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U2

LI VllE QUAílANTE-TílOISIEME.

corps. Elle se composnit de deux divisions d'in–

fnnterie

fran~aisc,

rcnfcrnrnnt ce qu'il y avait

de micux dnns l'nncicnnc nrméc

<rltalic,

<.l'unc

division italiennc dcvcnuc cxccllcnte, el de

In

gardcroynlc. t e total pouvaiL s'élever ¡, enviran

!,~

millc soldals de toules armes, dont le princc

Eugcnc était naturcllcmcnt le chef, avcc le gé–

nérnl Junot pour principal licutcnanl.

Napoléon nvait assigné

n

l'nrméc polonaisc le

tilrc

de 5

11

corps. On vicnt de voir qu'unc divi·

sion polonaisc, soldéc par la Franee, avail déji1

élé Jonnéc au maréclrnl Davousl. Dcux aul1·cs

divisions, dont une notammcnt composéc des

régirncnlsde la Vislulc, se trouvaicnt cncorc

¡,

la

solde de la Franrc, et dcvaient ét1·c mélécs aux

troupes

fran~aiscs.

Le princc Ponialowski cut

spécialcmcnt sous ses Ol'drcs l'nrméc polonaisc

proprcrncnt ditc, qui était

h

la

solde du grand–

duché de Varsovic, el avaiL déji1 foil sous ses

ordrcs la campagnc de 1809, campagnc nussi

honorable pour les soldals que pour le général

en chef. Ce cinquiémc corps, fort d'cnviron 5G

millc hornrncs de toulcs armes, nvniLson quar–

ticr général :\ Varsovic. Les Bovm·ois, nu nombre

de 2ii millc hornmes, scrvant dcpuis ·J805 ovce

les

Fran~ais,

prirenL le litre de

G•

corps, el

furcnL confiés au général Saint-Cyr, que Napo–

léon tira de la disgr:ice 11 cause de son mfrite,

el malgré une indocilité de caraclcrc souvenL

incommodc. Le point de réunion des Baval'ois

élail BarcuLh, oú ils dcvaicnt rcnconlrcl' l'arrnéc

d'llalic, pour combaLlrc

a

ses cólés. Napoléon,

chcrchant

h

compcnscr les différcnccs de natio–

nnlilé par des convcnanccs pnrticuliCrcs,

:l\':iit

résolu de joindrc les Barnrois aux l1alicns,

a

cause des rclalions non-sculcrncnt de pal'cnté,

nrnis de creur, qui unissaicnt Je princc

EugCnc

U

la cour ele Ilavicrc.

Les Saxons, au nombre de ·17 rnillc, bons sol–

datsaussi, el de lous lesAllcmands les moinshos·

Lilcs i1 la Francc, parce qu'cllc avait rcndu la

Polognc

i1

lcur roi, furcnl

placés

sous

le général

Rcynicr, sarant officicr, trCs-proprc

i1

comman–

dcrclcs Allcmanels, et déja connu par ses scrviccs

soiL en Espagnc, soil aillcurs. lis prircnt le tilrc

de 7• corps, et durcnt servir naLurcllcmcnL avcc

les Polonais. lis curcnt orelrc de se rasscmblcr i1

Glogau ur l'Oelcr, et dese rcndrc le plus rapidc–

mcnl possiblc 11 Knlisch, afin de pouvoir courir

sur la Vislulc, si les Polonais avaicnLbcsoin de

lcur sccours.

Enfin les Wcstphalicns, organisés avcc soin

pa1· le roi Jérómc, rnnis cornplanLbcaucoup ele

Hcssois, soldats plus bravcs qu'affcctionnés ¡,

lcur nouvcau souvcrain, formcrcnt le 8' corps,

et durcnt se conccntrcr aux cnvirons de Mngdc–

hourg, au nombre de 18 millc hommcs.

llcslaicnt dcux troupes aelrnirablcs, In cavn–

lcricde réscrvc el lagardc impérialc. DesquaLrc

corps composnnt la cavalcric de réscrvc, eleux

nvaicnt été attnchés, !'un au maréclrnl Dnvoust,

!'nutre nu maréchal Ncy, ctdc plus uncdivision

ele cuirnssicrs avait été momcntnnément nlll'i–

buée au maréchal Oudinot. Napoléon se réser–

vait de les rcprcndrc suivant les circonslnnccs el

suivnnt les licux, pour les réunir au bcsoin sous

sa main. La porlion de ccltc magnifique cava–

lcric, qui n'a\'ait

été

affccléc cncorc

i1

aucun

corps d'arméc, préscnlait 15 millc cavalicrs su–

pcrbc " marchant en allcnelanL avcc la garde

impérialc. Quant a ccllc-ci, clic était dcvcnuc

µne vérilablc arméc, qui a clic sculc n'était pas

ele moins de

1,7

millc hommcs, parmi lcsquclson

comptait G millc cavaliers el'élilc, et quclqucs

millicrs d'artillcurs scrvanL une réscrvc de 200

bouchcs a feu. Elle avait été diviséc cllc-mcmc

en dcuxcorps, l'un de jcuncgardecornp1·cnant les

tiraillcurset les volligcurs, l'auLrcde vicillcgardc

comprcnanLles chasscurs et grcnadicrs

ii

picd,

Ine•alcric, la réscrvc d'artilleric, et les régi–

mcnts de In Vislulc, dignes pour lcurs scnLi–

mcnts de servir elans les rangs de Ja garelc

impérialc,

Le prcmicr corps de la gnrde était sous les

ordrcs du-ninréclwl Morlier, le sccond sous le

vicux maréchal Lcfcbvrc. On 11c pouvait pns

donncr ele plus solides chefs

ii

de plus 1•aillnnts

soldals. Ln gnrdc u'avait aucun point de rnllic–

mcnt, j11squ'i1 ce que le quarlier général ftit

établi quclquc parl. Pour le momcnL elle partait

clandcstincmcnL de Paris ou des cnvirons, un

régimcnLap1:Cs J1autrc, avcc dcux dcslinations

provisoircs, llcrlin cLDrcsdc. Une fois l'Empc–

rcu1· 1·cndu a l'arméc, clic dc1aiL se réunir loul

cnticrn autour de lui. JI fnut ajoutcr i1ccllc

longue énumé1·ation le grand pa1·c du génic,

comprcnant les sapcurs cL mincurs, les ponton–

nicrs, les ourricrs de toulc sorlc; le grand pare

d'artillcric, COIU(ll'Cllant lous les app1·ovisionnc–

mcnts de cctlc arme; en fin le lrnin des équi–

pagcs, comp1·enanl tous les charrois, ce qui pré–

scnlait cncorc une mnsse de 18 millc hommcs

conduisanl une immcnse quanliLé de chcvaux.

Tcllc élait l'arméc octirn sculcmcnt, ccllc qui

dcvail fr1rnchi1· le Niémcn, et pénét1·cr dans l'in·

téricur ele la llussic. Sans les malaelcs, les elélo-