LEIPZIG ET HANAU. -
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porta de Baruth
a
Lucken_walde. (Voir la carte
nº ?)8.} Apres avoir rallié sa grosse ca.valcrie,
il
reprit sa roule au nord, s'avarn¡ant entre Zossen
et Trebbin, au centre de cette double ligue
d'eaux qui viennent, comme nous l'avons dit,
converger sur Berlin.
Le
21
il était en face de Trebbin,
a
quclques
lieues de l'armée ennemie, qui commcm;ait
a
se
concentrer
a
mesure que le terrain se resserrait
et que nous approcbions. Entre les deux lignes
d'eau s'éleyait une suite de coleaux boisés, et
sur le flanc de ces coteaux se dévcloppaient les
dcux rou tes par lesquelles on pouvait s'acbemi–
ner sur Berlín. J.:une des deux routes, celle de
gauche, ¡rassant
a
Trebbin, avait un ruisseau
a
' francbir, puis
a
gravir un cotcau couvcrt de
bois, pour déboucber sur Gross-Ileereu. Cellc de
droite, entieremcnt séparée de
la
précédente,
apres avoir gravi aussi des coteaux, allait débou–
cher par Illankenfelde sur la droite et
a
quclque
distance de Gross-Beeren. Le maréchal Oudinot
résolut de suivre ces deux routes
a
la fois, par
précaution d'abord, car
il
ne voulait pas etre
tourné en négligeant l'une des deux, par con–
descendance ensuite, carses lieutenantsaimaient
assez
a
marcher séparément, et il se flattait que
ces obstacles surmontés, on se r éunirait pour
aborder l'ennemi en masse.
Le 21 il attaqua Trebbin avec le 12e corps,
dirigea le
4e,
celui du général Bertrand, sur
Schultzendorf, et achemina le
7c,
celui du géné–
ral Reynier, entre deux, vers un village appelé
Nunsdorf. La petitevillc de Trebhin , assez bien
retranchée, était occupée par un détachement
des troupes de Bulow. Le corps de Tauenzien
gardait la route de droite, celle de Blankenfelde.
Le maréchal Oudinot
commen ~a
par accabler
Trebbin de ses projectiles, puis
il
y envoya une
brigade de la division Pacthod, pendant que
le 7° corps
mena~ait
par Wittstock de tourncr
la position. Ces mouvements combinés produisi–
rent leur cífct. La brigade de la di vision·Pacthod
entra bafonnette baissée dans un faubourg de
Trebbin, et les Prussiens, se voyant déja débor–
dés par le
7e
corps, nous abandonnerent cettc
petite ville, repasserent le ruisseau qu'ils avaient
mission de défcndre, et se replierent sur les
coteaux en arriere. Vers la rou te de droitc , le
général Bcrtrand avait occupé Schultzendorf
avec le 4° corps.
Le lendcmain 22,
il
fallut franchir le ruisseau
disputé la veille, gravir ensuite les coteaux sur
lesquels s'élevait la route de Berlín, et sur la
route de droite gravir également les hauteurs le
long desquclles passait le chemin de Bla nkcn–
feldc. Le maréchal Oudinot ab-0rda le ru isseau
sur deux points, par Wilmcrsdorf et Wittslock.
La division Guillemiaot du
12c
corps, la division
Durutte du 7°, ayant rétabli le passagc avcc des
chevalets, assaillirent hardiment les redou tes de
l'ennemi, et les occuperent saos pcrdre beaucoup
de monde. Les troupes du corps de Bulow les
évacuerent en se retirant définitivement vers la
position centralc choisic par le prince de Sucde.
Sur le coté opposé, le général Bcrtrand apres
une vive canonnade atteignit la position de
Juhnsdorf, conduisant
a
Ill:rnkenfeldc. On m•ait
done fait un nouveau pas dans ce fo urré, ou l'on
était condamné soit
a
marchcr divisés en che–
minant sur dcux routes latéralcs ¡.iresque sans
communication entre elles, soit
~
marcher saos
précaution contre un mouvement de flanc, si on
prcnait une seule roulc. Sans doulc il cut été
possible de parer
a
cet inconvénient, en s'avan–
~ant
avec la masse de ses forces par une routc
seulement, et en ne dirigeant sur l'autre que
quelques détachcments de troupes légcrcs, mais
il eut follu disloqner les divers corps, et pour cela
exercer
a
l'égard de lcurs chefs une aulorité que
le maréchal Oudiaot, commandant direct du 12e,
et plutot conseiller que chef des 7c et 4°, n'osait
pas s'attribuer.
Tout
ann on~ait
qu'on approchait défi niti ve–
mcnt de l'ennemi , et qu'on allait se trouver facc
a
face avcc luí. Le ruisseau sur le bord dúquel
on avait combattu la veille une fois franc11i, on
allait longer le flanc de coteaux boisés, et abou–
tir
a
un village nommé
Gross-Bceren ~
vis-a-vis
de la position centrale de Ruhlsdorf, occupéc par
l'armée du Nord . On devait par Ja routc de
droite opércr un mouvement scmblable sur le
flan c des coteaux de Juhnsdorf et de Dla nken–
felde , et si on parvenait
ay
vaincre la résistance
de l'ennemi, on était assuré de débordcr de ce
coté la position de Gross-Bcercn.
Le maréchal Oudinot espérant ne rcncontrcr
l'ennemi qu'apres avoir dépassé Gross-Ilccren,
et lorsqu'on aurait eu le temps de se réunir,
laissa par exces de condcscendance une tache
distincte
a
chacun de ses lieutenants.
Il
décida
que sur la route de droite le général Bertrand
enlcverait Blankenfelde, pour se portcr ensuite
sur Gross-Beeren; que sur la route de gauche
le
général Reynier, qui avait forcé la veille le ruis–
seau de Trebbin et gravi les coteaux au dela ,
cheminerait sur le flanc de ces coteaux en sui-