LA
BEíll~ZINA.
-
•OVE!IB>E
1812.
5~9
.
cncorc pis sur la gauche, e'cst-a-dirc sur la
Dwina haute et bassc. Le maréclwl Macdonald,
apres clro resté pcndant les mois de septcmbrc
et
d'oetobrc
a
se morfondrc pres de Dunabour¡¡
avce une division polonaisc de 7
a
8 millc hom–
mcs, pour allcindre dcux buls qu'il manquait
tous les deux, cclui de couvrir le siégc ele Riga,
et celui de se maintcnir en communicntionavec
le maréchal Saint-Cyr, avail élé ramcné vcrs la
bassc Dwina pour soulcnir les Prussicns conlrc
les t1·oupes de Finlande, lransporlécs en Livonic
d'ap1·cs les arrangcmcnls de la Russie avec la
Suéde. Définilivemcnt rcjcté dcpuis ce momcnt
hors du rayon des opérations de la grande ar–
méc,
il
s'étaít
l'U
condamné , commc il l'avait
craint,
a
une lougue inulilité.
A Polotsk méme, les choscs s'étaicnt passécs
cncorc plus lrislcmcnt. Les troupes ele Finlnuelc
embnrquécs pour Rcl'cl, aprés al'oir pcrrlu qucl–
quc peu de monde par rles accielenls de mcr,
ª''aieot pris tcrrc en Livonic, marché sur Riga,
sccondé le géuér:d Esscndnnsles elé1uonslrations
qui avaicnl rappcló le maréchal Macelonald sur
Ja basse Dwina, et remonté cnsuite cclte rivicrc
au nombre de
·12
mille hornmes, sous lecoinlc ele
Stcinghcl. Willgenslcin, renforcé par ces trou–
pes et par quclques miliccs, qui loulcsensemble
portaicnt son corps 1 un total de
1,5
millc hom–
mcs, avait éésolu ele ·prcndre l'olfcnsivc afin
d'obliger le maréchal Sainl-Cyr 1 évncucr Po–
lotsk, et de venir donncr la main
¡,
l'amiral
Tchilchakolf, sur la !mute Jlérézina. Conforrné–
mcnt au plan cnvoyé de Saint·Pétcrsbourg, le
comle de Steinghcl de1·ait franchir la Dwinaau–
dessous de Polotsk, pour inquiélcr le maréclrnl
Saint·Cyr sur ses dcrricrcs, et rcnrlre ainsi plus
facile l'opération dircctc préparéc conlrc lui.
En présencc des hostililés dont il étail mc–
nacé, le maréchal Saint-Cyr nyant cu la plus
grande peine pendan! scptembrc et octobrc a
vivrc dans un pays 1·11iné par le passagc des
troupes de toulcs les nations, dernandant vainc–
mcnt
a
Wilna des subsislanccs que le défaut de
moyens de transport ne pcrmeltait pas de Iui
envoycr, n'avait pu refairc soncorps, ni rétaL!ir
son clfcctif. Le 2• corps, cclui du maréchal
Oudinot, ne s'élcl'ait pas i1 plus de1
ii
a
l6 mi lle
hommes, dont
·12
millc
Fran~ais,
et cnl'iron
4 millc Suisscs ou Croalcs. Les Bavarois, tomhés
a
5 rnille, avaicnl
re~u
quelqucs rccrucs qui les
rcportaicnt
a
5 ou 6 millc. Le maréchal Saint–
Cyr complait done tout au plus 21
a
22
mille
hommcs contrc
1,;¡,
dont 55 allaient l'assaillir
dircctcmcnt, et
12
millc dcvaicnt, en passanl la
Dwina au-dcssous elcPolotsk, le prcndrci1 revcrs.
Hcurcuscmcnt le rnaréehal Saint·Cyr élail un
hommc ele rcssourccs, il avail une position étu–
eliéc longlemps a !'avance , de bons soldats '
d'excellcnls liculcnanls, et il était résolu
a
bien
dispuler le tcrrain.
La villc de Pololsk, situéc, comme nous l'a–
vons dit, au scin de l'anglcque formcnt la Polola
et la Dwina vers lcur conflucnt , avait été cou–
vcrlc d'ouvragcs de campagnc d'unc nssez bounc
défcnsc. A gauchc, la Polola , prolégcant le
f1·ont·cle la position el la plusgrande partic de la
ville, avait élé parseméc de rcdoules bien a1·–
mécs ; 11 droitc, dans l'ouvcrlurc de l'anglc formé
par les deux ril'icres, des onvragcs en lerrc
avaicnt été construils, et les troupes pouvant se
portcr rapidcmcnt d'un front
a
l'autrc, élaicnt
en mesure de fairc face parlout. Le maréchal
Saint-Cyr avait placé
it
gauehe, dcrricrc les ou–
vragcs de la Polola les plus facilcs
a
défcndrc, la
diViSiOll SlliSSC Ct Cl'OflfC, Ct
a
drOÍlC, \
1
Cl'S
l'OU–
VCl'tUrC de l'anglc, la oú l'atlaquc avait le plus
de chance ele succcs, les elivisious
fran~aiscs
Lcgrauel et Maison, capablcs de tenir tele i1un
cnncmi lrcs-supéricur en nombre. Les Bavarois
étaicnt en
de~a
de In Dwina, al'CC la cavalcric
qu'onavait lancéc au loin, nfin d'obscrvcret ele
conlcnir les troupes de Finlanele, qui se dispo–
saicnt
¡,
nous attaqucr a rcvcrs. Plusieurs ponls
dans l'inléricur ele Pololsk elcvaicnt servir au
pnssagc de l'nrméc en cas de retrailc forcéc.
C'est dans cctlc position que le n1aréchal Saint–
Cyr avait allcndu ele picd fcrrnc les dcux atla–
ques dont il élait mcnacé.
Les ·16 .el 'I7 oclobre, l'cnncmi s'élait sucees·
sivcmcnt avnncé vm·s nos positions, et les avnil
cnfin nbordécs résohimcnl le 18 au rnatio,
Le comlc de Willgcnslcin, dont un officicr
jeunc, habilc et arden!, destiné plus tard
a
une
grande rcnomméc, legénéral Dicbilch, inspirait
les eléterminalions, avaiL porté ses mcillcures el
ses plus nombrcuses troupes sur notrc droitc ,
vcrs l'ouvcrturcde l'angle formé par la Polola el
la Dwina. Son inlenlion étnit d'altircr loutcs nos
forces vers ccltc partic Ja plus acccssiblc de
nolre position, et de faire cnsuilc cnlcvcr par le
princc de Jackwill, arce le reste de son arméc,
la Pololadégarnic de troupes.
En clfcL, les Husscs ayanL débouché hardiment
sur nolrc droilc, s'étnicnt approchés sans le sa–
voi1· de battc1·ics placécs
a
St1·uwnia, lcsqucllcs
llnnquaieot la partic découvcrlc de la villc. Il