient

bien gardés d'éeoutcr de notre pn1•Lnucunc pro–

position d'alliancc. Loin d'ctrcdisposés ;\ se bat–

trc

:'1

nos cótés. ils étaient résolus

n

ne se battrc

contrc pcrsonne ni pour pcrsonnc, conrnincus

qu'on voulait se servir d'cux un momcnt pour

les nb:llldunncrcnsuite. Aussiallcnd:iienl-ils avcc

im¡rnlicncc le jour 0[1Ja Russic, scrréc de pres

pt1r

Nnpoléon, scrait conlrainte de lraiter, pour

cunclure nvcc ollc une paix avantngcuso, et ne

considérnicnt comrnc nrantngeusc 1uc ccllc qui

ne Jcurcoútcrnit nucunc partic (le lcur tcrritoire.

Ln Hussic, rcgnrdant cct avenir cornmc

trCs–

prochai11 , lcur avnit adrcssé une proposition

moyenne, eelle de garrlcr pour ellc-mcmc la

lkssarabie et la Moldavic en leur rcstit11anl la

Valachic. Elle avait demandé en outrc l'indépcn–

dancc de la Scrvic.

I.es

Turcs,

voynnt venir

J'heure ou la Russie ne pourrnit plus laisscr ses

troupes sur Ir. Danubc, 1•cpo11ssaient lo11les ses

olfrcs, et réclnmnicnt puremcnt et simplcmcnt le

status anle

bcllmn.

Mais,

a11ssi

nstucieux qu.ils

nccusnicnt leurs cnnernis de l:Ctrc,

ils

dissimu–

lnicnl.it

la Francc leurrcsscntimcnt secrct, nlfee–

laient d'al'Oil' tout ouhJié, ri'ctrc meme prcls i1

s'allicr

!1

elle,

i't

condition qu'cn prcuvc d'un

sincCrc retour d'amitié les nrmécs

fraru;:iiscs

pns–

scrnicnt tout rlc suite la Vistulc. Jusque-li1 ils

alfectaicnL de doutcr d'un nus>igrand rcvircment

poliliquc que eclui donl 011 leur pnrlnit, bien

qu'ils n'en doutasscnt nullrment. Lcur soin

i1

ne

pas s'cngagcr

étaiL

tel. qu'ils éludaicnt mCmc les

ouvcrlurcs de l'Autrichr., ne se

monLr·nicnl

pns

moins évnsifs nvcc elle (fn'nvcc nous, et n'hési–

tnient pas

i1

lui dirc qu'ellc aussi les al'nit nlrnn–

donnés lorsqu'il lui avnit eonvcnu de le rairc,

qu'ils ne se rcgardaicnt done comme obligés

envers personne, el que si clic redcvenait leur

alliéc, ce SCJ'.Oit par obéissnncc pour

N~poléon

et

non pnrnmitié pour cux. 11

y

avail en ce moment

dans

lcur Jang:igc une sortc de

pcrsiílagc

qui

prouvait, avcc tout le resle de lcur conduilc,

que, s'ils perdnient so11s le rapport de ccllc é11er–

gie sauvage ;\ lnq11cllc ils nvaicnt dli jndis lc111·

grandcur, ils gagnnient choque jour sous le rnp–

port de la Onessc polil.iquc. T1·isle progrcs pour

cux que de dcvc11ir des Crees, des Crees lcls que

ceux nuxqucls ils nv;iicnt cnlevé Constnnlinoplc

en ·14!!5!

M. clcMetternich n'avnit done pas auprcs d'cux

plus de erédit que la diplomnlic fra119aisc. Les

empcchcr de livrer la Moldavic et la V:daehic

auxRusscs étoitun résultnt acquis; rnais les fairc

hattrc co11lrc les Husses pour les llrangnis et les

Atlll'ichiensétait un résullat plus qu'improbnblc.

'l'andis qu'il prépnrait ses allinnecs comrnr srs

armécs pour la grnnde guc1Tc du Nord, diffé1•éc

mais malheurcuserncnL inévitablc , Napolc'on ,

nvec son Or<linairc nctivité d'esprit, t:lchait d'ex–

pédier.scs afJaircs intérieurcs, afin de ne Jaisscr

:rncun embarras derriCrc

lui

lorsqu'ilscrnit

ohJigé

de s'nbscnter pour un ternps dont on ne pouvnit

prévoir la duréc.

11

av:lit voulu , ni11sique nous

l'avons <lit, réuni1· le eoncile

duqucl

il nttendait

In fin des querelles rcligicuses, lcjour mcmc tlu

bnplcme du lloi de llomc. 11 lui sernblaiL con\'e–

nable de joiudrc

¡,

tous les corps de l'Üat, con–

voqués :111tour du bcrecau ele son fils, l'ÉgUsc

calholiquc cllc-mcmc, eLde foirc consacrcr par