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LEIPZIG ET HANAU. -

Ao T

i8i5.

i97

porta de Baruth

a

Lucken_walde. (Voir la carte

nº ?)8.} Apres avoir rallié sa grosse ca.valcrie,

il

reprit sa roule au nord, s'avarn¡ant entre Zossen

et Trebbin, au centre de cette double ligue

d'eaux qui viennent, comme nous l'avons dit,

converger sur Berlin.

Le

21

il était en face de Trebbin,

a

quclques

lieues de l'armée ennemie, qui commcm;ait

a

se

concentrer

a

mesure que le terrain se resserrait

et que nous approcbions. Entre les deux lignes

d'eau s'éleyait une suite de coleaux boisés, et

sur le flanc de ces coteaux se dévcloppaient les

dcux rou tes par lesquelles on pouvait s'acbemi–

ner sur Berlín. J.:une des deux routes, celle de

gauche, ¡rassant

a

Trebbin, avait un ruisseau

a

' francbir, puis

a

gravir un cotcau couvcrt de

bois, pour déboucber sur Gross-Ileereu. Cellc de

droite, entieremcnt séparée de

la

précédente,

apres avoir gravi aussi des coteaux, allait débou–

cher par Illankenfelde sur la droite et

a

quclque

distance de Gross-Beeren. Le maréchal Oudinot

résolut de suivre ces deux routes

a

la fois, par

précaution d'abord, car

il

ne voulait pas etre

tourné en négligeant l'une des deux, par con–

descendance ensuite, carses lieutenantsaimaient

assez

a

marcher séparément, et il se flattait que

ces obstacles surmontés, on se r éunirait pour

aborder l'ennemi en masse.

Le 21 il attaqua Trebbin avec le 12e corps,

dirigea le

4e,

celui du général Bertrand, sur

Schultzendorf, et achemina le

7c,

celui du géné–

ral Reynier, entre deux, vers un village appelé

Nunsdorf. La petitevillc de Trebhin , assez bien

retranchée, était occupée par un détachement

des troupes de Bulow. Le corps de Tauenzien

gardait la route de droite, celle de Blankenfelde.

Le maréchal Oudinot

commen ~a

par accabler

Trebbin de ses projectiles, puis

il

y envoya une

brigade de la division Pacthod, pendant que

le 7° corps

mena~ait

par Wittstock de tourncr

la position. Ces mouvements combinés produisi–

rent leur cífct. La brigade de la di vision·Pacthod

entra bafonnette baissée dans un faubourg de

Trebbin, et les Prussiens, se voyant déja débor–

dés par le

7e

corps, nous abandonnerent cettc

petite ville, repasserent le ruisseau qu'ils avaient

mission de défcndre, et se replierent sur les

coteaux en arriere. Vers la rou te de droitc , le

général Bcrtrand avait occupé Schultzendorf

avec le 4° corps.

Le lendcmain 22,

il

fallut franchir le ruisseau

disputé la veille, gravir ensuite les coteaux sur

lesquels s'élevait la route de Berlín, et sur la

route de droite gravir également les hauteurs le

long desquclles passait le chemin de Bla nkcn–

feldc. Le maréchal Oudinot ab-0rda le ru isseau

sur deux points, par Wilmcrsdorf et Wittslock.

La division Guillemiaot du

12c

corps, la division

Durutte du 7°, ayant rétabli le passagc avcc des

chevalets, assaillirent hardiment les redou tes de

l'ennemi, et les occuperent saos pcrdre beaucoup

de monde. Les troupes du corps de Bulow les

évacuerent en se retirant définitivement vers la

position centralc choisic par le prince de Sucde.

Sur le coté opposé, le général Bcrtrand apres

une vive canonnade atteignit la position de

Juhnsdorf, conduisant

a

Ill:rnkenfeldc. On m•ait

done fait un nouveau pas dans ce fo urré, ou l'on

était condamné soit

a

marchcr divisés en che–

minant sur dcux routes latéralcs ¡.iresque sans

communication entre elles, soit

~

marcher saos

précaution contre un mouvement de flanc, si on

prcnait une seule roulc. Sans doulc il cut été

possible de parer

a

cet inconvénient, en s'avan–

~ant

avec la masse de ses forces par une routc

seulement, et en ne dirigeant sur l'autre que

quelques détachcments de troupes légcrcs, mais

il eut follu disloqner les divers corps, et pour cela

exercer

a

l'égard de lcurs chefs une aulorité que

le maréchal Oudiaot, commandant direct du 12e,

et plutot conseiller que chef des 7c et 4°, n'osait

pas s'attribuer.

Tout

ann on~ait

qu'on approchait défi niti ve–

mcnt de l'ennemi , et qu'on allait se trouver facc

a

face avcc luí. Le ruisseau sur le bord dúquel

on avait combattu la veille une fois franc11i, on

allait longer le flanc de coteaux boisés, et abou–

tir

a

un village nommé

Gross-Bceren ~

vis-a-vis

de la position centrale de Ruhlsdorf, occupéc par

l'armée du Nord . On devait par Ja routc de

droite opércr un mouvement scmblable sur le

flan c des coteaux de Juhnsdorf et de Dla nken–

felde , et si on parvenait

ay

vaincre la résistance

de l'ennemi, on était assuré de débordcr de ce

coté la position de Gross-Bcercn.

Le maréchal Oudinot espérant ne rcncontrcr

l'ennemi qu'apres avoir dépassé Gross-Ilccren,

et lorsqu'on aurait eu le temps de se réunir,

laissa par exces de condcscendance une tache

distincte

a

chacun de ses lieutenants.

Il

décida

que sur la route de droite le général Bertrand

enlcverait Blankenfelde, pour se portcr ensuite

sur Gross-Beeren; que sur la route de gauche

le

général Reynier, qui avait forcé la veille le ruis–

seau de Trebbin et gravi les coteaux au dela ,

cheminerait sur le flanc de ces coteaux en sui-