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394

LIYHE QUAHAYfE-CJNQUIÉME.

tcric de maniCrc

il

chargcr lui-mCmc

a

la ba'ion–

ncllc soit ou ecnlrc soit

a

gnuchc. En otlcndont

il éloblil un fcu ci'nrlillcric l'iolenl sur les masscs

russcs odosséesa loporlic la plus époissc des bois.

Doumcrc, impaticnt de saisir l'occasion,

apcr~ut

sur lo droilc six ou scpl millc Ilusscs de l'icillc

infonterie (c'éloit cellc qui dcpuis trois ans com–

bailait les Tures) oppuyés par une lignc de eol'n–

lcric, et fit ses dispositions pour les chargcr.

Afin de garantir ses flanes pendan! qu'il scrnil

cng:1gé, il plaga sa cavaleric IégCrc

a

droilc, le

'" de euirassicrs

il

gauehc, puis

il

lnn~o

le 7' sur

l'infontcric russc, et sc mit en mesure dclc sou–

lcnir al'cc le 14•. Le eoloncl Dubois, coloncl

du 7• de euirossicrs, animo ses soldals, lcur dit

que le solut de l'arméc dépcndait de lcur eouragc,

ce qu'il n'cut pas de peine

il

lcur pcrsuadcr, el

fondit ou galop sur l'infanteric 1·ussc forméc en

earré. La ehargc ful si l'iolenle, que, malgré un

fcu de mousquctcric des micux nourris, le carré

enfoneé linaentréc i1 nosearalicrs. Ceux-ci alors

se rabattant sur les fontassins rompus, se mircnt

1

les pcrccr Je lcurs

longs

sabres.

AnmCrnc in–

stant Doumcrc nccourut avcc le

uc

de cuirns–

sicrs pou1·empécher les ligncs russes de se refor–

mcr, tandis que leM

1

contcnait

n

gauchc lacavalc–

riccnncmic,etque Ja cn\'alcrie légCrc la

contcnnil

a

d1·oitc. On

ramassa ainsi

Cll\'iron

dcux millc

prisonnicrs, oulrc

un millirr

ci=!1ommcs frappés

¡,

coups de sob1·c. Ney,

il

son tou1·, po1·lo son in–

f'antcric

en nnmt.

L'hfro.iquc Maison, mcttarit

picd

a

lerrc, se saisit d'un fusil, chorgen ren–

ncmi

:i

la tele de ses fontassins, culhula les

J\usses, et les obligca de se rcplicr dnns l'épnis–

scur des hois. Ncy qui dirigeail le eombat fit

continuer la poursuitc jusqu'a l'cxtrémité de la

forét <le Stnkow,

a

moitié chcmin deIlrill

a

llori–

sow.

La,

dcvant un rnvin qui sépnrait les deux

nrmécs,

il

s'arrCta, et cntretint une

cnnonnndc

pour finir la journéc. Mais

il

n'y availplusoucun

dangcr d'étrc forcé de ce coté, el la vicloii'e )'

élait assuréc. L'cnncmi

nvait

pcrdu, outre 5mille

prisonnicrs, enviran 5 mi lle morts

ou

Llcssés.

Cellc bonnc nouvcllc, répanduc sur les der–

ricres,

y

provoqua les occlomalions de la jcunc

et de la l'icillc gardc, qui des ce moment res–

laicnt disponibles pour portc1· sccou1·s de !'nutre

cólé ele la llérézina,

si un dangcr

prcssanl vcnaiL

¡,

s'y produirc. Le combot

y

élait oehnrné, car

Viclor, avcc

~

:i

10 mi lle soldats, cmbarrassé de

10 ou 12 millc lrainards et d'unc mullilude de

bagagcs,

y

lcnoit tele

a

pres de 40 millc cn–

nemis.

llcurcusemcnl, surcellc ril'cgauchc de laDé–

réziua, qu'il fallail füpulcr le plus longlemps

possihlc al'ant de la quitler définitil'emcnt, le

lerrain se prclait

a

la défense; le maréchal Yiclor

arait

pris position

sur

le

hord cl'un ravin

asscz

lal'ge,

c¡ui

venaitaboutir

a

la

Bérézina. ety

a\'ait

r*1gé

la division polonq.isc

Girard,

ninsi

que la

dil'ision allenrnndc et hollandaisc de llerg. Par

sa droitc il coul'rail Studinnko el protégeait les

ponls; par sa gauchc

il

s·appuyail

a

un hois qu'il

n'avait

pasasscz

ele

forces pouroccuper, maisen

avanl duqucl il avoit placé ks 800 chcvaux qui

lui rcstaicnl, el qui étaient sous les ordrcs du

général Fournicr.

A

\'Ce

son artilleric de

t

2,

il

al'ail établi sur les J\usses un fcu dominant el

mcurlricr, et étnit

ainsi p::irvcnu

a

les

conlcnir.

C"étail le

~énfral

Dicbiteh, chef d'étnl-major

de Wittgenstein, qui dirigcait l'alloquc, dcvenuc

tres-vive des la poinlc du jour. Apres une forte

cnnonn:idc,

le

sénéral

russc,

voulant

se débarras–

scr de la gauchc rlcs

Fran~ais,

composéc de la

ca\'alcric Fournier, la

fil

auaquer por de nom–

brcux cscadrons, qui, placés i1 la nnissance du

ral'in, n'avoicnt pas de grands ohstaclcs

a

fran–

chir

pou1·

nous aborder.

Le général

Fournicr,

CiHll'f)Cílllt

h

SOll lOUI' ftV('C

Ja

plus

extrCme

vi–

S:llClll',

pnr\'inL

1

rcpousscr

la

c:walcric cnncmic,

quoiquc trois ou quatrc fois plusnombreusc que

la

nótrc,

et

réussit

mCmetl

Ja

ramcncr au del:\

du

ravin.

En

mCmc tcrnps les chasscul's russes

dºinfonlcric, aUaquont sur nolrc droitc, élRicnt

dcsccndus dans le fond du ral'in, s'élnicnt logés

dans les broussaillcs, et

ª"ª

ient clonné le moycn

au "Ónéral Diebilch d"établir une forle hntlcric,

qui, lirant par dcli1 notrc droilo, allcignail les

ponls, pres desquels une nrnsse de lrainards el

de bagages se pressoit al'ce épouvanle.

Lemaréchal Victor, quicrnignail pou1·ce cóté

de sa ligne, cnr

e'étaicnl

les ponts qu'il dcvait

surtout s"oUnehcr

il

défcndre,

lon~a

plusicurs co–

lounes dºinfantcric afin d"écarler les balterics

russcs, lanclis que sur l"aulre bord de la Bérézi1rn

la gardc impérinlc, s'étnnt

aper~uc

du pé1·il,

avail disposé quclqucs piéecs de canon pour

eontre-batlrc l'arlillcrie cnncmic. On échangca

ainsipendant quclques hcures une grclcde bou–

lcls de !'une

a

l'autre ril'c, el loul pres des ponls

<1ui reecvaicnt une portie des projcctilrs russcs.

JI

n'esl pas bcsoin de dirc quellc confusion

elfroyahlc se ¡ll'oduisil alors dans In foulc deccux

qui avaicnt

négligJ

ele passcr Jes

ponts, ou de

ccux qui étaicnl arril'és 11·op lord pour en profi–

ler. Les uns et les autrcs, ignorant qnc le p1·e-