DRESDE ET VlTTOIHA. -
JUIN
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aux avantages de la concentratfon pour le chi–
mérique projet de la destruction des bandes.
Une fois, groupés autour de Valladolid, il y
avait trois partís
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prendre (voir la carlc no 43) :
le premier, de s'arreter et de Iivrer bataille tout
de suite avec
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mille hommes contre 90 mille,
ce qui était imprudcnt -et prématuré
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chaque
pas fait en arriere donnant la chance de recou–
vrer une ou plusieurs divisions de l'armée de
Portugal; le second, de se rctircr sur Burgos,
puis sur l\'liranda et ViLtoria, jusqu'a ce qu'on
eUt rejoint l'armée du Nord eÜe-memc, ce qui
était simple et pen chanceux; le troisiemc cnfin,
de ne pas quittcr la ligne du Douro, de manreu–
vrer sur ce fleuve en le remontant transversalc–
mcqt jusqu'a Aranda, meme jusqu'a Soria, d'ou,
par une route que le maréchal Ncy avait suivie
en 1808, on serait tombé entre Tudéla et
Logroño, c'est-a-dire en Navarre, précisément
au point ou l'on était assuré de rencontrer Je
général Clausel et meme le maréchal Suchet, si
des événemenls extaordinaires exigeaient la
concentration générale de toutes nos forces, plan
assez hardi en apparence, mais le plus sur
f!Il
réalité. Les trois projcts furent pris en considé–
ration et discutés. Personne n'imagina de se
battre immédiatement avec
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mille hommes
contre 90 mille, quand on devait se flatter d'en
avoir chaque jour davantage. On ne méconnut
pas le mérite du troisieme plan, consistant a
remonter le cours du Douro jusqu'aúx approches
de
Ja
Navarre, mais on le jugea témérairc et
compliqué, et surtout on lui trouva le défaut
d'ahandonner la route de Bayonne, et de négli–
ger le soin des communications, si recommandé
par les instructions de París, comme si une
armée anglaise aurait jamais osé franchir les
Pyrénées, en laissant une armée de 80 mille
Franc;ais sur ses derrieres, et de 1
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millc en
comptant le maréchal Suchet. Par ces divers
motifs on préféra le second plan, cclui qui con–
sistait a se retircr paisiblement sur Burgos, en
écrivant lettres sur Icttres pour ramencr les
divisions pretécs au général Clausel, sinon toutes,
au moins cellcs qui rece.vraicnt en tcmps utile
l'avis qu'on leur expédiait.
Cette retraite commenc;a done, et il fallut
apres Madrid abandonner Valladolid meme,
cette seconde capitale- qu'on venai
t
de se créer
daos lá Vieille-Castille. On achemina devant soi
le matériel, les malades, les blessés, les afran–
cesados, et Ja marche ne put ctre que fort lente.
Les troupes, mal approvisionnées, étaient obli-
gées de s'étendre pour vivre, ce qui rendait la
ret.raite peu sure. Heureuscment nous avions
dix millc hommes d'une cxcellente cavalerie,
l'enncmi n'était pas cntreprenant, et on put
ainsi se rctirer sans accidcnt facheux. Lord
Wellington, altcndant la fortune -saos jamais
courir apres elle, savait bien qu'il en faud-rait
venir a une balaille générale, et se résignait
a
cettc chance, mais avec
la
résolution de ne
combattre, suivant son usage, que sur un ler–
rain favorable , et jusqu'a ce moment
il
semblait
se contenter cl'uu seul résultat, celui de nous
ramener vers les Pyrénécs. Dans celle intention,
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portait toujours en avant sa gauche, partie des
frontieres de la Galicc, de maniere a menacer
notre droite (droite en tournant le dos aux
Pyrénées), et
a
clécider ainsi plus vite nos mou–
vements rétrogrades. On ne comprend meme pas
comment ce général si sensé se hatait lui-meme
de nous pousser sur nos renforts, et ne cherchait
pas une occasion de nous joindre, Jorsque au lieu
d'etre 70 mille nous n'étions que
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mille.
Le 6 juin on atteignitles eovirons de Palencia,
et une reconoaissance exécutée par Joscph et
Jourdan révéla complétement cette disposition
des Anglais <le porter tonjours leur gauche ren–
forcée sur notre droite. Le 7 on continua de mar–
cher.sur Burgos, et on vint prendre la position
de Castro-Xeriz, entre la Puyserga et l'Arlanzon,
en avant de Burgos. La rareté des suhsisfances ne
permettant pas de conserver cette importante
position aussi longtemps qu'on l'aurait voulu, on
se replia sur Burgós le 9. Le général Reille avec
la division Maucune et la division Darmagnac
s'établit sur le Rio Hormaza, le général Gazan
avec l'armée d'Andalousie derriere le Río Urbe!,
a cheval sur l'Arlanzon, l'armée du Centre dans
l'intérieur de Burgos.
On s'était pressé,
fa
ute de vivres, d'arriver a
Burgos, et on dcvait, faute de vivres encore, se
presscr d'en partir. Les nombreux convois de
maladcs, d'expatriés, de conducteurs d'artillerie,
accumulés
a
Burgos , avaient dévoré les magasins
peu considérables qu'on avait formés daos cettc
ville, et les troupes pouvaient a peine y subsister
quelques jours. On achemina de nouveau ces
convois sur Miranda et Vittoria, et on eut le
tort, une fois la résolution adoptée de rétrogra–
der jusqu'aux Pyrénées, de ne pas envoyer tous
les embarras
a
Bayonne, pour en délivrer com–
plétemcnt I'armée. On fit reposer les troupes
quelques jours afin de consornmer les subsis–
tances qui restaient, et de gagner un temps qui