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LIVRE ClNQUANTE ET UNIEME.
fcctation de suprématie des Russes, de !'entele-
qu'ils en avaient reeouvré, eonrir la chance aussi
ment des Anglais, était forlement prononcé pour de grandfr outr.e mesure la prépondérance russe
la paix, et daos le camp des coalisés sa haute co Europe, la prépondérance prussienne en ·At-
raison n'était contestéc par personne
!
Et, chose
lcm::igne, la prépondéraoce aoglaise sur les mcrs
!
singuliere, le célebre général anglais lord Wcl-_ L'A:utriche, assuré.e de n'avoir
pl.usle grand-
lington, qui le prcmier en Eurqpe avait tenu en
duché de Varsovie sur s·es frontieres septentrio-
échec Ja puissance de Napoléoo,- et dont la re- nales, de reprendre tout
~e
qu'ofü lui avait óté
nominée, gt·ossie par l'éloignement; n'avait cessé
en Pologne.pour constituer ce duché, de rega-
d-e s'étendre, semblait hésiter lui-meme
~n
ap- gner la frontiÚe de 1'Inn, le Tyrol,J'Illyrie, une
pFochant des redoutables fronlieres de France.
pa1't
quelconque du- Friou-1, ·_de·n'avoir · plus
a
Ce n'était pourlant pas la timidité qu'on pouvaít
supporter la Confédération du Rhin, devait se
lui reprochcr, car, en
1810
et en· 'l81
·t,
il était
tenir, et se tenait cffectivemcbt poui' satisfaite.
resté seul en armes sur le continent; risquant
a
L'empereur Franc;ois, constant .dans l'adversité;
tout moment d'etre jeté dans l'Océan parJes ar- lnodéré
~fans
la prospérité, était ·forteinent de
mées franc;aises. Eh bien, apres la bataillc déci- cet avis, et M. de Metternich, ministre fid.ele de
sive de Vittoria, Hvrée h nos
por~cs,
lord- \Vcl- sa pensée, le partagcait entierement.
Du
reste, Je
lington n'avait pas fait un · pas; et malgr·é les
mariage de Marie-Louise,
imagiri~
uniquement
incilations de soh gouv.únement, ·
il
dé~larait
dans l'intéret de l'cmpire, n'ajoulait pas beau-
qu'il y- fallait penscr séri<wsement avant d'os"r
coup
a
ces cxccllentes raisons. Mais, si on passa•it
toucher au sol brulant de la Frailee·! Hélas
!
ce&
le Rhin, il s'élevait tout.a coup une question qui
ennemis qui tnnt de fois nous avaient méconnus, · ne s'était eocore présentée
a
l'esprit de pcrsonne,
et t:rnt de
fo
is devaient nous rnéconn.ailre en- exccpté
a
l'esprit de quelques vieillards·inconso- .
· c01~e,
nous flattaient mairiLenant
!
Ils ne sat-aicnt
tables, doñt les regrets venaient de se convertir
pas qu'un long abus de nos forces en av.ait presque
dep).lis peu en vives
cspéran~es,
et cette ques-
tari la source, que le dégout d'un lof!g desp<;>-:· tion, c'était ·celle <lu renversement de Napoleon
Lisme, que l'indignalion contre une ambition
lui-meme. Résister
a
sa domination ·insuppo1:,
d.ésordonnée, avaient porté la France
·a
s'isoler
table, contenir, si on le pouvait, son .ambition
de.son gouvernement, et
a
considérer Ja guerre ·excessive avait élé d'abord le .désir de· tóus ses
piuló~
comme faite
a
lui qu'a elle-meme. Cctte ennemis; Je renverser du tróne de France n'avait
erreur de nos ennemis ne devait pas durcr,
ét~ l~
¡.iensée d'a_ucun. Pourtant vaincre ·un
mais elle était généraJe, et ils nous rendaient homme dont tous les litres
étai~nt
dans la vic:.. ·
l'hommage de tremblcr
a
l'idée de toucher
a
toire; apres l'avoir vaincu en Russie, en P·efogne·, ·
notre sol.
:
en Allemagne, le vainde en Frai;ice meme·, si on
Cette disposition pacifique qu'on remarquait l'essayait et si on
y
réussissaít, pouv.ait faire
chcz ies militaires, les Prussiens cxceptés, était nahre l'idée de s'attáqüer
a
sa p'ersonne; ·et de
moins sensible che2 les hommes d'État
de.lacoa- lui óter, par J'épée; une couronne acquise par
Jition, mais elle était tout
a
fait prononcéc chez · l'épée. CeLtc idée seule ravissait de joie les Prus–
l'un d'eux,
1\1.
de l\fetternich. 'Ce minislre.,.pro- siens, et rcmuait le creur si paisible et si modétré
fondément clair-voyant, qui , dans rannéc 1815·, . de
Frédér-ic-Guilla~me.
Pour Alexaodre, que
avait montré un rare mélange d'adresse et de . Napoléon a:vait personnellemcnt hHmilié· , .
il
franchise, de· résoJution et de_ prudence, r épu...
n'avait pas revé une si éCiatantc vengcance, mais
gnait
a
commcttre Ja fortune de l'Autriche
a
de les événements
Ja
lui offrant,
i1
n'y répugnait
nouvcaux hasards,
e~
sous ce rapport, comme · point, et ne demándait. pas · mieux qºue
.de
Ja
sous heaucoup. d'autres, se trouva"it plei nemcnt go-l1ter tout. entiere. Pourtant, en supposani te
d'accord avec son maitre.
1\1.
de l\felternil!h et ·but .atteint, que ferait-on du tróne de France
l'empercur Franc;ois s'étaient décidés·
a
la
gu~rre,
· oevenu vacant] Les Prussiens ne s'en inqu:ié ...
parce que l'AJlemagnc
la
leur der:nandait
-a
laicn r guere, pourvn qu'ils eussent precipité
du
grands .cris, parce que l'occasion de réta.blir. la
faite des grandeurs celui qui les avait tant foulés
situation del'Autriche, de iauver l'indépendance ." aux pieds, et Alexandre pas beaucoup plus, <;ar
de l'Allemagne, était- trop belle pour . ne pas ·1a
il
se serait vengé, lui aussi, des dédains de l'or–
saisir; mais ce but alteint, ils ne voulaient' pas, ·· gueilleux conquérant. Mais
la
haine n'aveuglait
pour reconquérir tout cntiere l'anciene _grandeur ni' l'empereur Franc;ois ni son ministre; l'intéret ·
de l'Autriche, COUl'Ír la chance de perdre ce
de
l'lfutri~he
les dirigeait seul, et le Rhin (ran-