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PASSAGE DU NIÉMEN. - """ 18·12,

niel'es lois du blocus continental. Les produits

pro1•cnant <le ces <livcl'scs origines uvaicnt été

réunis sous une sculc dénominalion, ccllc de

produits exlraordi11aires des douunes,

et s'élc–

vaicnt

a

i~O

millions une fois pergus. llsdevaicnt

l'emplacel' !'argent qu'on se procul'e pal' le cl'édit

dans les pays qui en ont un. Napoléon sut•cette

sommc avait eonsacl'c cnviron 90 millions

a

payer les restnnts dus de tous les budgets anté–

rieurs, et n'avait pas ainsi un scul arriéré, ce qui

<lonnait au mouvcment des caisscs une facilite

fort grande, et fort appréciable dans un momcnt

il

avait

a

remuel' une si énol'me quanlité

cl'hommes et de matii:res. 11 lui l'estait done une

soixantainedcmillioas, plus sondomaine extl'OOl'–

dinail'e, qui apl'cs toutes les dolations accordées,

el toutes les sommes dépensécs pour les travaux

publics, était cncore de 51,0 rnillions cnvil'on,

en

y

compreaaat les produits de la del'nicrc

guerre d'Autl'iche. On se rappellc 11ue sur ces

5~0

millions

il

en avail prété

81;

au tl'CSOI', lors

de la suppression des obligations des recc1•eurs

généraux; il en conscrvail 85 en argent comp.

lant, dont la majeurc pal'lic dans les caves des

Tuileries, 58 en valeurs parfaitemcnl liquides,

et enfin 152 en cugagcments de la Westphalic,

de la Saxe, de la Bavicl'e, de la Prussc et de

l'Autriehe. 11 ne fallait complcl' SUI' ces dcl'–

niCrcssornmes que si l'on était vaiuqucur; r¡uant

a

ccllc qui avait été ancicnncmcnt pl'ctée au

ll'éSOI', elle n'était plus une ressoul'ee. Restuit

done d'assul'é, et d'immédiatement disponible,

85 millions d'argcnt comptant, 58 de bonnes

valeul's, e'est-a-dire 125 millions, ou 11 pcu pl'cs

·180, en ajoutant les 60 millions existani cncol'c

dans la caisse extraol'dinairc des douanes. Avec

un budget des rceettes qui permcttait d'accol'dCI'

500 millions aux deux ministcl'es de lagucrrn, et

170

a

cclui de la marine, avec une sommc de

j

80

millions eomptant dans une eaisse ele l'éserve,

avee une dctlc fondéc presque nulle, et tout al'–

l'iéré eomplétcment éleinl, on pouvail se consi–

dérer commc suffisammcnt poul'vu, sul'tout si la

guerrc, que Napoléon croyait devoir étl'c hcu–

rcuse, vcnait nourrir Ja gucrre. C'cst ninsi qu'il

pouvait soldcr régulicl'cincnt une fol'ce qui, avcc

le nouvel appcl adressé aux gardes nationales,

1

Pou1• -1810c'l811,l'nrméc <l

1

EspagnenvaitcotltécndCpc11scs

np¡iréciables 165mitlions,doutl'Es¡rnguea\'3it¡rnyécnconl!'ibu–

tions88ruillions,et

lcl1·éso1·fran~aisi7.

L'Esp:ignca,•:1itíuun1i

cnoulretoutcequia\•aitét<l prisc11m1tu1·csurles licux, ct

loutcslescontributionsdissimuMcs¡>al'ceuxc¡uilcsfrappaicnl.

C'csl lti.. fo résultnl

d'uncomptc,

trCs-loboricuscmcnl établi

allait dupasscl'

i

,200 millc l1ommes, donl 900

millc

Frun~ais.

Et, si l'on demande commcnt

mcmc il pouvail cntrctenil' avec 500 millions

900 mille hommes, nous fc1·ons l'emarquel' r¡u'il

y en avait 500 mille clans la Péninsule, qui ne

coutaient gurrc plus de 1,0 millions uu trt'sor,

rEspagnc fournissant le suqilus 1,soit en eonll'i–

buLions de gucrrc, soit en dcnrécs cnlc\

1

ées sur

place ; qu'il

y

cu avait en llly1·ic' et en Allc–

mngnc un ce1·tain

nombre qui rcccvaicnt du

pays

une pal'tic de leur entreticn, commc les t1·oupcs

résidant en Westphalic, par excmplc; qu'enOn

les déponses et les l'alcurs de ce temps étaicnt

fort différentes de cellcs du niit1·e. Tellcs étaicnt

les rcssourees finaueicl'es de Napoléon, pal'fnite–

mcnt adaptécs

i1

ses rcssourccs militaircs, mais

les uucs et les autres toujours menaeécs pa1·

Pusnoc

immodéré 1¡u'il étnit po1·té

Uen fail'c.

En uK'llant la dcrnii:rc main

a

ses affaires in–

té1·icures, Napoléon s'était nalurelle1nenl fol't

occupé de ses uffai1·es cxlél'icurcs autres que

ccllcs de llussic, qui allaicnt se réglel' pul' les

armes. Ln principnlc de toutcs en ce momcnt

était l'accol'd qu'il était lll'Cl

a

conchu·e avec

l'Amériquecont1·c l'Anglcterl'e. llien n'avait plus

d'importancc,

et ne prouvnit rnicux

t1

que!

point

il avait tort d'allc1· chcrehe1· daus une gue1'l'C au

Nord des moycns ele réduirc les cnucmis qu'il

s'étuit faits elans

le

monde. nlalgrc les succcs

de lord Wcllington en Espague, la situalion in–

téricurc

de

l1AnglclcJ'l'(I

s'étaü

cnco1·c

nggravéc.

Le papicl'-monuaic pcrelait ·(8 pour cent; les

dcnrécs

coloninlcs

s'étaicnL avilics

ii.

ce point

que les sucres, p"r cxcmplc, qui se venelaicnl

6 francs la livrci1 Pm·is,valaicnt i1peine6

il

7 sous

i1

Londres. La

'fo111ise

était couvcrtc de na\'ircs

.chargés, qni

se

trouvuicntconvertis

en mngasins.

La rnassc des Lanqucl'outcs i1Londres était portéc

de six

a

sept ccnts pul' un,

ii

dcux rnillc. Le

changc arnit subi une nouvcllc haisse, et, par

suite de loutes ces causes,

1

manufoclurcs,

d'ubol'd pl'ospcl'es, s'étaicnturrétées. Lesouvricl'S

manquaient ele ll'arail, et, pal' surcroit ele mal–

l1eur, la disette sévissant en Anglctcl'l'c prcsque

auUrnt

qu'cn Fmncc, le

pcupic

avait

rnoi11s

de

moycns de paycr son pain, dans le momcnl

méme oli le pain étail elevcnu plus chel'. Dans

par lcmiuistrcdu trésOt't el placé sous lcsyeux dcNapo!Cou.

~

Nous Jisous l'llly1·ie el

nun

l'llalic, Jlat·cc <¡uc les trnupcs

<111iét:1icnlcn llalicC1aicutiulégralcmcu1payécs parlc t1·C:.or

frant;ais, moycnm111t uu :.ubsit.lcannucl11c50millionst¡uccc

trC~o1·

rccc\'ail

du

1·oy;iu111c

d'ltalic,

et

<¡ui C!uit

po1·1C

au

hmlgctt.lc

l'füupii·e.