PREMIERE ABDICATION.
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gnatíon de Napoléon, c1ui menace d'enfermer a Víncennes Joseph et ceux qui parlen! de se sou mctlre aux conditions de
l'ennemi. - Événements qui se sont passés dans le 1\lidi, et bataille d'01·thez,
a
la
suite de laquelle le maréchal Soult s'est
porté sur Toulouse, et a laíssé Bordeaux découvcrt. - Entrée des Anglais dans Bordcaux, et proclamation des Bourbous
daos celle ville le
12
mars. - F:l.cheux retenlissement de ces événements
u
París. - Napoléon en voy:rnt l'effroi de la
capilale vcrs laquelle le prince ele Schwarzenberg s'est sensiblement avancé, se décíde, avnnt de marchcr sur les places,
il
faire u;e apparition sm· les derrieres de Schwarzenberg po·m· le Jétourner de París en l'allirant
u
lui. - Mouvement de
la Marne
u
la Seinc, et passage de la Seine
a
1\léry. - Napoléon se trouve
a
l'improviste en face de toule l'armée de Bo–
hemc. - Bataille d'Arcis-sur-Aube, Jivrée le
22
mars, dans laquelle
20
mílle
Fran~ais
lien nr nt tele pcndant une journée
a
90
millc Russes et Autrichiens. - Napoléon prenel enfin le parti de repasser l'Aubc et de se couvrir ele cetle rivicre. -
11
se porte sur Sainl-Dizier dans l'espérancc d'avoir altiré l'armée de Boheme asa suit e. - Son projel de s'avanccr jusqu'a
Nancy pour y rallicr 40
a
50 mille hommcs eles dlve1·ses garnisons. - En roule íl cst 1·ejoinl par
1\1.
ele Caulaincourl, lequel
a été obligé de quiller le eongrcs de Chfltillon pa1· suite elu reíus d'aclmettre les proposilions des all iés. - Fin du congrc de
Chatillon et des coníérenccs de Lusigny. - Napoléon n'a aucun regrct de ce qu'il a fuit, et ne rlésespere pas cncoi;e de sa
forlune. - Pendant ce tcmps les armécs de Silésic et de Bohcme, entre lcsquelles il a cessé de s'interposer , se sont
réunies dans les plaines de Chalons, el déliberent sur la marche
il.
adopter. - Grand-.eonscil des coalisés. - La raison
militaire conscillerait de suivre Napoléon, la raison polit.iquc de le négliger, pour se portcr sur París et y opél'e1· une
révolution . - Des lellres interccplées de l'lmpératrice el des ministres elécident
1:1
marche sur París. - lnflnence du
comte Pozzo di Borgo encelle circonslance. - Mouvemcnt des alliés vcrs la capi lale. - Ma1·mont et nlortier s'étant lais>:é
couper Je Na poléon, renconlrent l'armée ent.iere des coalisés. - Triste journéc de la Fi:re-Champenoisc. - Helraile des deux
maréchaux. - Apparit.ion de la grande armée coaliséc sous les rnurs de París. - Incapacité du ministre de la guerrc et
incurie tic Joseph, qui n'ont ríen préparé pour la eléfeuse de la capitalc. - Conseil de régcnce oú l'on décidc la rctraile du
gouvcrnement et de la cou1·
il.
Blois. -Au Jieu d'organiser une défcnse populaire dans l'inléríeur de Paris,
011
a la folle idée de
livrcr balailllcen dchors de ses murs
!-
Balaille de Paris livrée le
50
mars avcc 25 mil le Fran1tais conlrc
170
mille coalisés.–
Bravoure de 1\larmonl et de ntorlier .-Capilulation forcée de París .
- 111.
de Talleyrand s'appliquc
a
resler dans París, et 11
s'emparer de !'esprit de l\larmont. - Ent.réc des alliés dans la capilale; leurs ménagements; atl.itu<lc
a
leur égard des
diversesclasscs ele la population. - Empresscment des souverains auprcs de M. de Talleyrand, qu'ils font en quelquc sorle
!'arbitre des deslinées ele la Frnncc. - Événemcnls qui se passenL
a
l'armée pendant la marche des coalisés sur Paris. -
Bríllant coml>al de Sainl-Dizier ; circonslance forluile qui délrompe Napoléon , et luí app1·end enfln qu'il n'est pas suivi par
les a\liés.- Le danger évident de la capilale et le cri de l'armé'c le
décid~nl
il.
rchl'ousser chcmin. - Son retonr précipilé.
-Napoléon. ponr a1Tivc1· plus lót se sépare de ses troupes,
el
parvicnl
il
Fromenlcau entre onze heures du soit· et minuit, au
momcnt meme oú l'on signait la capilulalion de París. - Son dést•spoi r, son inilation, sa promptilude
a
se rcmeltre.-Tout
a
coup il forme le projel ele se jeler sur les eoalisés disséminés dans
b
capilalc et partagés sur les deux ri'l!es de la Seine,
mais comme
il
n'a pas cncorc son arméc sous la main,
il
se proposc de gagner en négocianl les troís ou quatre jours dont
il
a besoin pour la ramener. -
11
chargc M. de Caulaincourt d'allcr
il
Paris afin d'occuper Alcxandre en négociant, et se r etire
a
Fonlaineblcan dnns l'inlentíon d'y conccnlrcr l'arméc.-M. de Caulaincourt acceple la mission qui luí est donnée, mais avec
la secrele résolulion de sígncr la paix
a
tout prix. - Accueil fuit par l'empercur Alexandre
a
M. de Caulaincourt.-Ce prince
désarmé par le succes rcdevien t le plus génércux eles vainqucurs. - Cepenclanl íl ne promet ríen, si ce n'cst un trailemenl
convenable pour la pcrsonne de Napoléon . - Les
~ouverains
alliés, moins l'empereur
Fran~ois
retiré
a
Dijon, ticnnen t conscíl
chcz M. de Talleyrand pour elécider du gouvcrncment qu'il convient ele donncr
il.
la Frunce. - Príncipe c!e la légitimité
heureuscmenl exprimé et forlement soutenu par M. de Tallcyrand. - Déclaralion des souvcrains qu'ils ne lraite1·onl plus
avcc Napoléon.- Convocation du Sénat, formal ion d'un gouvernement provisoil'C
a
la tele duque! se trouvc
ni.
de Talleyrand.
- Joic des royalislcs; leurs cfforls pour faire proclamcr ímmédialcmcnt les Ilourbons; voyagc de M. de Vilrollcs pour aller
cherchcr le comlc d'Al'tois. - M. de Tallcyrand el quclqucs hommcs éclairés dont
il
s'est entouré, modérenl le mouvcmcnt
des royalísles, el vculcnt qu"on rédige une conslilulion, qui sera la conelition exprcssc du relour des Bourbons.-Emprcssement
d'Alcxandre
ú
cntrer da ns ces idécs.-Déchéance ele Napoléon prononcée le 5 avril, el rédaetion par le Sénat d'une constitution
it
la·fois monarchique et libérale. - Vains efforls de M. de Cnulaincourt en faveur de Napoléon, soit auprcs d'Alexandrc, soil
aupres du prince de Schwarzcnberg. - On le renvoie
a
Fonlainebleau pour persuaJer
a
Napoléon tl"abdiqucr; en rucmc temps
on cherche
a
délacher les chefs de l'arméc. - D'aprcs le conscil de i\1. de Talleyrand, toutes les tenlatives de séduclion sont
dirigécs sur le maréchal Marmonl, qui forme
a
Essonne la tele de colonne ele l'armée. - -Événements
it
Fontainebleau
pendant les événements de Pnri,;. - Grands projcls de Napoléon. - Sa convict.ion , s'il est sccondé, d'éerascr les alliés dans
París. - Ses elispositions mili1aires et son extreme confiancc da ns Marmont qu'il aplacé sur l'Essonnc. - Réponses évasives
r1u'il fait
a
M. de Caulaincourl., el ses secretes résolulions pour le \rndemain. - Le lendcmain, 4 avril,
íl
assemble l'arm ée, et
annonce la déterminal ion de ma rcher sur París.- Enthousiasme des soldals el des officicrs nagucre aballus, el constcrnation
de~
maréehaux. - Ccux-ci, se faisant les interprcles de tous les hommes fatigués, aelresscnt
a
Napoléon de vives représen–
tal1ons. - Napoléon leur demande s'ils veulcnt vivre sous les Bourbons. - Sur leur réponsc unanime qu'ils vculenl v;vre
sous le roi de Rome, íl a l'idéc de les envoyer
a
París avec M. de Caulaincourl pour obtcni1· la transmissíon de la con ronne
a
son fils . - Tandis qu'il feint d'accepler cette lransaclion, il esl toujours résolu a la grande balaille dans Pads, et en foil
tous les préparaliís. - Départ des maréchaux Ney el. i\lacdonald , avec M. de Caulaincourt, pour aller négocier la régence
de Marie- Louise au prix de l'abdication de Napoléon. - Leur renconlre a1·ec Marmonl
il.
Essonne. - Embarras de celui-ci
qui Icur avouc qu'il a trailé secrelementavcc le prínce de Schwarzenberg, et promis de passer avcc son corps d'arméc du
eólé du gouvcrnement provisoire. - Sur lcurs observations il retire la parolc elonnée au prince de Schwarzenbcr" onlonne
a
~es ~ér:éraux,
'qu'.il avait mis dans sa confidence, de suspendre tout mouYcment, el suit
a
Paris la dépulalion
ch~rgée
d'y
negoc1e1· pour le
r01
de Rem e.- Eulrevue des maréchaux arce l'cmpercur Alcxandrc.-Cc prince, un moment ébranlé remct
la
~éci~ion a~ ~en.demain . ~
_Pendant ce temps Napoléon ayant mandé Marmont
il.
Fontainebleau pour préparer sa
~randc
opcral1011
mil1ta1re, les generaux du 6• corp se eroient décou1•erts, quillenl J'Essonne, et cxéeutent le projet suspendo ele
Marmonl. - Celle nouycllc achCve de décider les souverains alliés, el la cause du roí do Romc est définitívemenl abandonnée.
- M. de Caulaincourl renvoyé aupres de Napoléon pour obtenir son abdication purc el simple. - Napoléon, privé du corps
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