Table of Contents Table of Contents
Previous Page  328 / 616 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 328 / 616 Next Page
Page Background

518

LIVRE

Cl~QUANTE

ET UNI:Enrn.

porter de ville en ville. Les r équisitions dans les

pays environo:rnts avaicnt pourvu aux besoins

des malades, et le fléa u, gracc

a

ces mes ures bien

entendues, avait paru sinon diminucr beaueoup ,

du moins s'arreter dans sa marche men}1<;aote.

Toutefois !'un des régimcnts du maréchal .Mnr–

mont, le 2e de mari ne, avait été réduit en un

mois de

2,162

hommes

a

1,0ñ4.

Autorisé par l'Empereur, le maréchaJ - 1\'far–

~nont

avait fait sortir de 1\'fa'yence les corps qui

n'étaient pas indispensables

a

la défensc de la

place. Le

2e,

eommandé par le maréehal Víctor.

avait été déja acheminé sur Strasbourg; les

5e

et

H

0

,

réunis sous le maréchal Macdonald,

fu–

rent dirigés sur Colognc et Wesel . 11 envoya vers

Worms les

5e

et

6e

qui étaient destinés a servir

sous ses ordt•es, et ne Jaissa dans MayeQce que

le

4e,

qui devait y tenir gnrnison. Enfin pnr

ordre

de

Napoléou il tira de Mayence la garde,

jeune et vieille, cavalerie et infanterie, et la

répartit entre Kaiserslautern, Deux-Ponts, Sar–

regQemines, Sarrelouis, Thionville, Luxem–

bpµr.g, Treves, etc.

Nápoléon donna ensuite ses ordres pour la

réorganisation des corps. La plupart devinrent

de si1Dples divisions, et contribuerent ainsi

a

former des corps nouveaux. 11 n'y eut d'excep–

tion que pour le

2e,

cantonné

a

Strasbourg, et

placé pres de ses dépóts, oü

iL

devait trouver le

moyen de se reconstituer avec plus de facilité

et d'une m;rniere plus c_omplete. On commen<;a

par prendre daos les dépóts d'iofantcrie tout ce

qu'ils contenaient en sujets passablement in–

struits. Napoléon espérait en tirer

?>00

soldats

par régiment, et porter tout de suite a 80 mme

hommes l'infaoterie des divers corps cantonnés

sur le Rhin. Les conscrits demandés aux classes

antérjeures par les dernicrs décrets, deva,ient

etre expédiés sur les dépóls les plus voisins, y

Ctre instru,ts et équipés le plus tót possihle, et,

selon qµ'on

aurai~

deux, trois ou quatre mois ,

pourraient porter jusqu'a

1QO,

t

20, ou 140 mille

hommes

l'infant~rie d~

l'armée du Rhin. Les

con~crits

de ces memes classes appartenant aux

dépa1)temeots frontieres dev¡lient etre jetés dans

les places fortes, enfermés dans qu elques cadres

qu'on y laisserait. et s'y former en tcnant garni–

son. Ceux-la auraient certainement le loisir de

s'instruireet de s'éq.uip,cr, pourvu toutefois qu'ils

eussent le

tem.ps

d'arriver avant que nos places

fussent favesties..

A

pres ces soins donnés

a

la frontiere du Rhin,

Napoléon

s'occt~pa

spécialement de Ja fron_tiere

de Belgiqu e, qui devait elre la plus menacée si

on voulait nous contester nos limites riaturelles.

11 s'occupa aussi de la Hollande , qui couvrait la

Bclgique. Ces deux contrées, mal gardées, étaient

extraordinairement agitées, et il était urgent d'y

e1noyer des forces respectables. Le général Mo–

litor, chargé de défendre la Hollaode, avait pour

toute ressource quelques régiments étrangers

peu surs, et quelques bataillons frnnc;ais faible–

mentcomposés. C'étaient de bien pauvresmoyens

n

opposer

~

Beroadotte, qui en ce moment se

dirigeait vers la Hollande avec la majeure partie

de son armée, et ce n'était pas le maréchal Mac–

donald, placé

a

trente lieues avec les debris des

ñ

0

et

11

e

corps, qui pouvait etre d'un grand se–

cours pour le géoéral Mo,Jitor. NapoléQn s'effor<;a

de lui expédier en toute bate quelques renforts ,

11 s'était flattó, dans

le

príncipe, de sauver les

puissantes garnisons de Dresde et de Hambourg,

qui auraient suffi saos aucun doute pour nous

maintenir en possession de la Hollande et de la

Belgique. l\fais on a vu le sort de la garnison de

Dresde deveoue prisonniere de guer·re en viola–

tion de tous les príncipes; et, quant a celle de

Hambourg, tandis que le maréchal Davoust soo–

geait

a

se mettre

a

sa tete, et

a

marcher avec

elle vers le Rhin, les troupes de Bernadotte, inoo–

dant la Westphalie, l'avaieot obligée de se ren–

fermer dans ses rctranchements. Il n'y avait done

plus rien a attendre de ce coté, et c'étaient 70 mille

soldats exccllents enlevés a la défense de l'Em–

pire. Les régiments du maréchal Davoust, qui

avaient fourni des batailloos au

ler

corps fait

prisonnier

a

Dresde, et au 15° enfermé daos

Ham,bourg, avaient tous lcurs dépóts en Bel–

gique. Napoléon versa des conscrits

dl:!DS

ces dé–

pqts, espérant ainsi composer une a,rmée de

40

mille hommes cl,'\nfanterie, qu'il vo,ulait co.n–

fier au

b~·ave

géqeral Decaen.

J

etal)t aussi. des

conscrits et des gardes nationales dans les places,

surtout dans A,nvers,

il

comptait que cette armée

dite dµ Nord,

por~ée ~

50 mille hommes de tou–

tes armes, manreuvrant entre Utrecht, Gorcum,

Brcda, Berg-op-Zoom, ,i\nvers, et protégée par

les inondations,

suffira.it

a

couvrfr la Hollande et

la Belgique.

L'armée

a~tive

du Rhin pourrait alors se con–

sacrer exclusivement

a

sa. tache, sans inquiétude

pour la cons.ervation des Pays-Bas, et tenir tete

aux troupes de Ja coaUtion qui

prendra~ent

l'of–

fcnsive, spit qu'elles viµssent en colonnes sépa–

rées par Cologoe, Mayence, Strasbourg, soit

qu'elles se présentas.sent en tme seule

ma.ss

~

par