Table of Contents Table of Contents
Previous Page  190 / 570 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 190 / 570 Next Page
Page Background

!80

LIVl\E QUAl1ANTE-Tl\OJSIEME.

dément. De Danlzig il se rendit

a

Elhing, d'El–

bing

i1

Koonigsbcrg, oú il

ar1;irn

le 12 juin, pour

sioccuper des moyens de

navigation intéricurc

qui dcvaient porler ses vastcs npprovisionne–

mcnls du dépót de Danlzig au sein memc des

provinces russes.

Le maréclrnl Davoust avait déja, par ses or–

drcs, préparé ccllc navigalion. Napoléon en pre–

fcctionna cncorc et en ordonn" lu;·méme les

dernicrs apprcts.

JI

suffit pour en eomprcndre

l'utilité de jelcr un regard sur

la

configuration

de ces contrécs. {Voir la carte n'M.)La Vistule,

commc lous les grands llcuvcs, bifurquée pres

de son cmbouchure ¡rnr l'elTet des attcrrissc–

mcnls qui briscnt etdiviscnt son cours, jclle un

de ses bras vers Dantzig, !'nutre vers Elbing.

Cclui-ci débouchednnslavaste lagune qu'on np–

pcllc

le

Frischc-HalT, qu'unc lnngue de !erre

sépnrc de la Bnltiquc, avec une ouverturc

a

Pillau sculcment, et qui rn recevoir

la

Prégcl,

vcrs Kronigsberg. Des convois de baleaux venus

de Dantzigensuivant lesdeuxbrns de laVistulc,

pénélrant cnsuilcdans le Frische-Half,pouvaicnt

gagner Krenigsbcrg

a

la voile. C'était un prc–

micr trajet par eau déji1 trcs·coasidérable. De

Kronigsbcrg on devait rcmontcr

In

Pl'égeljusqu'a

Tapiau. De Tapiau

a

Labiau, une rivierc, la

Dcime, pournit livrcr passagc ;, de moindrcs

bateaux, et les foirc aboutir dnns une autrc

lagunc , ccllc du Curischc-HalT , qui s'étcnd

jusqu'n Mcmcl. Le r.anal de Frédéric donnait la

facilite <l'atlcindrc le Niémcn par une voic plus

courlc el de le join<lrc 11 Tilsil mémc. Puis on

dcvait le rcmonlcr jusqu'a Kowno, el

il

Kowno

cnlrcr dans la Wilia. Ccllc riviC..c, navigablc

jusqu'a Wilna, permettail de lermincr par cau,

c'csl-a-dirc par un moycn de lransporl qui

admet lous les far<lcaux, un lrajct total d'cnYi–

ron dcux cents licues.

fo

coloncl Ilaslc, cel offi·

cier des marinsde lagardc déja signalé a Bnylen

et sur le Danube, aussi inlrépide sur lerre que

sur mcr, et doué en

ouLrc

d'unc nctivité infoti–

gnLlc, fut clrnrgé de dirigcrcctlc

nnvigaLion,

qui,

commcn~ant

U

Dant.zig, pnssant pnr

Ia

Vistulc,

leFrischc-llalT, la Prégcl, la Deime, le Curischc–

HalT, le Niémcn, la Wilia, ne finissaitqu'i1Wilua

meme. 11 <lcvait réunir les balimcnts, les adap–

lcr

'1

chaquc cours d'cau, ériler le plus possible

!es t.rnnslwrdcments, organiscr cnfin les moycns

de lraction pom· suppléer

il

la voile lorsqu'on

s'éloigncrait de Ja mrr, et

y

pourvoir soit avcc

deschevaux, soitavce des relais de gensdu pays

conYenablement rélrihués. On lui confia égale-

ment la défense du Frische-TialT et <lu Curische–

HaJT, et on lui donna pour cct usagc <leux

bataillons des marins de

la

garde impérialc,

qui dcvnicnt occuper ces rastcs laguncs avcc

des chaloupes canonnieres forlemcnt armées.

Napoléon donna cnsuite ses soins aux places

de Dantzig, de Pillau, de Kronigsberg. Dans

loutcs il y avail des Saxons, des Polonais aussi

sin·s que des

Fran~ais,

des Badois qui l'étaicnt

rnoins, maisdes nrt.illcurs et des marins cxclusi–

vcmcnt

fran~ais.

A

Danlzig se trouvaicnt les

dépóts de la gardeet ceuxdu maréchal Dávoust.

On pouvail avec les uns et les nutres fournir,

indépcndammcnt des troupes laissées dans les

ouvrages, une division mobile de 8 mille

hommcs

i1

Dantzig, une de Gmillo h Krenigs–

bcrg, lcsquelles, communiquant par de In eava–

lerie, seraicnt toujoursen mesure dese réunir

ii

temps conlrc une altaque imprévue.·Napoléon,

s'élant assuré par ses propres ycux de l'exécu–

tion de ses ordres, prescrivit immédialcment le

départ d'un premicr eonvoi eomprenant 20 mille

quinlaux <le farine, 2 millc quintaux de riz,

500 mille rations de biscuit, el tout le maléricl

<les six cquipagcs <le pont, dont nous avons

exposé ailleurs la composition, et dont l'illustre

gcnéral Éblc avait la direction supéricure. Le

deuxieme eonvoi devait porlcr la meme quan–

lilé de farine, de riz et de biscuil, plus des

avoines et des munitions d'artillcric. Les sui–

vants dcvaient porter des farines, rarcmcnl des

grains, souvent des vCtemcots, el l'un desdeux

équi¡rnges de siége, celui qui étail destiné

a

l'nl–

taquc de Riga.

Tandisque ces convois s'achcminaient ,·crs la

Prégcl et le Niémen, Napoléon donna son nllcn–

tion uux hUpitaux, et en

fit

organiserpour vingt

mille m3lades, entre Kronigsberg, Braunsbcrg,

Elbing. Ayant ·employé i1 ces <livcrs objcts la

premierc quinzainc de juin, il s'appreta

a

com–

mcncer cnfin cctte rcrloulablc et célebre cam–

pagne, qu'il fallait fairc précédcr de cerlnincs

forurnlilés diplomaliques. 11 leur eonsacr·a qucl–

ques inslants aYant de se rcndre au Lord du

Niémcn.

~l .

le duc de Bassano l'avait rcjoinl, et lui

avait <ipporlé les nouvelles de Sucrle vaineinenl

nttenducs

a

Drcsde. J,e lcn<lcmain mcmedu jour

oir Napoléon élait parli de eettc capitalc,

M.

Signeul y élail arrivé de Stockholm, avce

un messagc-<lu prinee royal. Ce prince aslueieux

avnit

fait

une doublc eommunication, l'une offi·

ci.clle par les ministresaccréditésde la Suedc, et