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l.l\'11E QUAílANTE-TílOI

11\~m.

de lord Wellinglo11, el ministre des nfTnil'Cs

élrn11gC1·cs, nw1it

r·éucmmcnL

r¡uiLlé le

cnhinct,,

sn11s

11ucun

molif' précis, uniqucmcnL pnrcc 1¡u'il

ne pouvnil sy111pntl1iscr

plus 1011¡.;lcmps

nrcc le

cnrnetc1·e ét1·oil et violent de M. de Pcrce1•:il,

vé1·itable cxngfrntion du earaetcre de M. Pilt,

nynnl ses défnuts snns es tnlents.

11

éLait done

bien pcu p1·obnhle 1¡ue si le mnrr¡uis de Wcl–

leslcy, esprit 011vc1·t, f'acilc nutnnt r¡11'élevé,

np1rnrtenant au mc111e p111·ti que M. de i'e1·cevnl,

n'nvnit pu sy111pnlhiscr avcc ce ministre, il ftit

possible de lui ndjoindrc

M.\J.

Grenrille et Grey,

chefs du pnrti

co11Lrnirc,

tous dcux pcu mnnia–

blcs,

uya11L

l'orgucil d'unc grnnde situnlionet la

ficl'Lé de convictions

fo1·tcmcnL

cnrncinécs. De

plus In grnl'e (JUCstion de l'énwncipation il'ian–

dnise les dirisnit nbsolument. L'lrlamle était de

toules les p11·tics de l'A11glcten e la plus mnl–

lwu1·cusc. 8011 élal de souiTl·nnce cxigcnit

<1uc,

par préenulio11, 011

y

lniss;ll des t1·oupes 11ui

cnssenl été bcaueoup pl11s utilcment employécs

en Portugal. L'opposition, inflexible su1· ce poinl,

soutenait arce pnssion r¡ne le scul rnoycn de

cnl11w1· l'll'inncle et de 1·e11d1·e t!isponililcs les

troupes co11sncrécs :\ sa g;mlc, étnit de

l'éman–

ciprr,

c'<~st-1'1-dirc

de Jui nccol'dcl' J'égnlité de

druits arce les a11lres part.ies du lloyn11111c-U11i,

et IJicn llUCle pl'ÍnCC rcgent etit ofTcrl de JaiSSCI'

la 1¡uestio11 indéeise, lord Grcnville et lord G1·ey

nvnicut rcpoussé d'unc maniCrc haulainc ses ou–

VCl'lurcs i'1

cct égard. Aucune

t1·nnsaction

n'élait

done possihle. Mais Insitualion étnit si cxt.1·cme,

que le mointl1·c échcc é¡ll'ouvé au dcl101·s dcvnit

f'ai1·e suceo111hc1·1:1 politi1¡ucde la gue1Te. Ainsi,

1nal¡;l'é lous les nvantngcs desA11g:l11isen

Espagnc

d t.oulcs les déconvcnucs

t¡uc 11ous

y

nvions

cssuyérs,cn portnnt ses forces de ce coté, nu lien

de s'obstinc1·

it

les précipile1· vc1·s l'nbime d11

N0t•d, Nnpoléo11 pouvnit encare

fai1·c

t.ou1·11c1· la

politiquc de l'A11glctr1·re

o

Inpaix. Un seul écliec

inlli¡;é

il

ccllc-ci sufll.,ail, et aínsi l'occnsion de

l'nnnée précédcntc 11'était. pns tuut

:1

fnit,

111a11-

<¡11éc,

lant ·l'Anglclurrc

sc111blnit

se

hc.ilc1· de

co111pcnscr les c1Tc11rs de Nnpoléon

1n11·

les

sicnncs! Si11gulic1·spcctnc:lc que cclui du 111011dc

!

C'cst

1l'ordinni1·0 un nssnul de foutcs, dnns lc–

qucl ne succomLc que cclui 1ni en

comrncLle

plus!

Et

ces

faull'S,

ce sonl

bir11

souvcnt les

f;UU\'Cl'ncmcnls les plus habilcs

IJlli

les commcl–

tcnt, quanrl la

passion s'rsl

cmpn1·éc

d'cux, cnr

l'cspl'il

n'cilL

plus rien U1oú In passionrCgnc.

Jlicn qu'il

fcl'll1t11.

les ycux su1· 1.:cl

étiü

de

choscs, Nnpoléon co111p1·i1 cepcndnnt 1¡uc l'An-

glctcnc s'obstinanl

a

faire essuyer aux Améri–

cains toute so1·te de l'exatio11s,

il

fullnit les atti1·er

!1

l11i pa1·des 11·aitcme11ls tout co11lrairl's. Un pcu

plus de vexalions d'un eóté, un pcu plus de foei–

lités de l'aulrc, et l'Amérique allail se lroul'er

en gucrrc :l\'cc l'Anglclcrrc, ce qui élait un

résultat d'u11eimmense i111porlanee. Ln difficulté,

c'Clnil d'actordc1·aux Américnins les f'avcurs

com~

mcrcinlcs qu'ilsdésir;1ic11t, sans tout.cfois n111cnc1·

de rel;ieliemcnt dans le bloeus continenlul. Pour

parer :\ cel inconvénient,Nnpoléon n'araitd'abo1·d

l'Oulu lcur permctlre de commcrecr qu'avee eles

licenccs délil'rCes

li

des négocianls donl il élail

sti1·. Les liccnccs étnnt pou1· cux une gene des

plus incommodcs, il

y

nvnil rcnoncé, mais en

r\Csignnnt les ports d'Amél'ique d'ou ils pouvnicnt

pa1·tir, etceux de F1·nnceou ilsdcl'nient nrril'cr.

11

cspé1·ait, en concent1·n11l lnsurveillnnee su1· un

pctit nomb1·e de poi111s, réussir

a

cmpcchcr In

f1·audc. En fin, pour favorise1· Lyon el llordcaux,

il nrait voulu r¡uc les b<itimcnts américains fus–

scnt obligés d'cmporter de F1·ance une cei·lainc

1111antité de soie1·ies et de vins. Ces reslriclions

nv11icnt si11guliCrcmcnL cléplu en Amériquc, et

de toulrs parls on avail écril qu'il follail aulre

cl1osc pou1· délachc1· ele l'Anglelel'l'e le goul'er–

ncrncnt tic l'Unio11, el le tourncr définitivcment

rers In Francc. M. Col\in tic Sussy, dcl'enu mi–

nistre du commcrce, imngina un systCmc qui,

en

donnnnl sntisfacLion

nux

Amé1·icai11s, uurnit

pl'Cvcnu les inconvénicnts de lcur libre

cntréc

dans nos po1·ts

¡

il lwoposn rle suppri111cr toulcs

les cnt1·avcs dont ils se plnignaicnt, et de les

udmcttre libreme11t, en repoussant seulemcnt

les suc1·es el les cafés dont on ne po1miit rccon–

nuilrc

l'o1·igi11e, et

qui étnicnt prcsquc exclusi–

vcme11l nnglais; mnis en

l'Clour

de rccc\'oir les

cotons, Jont

In

provcnnncc

était fucile

íl

consla–

lcr, uinsi que les bois, les tuhacs et aulres

nrntiC1·cs dontnous avions bcsoin, ct<1ui

\'CllaicnL

,

i11eonlesla\Jlcrno11t d'Amérir¡ue. Napoléon, tou–

jo111·s rlélinnt et loujours porté

1'1

eédcr pcu ¡wur

avoi1· be:1Ueo11p, n'accueillil pas sur-le-champ les

propositions de M. de Sussy, muis il diminun

dans u11e cc1'lnine mesure In gene donl se plai–

g11nic111 l<·s Amérieains, et fit pnrlir M. Scruricr

pou1· Philndelpliic, afin de lcur ¡11·ometlrc In plus

lnrgc

ndmissionen

Frnncc, s'ils

1·ompaicnt

défi–

nitil'emcnl nl'ec l'Anglcterre.

11

se flnttait done,

et 1:1 suite ¡11·ouvn qu'il ne se trompnit point.,

,J'.,l'oir sons pende rnois l'allinnee de l'Amcrique

COllll'C

l'A11glclcl'1'C.

11 ne bomn pas lit les efTorts de sa diplomatie