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LIVHE QUAHANTE-QUATlllEME.
loujo111·s rslim•blc sous queh1ue forme r1u'il se mée ennemie, il avail accurnulé beaucoup de
nrnnifesh·,
le
palriolismc,
mCmc
poussé jusqu'11u
m:itiCrcs inflammablcs dans
un
de
ses
jardins,
fanaliSlllC.
11
llOUS haissail
a
[OUS les lil1'CS,
SOllSque personne pÚl Se douler de leur riesli-
COllllllC
llussc,
et,
comme membrc dcl'aristocrnlic
nalion.
Le
momcnt
de
partir vcnu et une
hcurc
c111·opécnnc.
11
nurail souhailé qu'on sacrifüil b al'anl l"évacuation, il choisil pour confldcnls,
ville mcme, pou1· fairn périr vingl ou lrcnle pour eompliecs. pour exéculcurs de son projcl.,
111illc
F1·nn~nis
de
plus, et pcnsait
qu'aprCs
moir ces Ctrcs
inftimcs <1ui
ne possCdcnt
1·icn
que la
brúlC
tcllll.
de
vill<1gcs,
il n'y avaít pas une sculc 1Hison
ol1
lcurs crimcs lcur ont créé un asile, et
rnison honorable de ménagcr
~loscou.
Si on luí
qui ont le goüt inné ele la destruction, les con-
nrail olfc1'l de s'y ba1Ticader, de s'y défcndrc
n
dnmnés enün.
11
les l'éunil, les délil'ra. el leu1·
onlraner, il n'cúl pas hésité i1 cxposcr cclle donnn la mission, des qu'on serail parli, de
g1·ande \•illc il llllCenliere dcslruclion. Mais ce mclll'C scc:·ctcmcnt le fcu
a
la ville,
e(
de l'y
projcl n'ayanl élé ni adopté ni rncme proposé 111clt1·e sans relitche, sans bruil., lcur nlTirmanl
par pcrsonne, il n'cn pouvail parler, et qwml
¡,
que cetle fois, en ravageant leur patrie, ils la
eclui quºil médilail dnns le fond de sonüme exas- scrviraient, el obéiraienl
a
ses volonlés.
11
ne
pfrée, il se gorda liien d'cn ríen dire. Les vaincs
íallail pas de grands encouragemenls
a
ces na-
cspéranccs dont l'avait cnlrctcnu legénfral Ku- tures pcrvcrscs pour les cxcilcr
i.i
en agir ainsi,
lusof l'a\'aicnt proíondémcnt irrité contrc ce
car
rl10mmc
liHé
a
lui-mCme aimc ;\ clétruirc,
bénéral, et il s'cn exprima
a\'CC
une cxtrCnic scmblablc sous ce rapport
it
ces animaux qui de
amc1·tumc; nrnis
il n'élait plus
tcmps
de
rérri-
domestiques rcdcvicnncnl trCs-vilc
sauvagcs,
c!Cs
miner, il follail préparcr l'éracualion. Dans rcx- r¡ue l'édue•tion ccssc un inslanl d'adoucir Jcurs
ces de sa lwine, il ne voulail pa r¡u'un scul
penchanls.
11
leur adjoignil quelqucs soldals de:
Husse resltil dans Moscou pom· orncr le lriornplie la policc po111· les diriger dnns celle cruelle mis-
des
Fran~ais,
pour leur rcndrc un seJ'\•ice qucl- sion. Ces ordres donnés, le comle deHostopehin
coilque, ou pou1· leur fournir l'oecnsion de fairc crnignil de laisser dans les mains des Frangais
éclnler leu1·doulcur aux yeux des vaincus. Usanl des moyens d'arrc\ter !'incendie, moycns fort
de son autorilé de gouve1·neu1', il cnjoiguil.
iJ
perfcctionnés dans les villes bittics en bois, el il
lous les habilanls de sorli1· immédialcmcnl rle fil parlir loules les pompes clevanl lui. Au mo-
Moscou en emporlanl ce qu'ils pou1·raien1, el menl oú il ouvrail les prisons aux eonclamnés,
mcna~n
des chitlimenls les plus sévcres ceux qui il en fil amener deux devanl lui, un Frnngais,
ne l"auraicnl pns quilléc des le lendemain. D'ail- un Husse, accusés d'avoir répnndu les bulletins
leurs on avail répnndu des calornnies si alJ•occs
de l'cnnemi.
11
dil au Frangais, qui élait un de
sur In conduile des
Fran~ais,
qu'il n'y avail pas cescxpalriéscherchanl leur subsistanee
a
l'élran-
besoin de mcnaccs pour obligcr la populntion
ti
gc1·,
el qui l'nr::iil trouvée en Russic:
n
Toi, lu es
fuir lcu1· approchc.
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complail done ne leur Ji- un ingral, rnais enfin le scnlimenl qui l'a foil
\•rer qu'unevi lle morle el sans habilants.
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vou- agir est nalurel; prends la libel'lé, el va l'ejoin–
lail plns: il voulail, sans en caleulcr loules les dre les cornpat1·ioles, en leur l'aconlanl ce que
conséquenccs, sans snvoir que! serail le résullal, lu as ''"· - Toi, dil-il au Husse, lu es un scélé-
lcur Jincr, au licu
d'un
séjour de délices, un
rat, u11 parricidc, et tu vasexpicr toncrime...
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monccau ele cendres , su1· lcquel ils ne trouve- El cela dit, il le fil sabrcr sous ses yeux. Apres
raic11l ríen pour vil'l'e, et qui serait un lémoi- ccltc sanglanle exécution, il sortil de Moscou, le
bnagc de
l'hol'riblc
hainequ'ils inspiraicnt, une
i!J.
nu mnlin,
a
la suite de l'n.rméc, n'cmportnnt
cléclaration de gucrre ii mort. Mais un lcl projcl.,
ricn de ses riehcsscs, el se consolani par la pen-
lc di1·c
¡,
c¡uclqu'un, c'élail le rcndre impossible, sée de la surp1·ise alfreuse •1u'il avail préparée
COI' le dire
n
qui? Au doux Alexandre, e'cúl élé aux
Fran~ais.
Le coloncl Wolzogen l':1ya11t rcn–
rél'Ollc1· ce princc; i1 un général, e'etil été l'ef- contré au sorti1· de la ville ª''Ce le gi1voi des
J'rayer du poids d'une pareillc responsnbililé; pompcs
t\
incendie, el lui ayant demandé dans
aux habilanls, e'ei1l élé les soulcvcr conlre soi, qucl bul il les cmmcnail, obtinl cclle unir1ue ré-
ct se montrcr
i1cux
commc cent fois plus hnls- ponsc:
u
J'ai mes rnisons...
11
Le comtc de Hos-
snble r¡ue les
Fran~ais.
11ne parla done ;, per- lopcltin ajoula ensuile ces pal'olcs, sans liaison
sonne ele ce qu'il médilail rlans les profondcurs appai·enlc avec la queslion qu'on lui aclrcssail:
de son time. Mais, sous le prélcxle de fnirc fabri- "Po111·moi, je u'emporledc celleville r¡ue le \•é-
qucr une nuwliinc infcrnalc dirigéc cont1·c
rar-
tcmcnl 'fllC
vous voycz
su1·
mon
corps.)\
11
n'cn