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PASSAGE DU NIÉMEN. -

OJAns

1812.

avait déja prcscrit

a

l'armée d'llalie de se eon–

ecntrer au pied des Alpes, el

<lU

maréchal Da–

voustd'ctrc toujours prcl

1i

volcr sur la Vislule,

si les Russcs", contrc loulc vraiscmblnncc, pas–

saicnt les premicrs le Niémen. Toul élanl pre–

paré,

il

ordonna les prrmiCrcs marches, mais ele

maniCrc

i1

n'Ctre passur le Niémcn;wnnt le mois

de mni. Voici commenL il nvnil distribué sn

nombrcusc nrméc, la plus grande qu'on cútvuc

depuis les conquérnnls bn1·bnres qui clépla,nient

des peuplcs enliers, Inplusgrnnde ccrlninemenl

de loules les nrmécs régulicres qui aicnl jnmnis

cxislé, car clic élail Ja plusYnsle réunion eonnuc

de gucrriers ''nlides, disciplinés et instruils,

sansce mélangede fcmmes, d'cnfants, de valcts,

qui formaienl jadis les lrois quarts des nrmécs

envahissanles. Nous allons rcproduire les nom–

bres précis rccucillis dnns les états parliculicrs

deNnpoléon, bcaueoup plus exncls que ccux que

tcnait le ministCrc ele la gucrre.

Quoique Nnpoléon cth délégué au mnréchal

Dnvousl, i1cause de In spéeiolité de ses talcnls,

le soin d'orgnniscrJa majcurc partic de J'arméc,

il ne lui donnn pns

ii

commander nulnnt de

troupes c¡u'il Jui en nvnil donné

a

orgoniscr, se

réscrvant cxclusivcmcnL ladispositiondes gran–

des masses. ll voulut sculemcnl que le ma1¡fhnl

étnnt Je plus rapprochédu thé;ilrc dela guerre,

le plus pres d'ngir dnns Je cas oú les Russcs

franchiraicnl Je Niémcn,

rtil

une fo1·ce suffisanlc

pour les arretcr'

11

lui confin done cinr¡ divisions

fraogaiscs qui n'avaicnt pas d'égalcs;

c'élaicnl

les trois ancicnncs divisions Mornnd, Frinnt,

Gudin, qu'on avait convertics en cinq divisions,

en port•nl chac¡uc régimen! de lrois

a

cinq bn–

lnillons de guel'l'c. On y avait njoulé pour les

eoinpléler quclc¡ues bataillons badois, cspagnols,

hollandais, hnnséaliqucs, enfermésdans d'cxccl–

lenls cadrcs. Deux généraux du prcmier mé–

ritc, 1cs généraux Compans el Dcsaix, dcvaicnt

commandcr les deux nouvellcs divisions. Une

division polonaisc, ccllc qui était déji1

a

Dnntzig,

mnis qui ne faisaiL pns partic de

In

garnison, en

formait une sixicmc. Elle était cornposée debons

soldats , nyant foil avce succcs la campagne

de 1809 eontrc les Autrichiens.

Napoléon nvait conse1·vé l'ancicnne dislribu–

Lion de ses troupes

a

chcval en cavalcric légcrc

consacrécauxreconnnissnnccs, el en cavalerie de

réscrrc, dcstinéc aux attaqucs en ligne. Celle–

eise eomposaitd'une cerlaine pl'Oportion de cn–

vnlcric JégCre aussi, mais snrtout tic grosse el

moycnnc cavaleric, c'csl·a-dirc decuirassiers, de

lnncicrs el de dragons. ;Celle réscrvc était di–

viséc,

ii

cause de sa force, en qualre corps. Le

prcmicr,

com¡H'cnanl cinq

régimcnls

de

cnva–

lcric légCrc et dcux divisions de cuirassicrs, ful

ndjoint

ii

l'nrrnée du maréchnl Dnvousl. Ce mn–

réchal eul done environ 82 millc hommes cl"in–

fantcricct d"a rtilleric,5,500hommcsdecavnleric

légcrc, pnrticulicrcmcnl altnchée a son. corps,

et ·11

a

·12 millc de eavalcrie de réscrvc, c'csl–

:1-rlirc

%

i1

97 rnille hommes des plus bclles

t.l'Oupcsc¡ui cxislassent enEuropc. Ellesdcrnienl

porlcr le lit1·c de prcmier corps. Leur c¡uarlicr

général.étnit

ii

l1~1mbourg.

Nnpoléonconfinen outrc au maréchal Davoust

la division prnssiennc de ·IG

u

17

millc hommcs

quiétnit placée sous lesordrcsdircctsdu général

Grawcrt., ce r¡ui porlait i1·!Ji, millc soldats cn–

vil'On Je comrn:111dcrncnt de ce rnaréclMI.

Napoléon donna au mnréclial Oudinot le

2c

corps, comprcnant nrcc les divisionsstation–

nées en llollnnde le reste des troupes que Je

maréehnl Davoust avnil organisécs, et qu'il ne

rlevait pus ganlcr sous ses ordres. C'étaicnt les

dcux divisions

fran~niscs

L<'grnncl et Vcrdicr,

formécs d'unc parlic des ancicnnes divisions de

Masséna et de Lannes, el d"tme belle dirision

suissc,

a

lnc¡uclle avaicnt élé ajoulés c¡uclqucs

batnillons crontcs et hollandais. Avcc In cava–

lcric JégCrc, l'arlillcric, et une division de eui–

rassicrs cmprunléc

i1

la réscrrc de cavalcric, ce

corps s'élevait

i1 l¡.Q

mille hommes environ de

tl'Oupcs égalcmcnl cxccllcntes. Son quarticr gé–

néral était ;\ Munster. Trois ou quatrc millc

Pnissiens, reste des 20 millc r¡uc dcvnil Ja

Prussc, el dcstinés au

2e

corps, gardaicnt Pillau,

Je Nchrung, el tous les postes qui fermcnl le

. Frischc-Half.

Nnpoléon, sous le litre de Secorps, confin nu

maréchal Ncy, donl il roulail surlout utiliscr

l'éncrgic daos ccltc cnmpagnc, le reste des an–

cienncs troupes de Lannes et de Masséna, réu–

nit•s en dcux bellcs divisions franitaiscs, sous

les généraux J,cdn1 et Hazout.

11

y

ajouta les

Wt11·tcmbcrgcois, qui avaicnl clCji\ servi sous le

maréchal Ncy, ce qui présenlail un tola! de

39 millc hommcs d'infanleric, d'artillcric el de

cavalel'ic légcrc. Napuléon, se proposant cl'cm–

ploycr le ma1·cchal Ney pour les coups de vi–

gucu1·, lui atljoigniLun corps cnticr de cavalcric

deréscrvc, ce fut lc 2',comptantcnviron

'10

mille

cavalicrs, la plu¡rnrl cuirassiers. Le quarlier

général du nrnréchal Ncy était Oxé

a

1\íayence.

L'armée du princc Eugcnc regut le Litre

de~.·