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308

LIVHE QUAHANTE-QUATlllEME.

loujo111·s rslim•blc sous queh1ue forme r1u'il se mée ennemie, il avail accurnulé beaucoup de

nrnnifesh·,

le

palriolismc,

mCmc

poussé jusqu'11u

m:itiCrcs inflammablcs dans

un

de

ses

jardins,

fanaliSlllC.

11

llOUS haissail

a

[OUS les lil1'CS,

SOllSque personne pÚl Se douler de leur riesli-

COllllllC

llussc,

et,

comme membrc dcl'aristocrnlic

nalion.

Le

momcnt

de

partir vcnu et une

hcurc

c111·opécnnc.

11

nurail souhailé qu'on sacrifüil b al'anl l"évacuation, il choisil pour confldcnls,

ville mcme, pou1· fairn périr vingl ou lrcnle pour eompliecs. pour exéculcurs de son projcl.,

111illc

F1·nn~nis

de

plus, et pcnsait

qu'aprCs

moir ces Ctrcs

inftimcs <1ui

ne possCdcnt

1·icn

que la

brúlC

tcllll.

de

vill<1gcs,

il n'y avaít pas une sculc 1Hison

ol1

lcurs crimcs lcur ont créé un asile, et

rnison honorable de ménagcr

~loscou.

Si on luí

qui ont le goüt inné ele la destruction, les con-

nrail olfc1'l de s'y ba1Ticader, de s'y défcndrc

n

dnmnés enün.

11

les l'éunil, les délil'ra. el leu1·

onlraner, il n'cúl pas hésité i1 cxposcr cclle donnn la mission, des qu'on serail parli, de

g1·ande \•illc il llllCenliere dcslruclion. Mais ce mclll'C scc:·ctcmcnt le fcu

a

la ville,

e(

de l'y

projcl n'ayanl élé ni adopté ni rncme proposé 111clt1·e sans relitche, sans bruil., lcur nlTirmanl

par pcrsonne, il n'cn pouvail parler, et qwml

¡,

que cetle fois, en ravageant leur patrie, ils la

eclui quºil médilail dnns le fond de sonüme exas- scrviraient, el obéiraienl

a

ses volonlés.

11

ne

pfrée, il se gorda liien d'cn ríen dire. Les vaincs

íallail pas de grands encouragemenls

a

ces na-

cspéranccs dont l'avait cnlrctcnu legénfral Ku- tures pcrvcrscs pour les cxcilcr

i.i

en agir ainsi,

lusof l'a\'aicnt proíondémcnt irrité contrc ce

car

rl10mmc

liHé

a

lui-mCme aimc ;\ clétruirc,

bénéral, et il s'cn exprima

a\'CC

une cxtrCnic scmblablc sous ce rapport

it

ces animaux qui de

amc1·tumc; nrnis

il n'élait plus

tcmps

de

rérri-

domestiques rcdcvicnncnl trCs-vilc

sauvagcs,

c!Cs

miner, il follail préparcr l'éracualion. Dans rcx- r¡ue l'édue•tion ccssc un inslanl d'adoucir Jcurs

ces de sa lwine, il ne voulail pa r¡u'un scul

penchanls.

11

leur adjoignil quelqucs soldals de:

Husse resltil dans Moscou pom· orncr le lriornplie la policc po111· les diriger dnns celle cruelle mis-

des

Fran~ais,

pour leur rcndrc un seJ'\•ice qucl- sion. Ces ordres donnés, le comle deHostopehin

coilque, ou pou1· leur fournir l'oecnsion de fairc crnignil de laisser dans les mains des Frangais

éclnler leu1·doulcur aux yeux des vaincus. Usanl des moyens d'arrc\ter !'incendie, moycns fort

de son autorilé de gouve1·neu1', il cnjoiguil.

iJ

perfcctionnés dans les villes bittics en bois, el il

lous les habilanls de sorli1· immédialcmcnl rle fil parlir loules les pompes clevanl lui. Au mo-

Moscou en emporlanl ce qu'ils pou1·raien1, el menl oú il ouvrail les prisons aux eonclamnés,

mcna~n

des chitlimenls les plus sévcres ceux qui il en fil amener deux devanl lui, un Frnngais,

ne l"auraicnl pns quilléc des le lendemain. D'ail- un Husse, accusés d'avoir répnndu les bulletins

leurs on avail répnndu des calornnies si alJ•occs

de l'cnnemi.

11

dil au Frangais, qui élait un de

sur In conduile des

Fran~ais,

qu'il n'y avail pas cescxpalriéscherchanl leur subsistanee

a

l'élran-

besoin de mcnaccs pour obligcr la populntion

ti

gc1·,

el qui l'nr::iil trouvée en Russic:

n

Toi, lu es

fuir lcu1· approchc.

11

complail done ne leur Ji- un ingral, rnais enfin le scnlimenl qui l'a foil

\•rer qu'unevi lle morle el sans habilants.

11

vou- agir est nalurel; prends la libel'lé, el va l'ejoin–

lail plns: il voulail, sans en caleulcr loules les dre les cornpat1·ioles, en leur l'aconlanl ce que

conséquenccs, sans snvoir que! serail le résullal, lu as ''"· - Toi, dil-il au Husse, lu es un scélé-

lcur Jincr, au licu

d'un

séjour de délices, un

rat, u11 parricidc, et tu vasexpicr toncrime...

11

monccau ele cendres , su1· lcquel ils ne trouve- El cela dit, il le fil sabrcr sous ses yeux. Apres

raic11l ríen pour vil'l'e, et qui serait un lémoi- ccltc sanglanle exécution, il sortil de Moscou, le

bnagc de

l'hol'riblc

hainequ'ils inspiraicnt, une

i!J.

nu mnlin,

a

la suite de l'n.rméc, n'cmportnnt

cléclaration de gucrre ii mort. Mais un lcl projcl.,

ricn de ses riehcsscs, el se consolani par la pen-

lc di1·c

¡,

c¡uclqu'un, c'élail le rcndre impossible, sée de la surp1·ise alfreuse •1u'il avail préparée

COI' le dire

n

qui? Au doux Alexandre, e'cúl élé aux

Fran~ais.

Le coloncl Wolzogen l':1ya11t rcn–

rél'Ollc1· ce princc; i1 un général, e'etil été l'ef- contré au sorti1· de la ville ª''Ce le gi1voi des

J'rayer du poids d'une pareillc responsnbililé; pompcs

t\

incendie, el lui ayant demandé dans

aux habilanls, e'ei1l élé les soulcvcr conlre soi, qucl bul il les cmmcnail, obtinl cclle unir1ue ré-

ct se montrcr

i1cux

commc cent fois plus hnls- ponsc:

u

J'ai mes rnisons...

11

Le comtc de Hos-

snble r¡ue les

Fran~ais.

11ne parla done ;, per- lopcltin ajoula ensuile ces pal'olcs, sans liaison

sonne ele ce qu'il médilail rlans les profondcurs appai·enlc avec la queslion qu'on lui aclrcssail:

de son time. Mais, sous le prélcxle de fnirc fabri- "Po111·moi, je u'emporledc celleville r¡ue le \•é-

qucr une nuwliinc infcrnalc dirigéc cont1·c

rar-

tcmcnl 'fllC

vous voycz

su1·

mon

corps.)\

11

n'cn