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n

502

L'UN'iVERS.

en parlfit avec l'es détaús qu'il com–

porte.

Le général Sucre, be voulant pas

perdre un instant, ordonna au génér?l

Gamarra de marcher sur Cuzco,

a

la

tete d'un bataillon péruvien. La gar–

nison espagnole, commJi1dé'e par Al"

1•arez, mit bas les armes le 25 decem–

br'e, confórn1ément

a

la capitulation

d'Ayacucho. L'e génél:al Tristan prit

alors le titre de vice-roi, et chercha

a

consolider son pouvoir par tous lei

moyens qui lui restaient; rl1ais ne

trouvant pas l'e's appüís sur lesquels

il avait compté,

il

se rendit, avec la

petite garnison d:Aréquipa,

a

un ·co–

lonel patHote envoy'é de Gu amanga

dans cette vi lle. Quant

a'

Olañeta, il

se nlaintint

a

la tete de ses quatre

mille homrnes, et )·efusa obstinérnent

d'enlendre

a

aucune proposition.

Le résu ltat le plus important était

acquis; mais tout n'étai t pas encore

terminé. Apres avoir donné quinze

jours de repos

a

ses troupes , Sucre

q~it~a

Cuzso et

s'avan~a

.vers Puno.

La 11

áp)mt

que les garnisons roya–

lístes de Cochabamba, Chuqui,saca et

S;l ntá-Cruz de a Sierra s'étaien t dé–

clarées pour la cause de l'i ndépen-.

dance ; enfir1, que le colonel Lanza,

qui, pendJ nt presque toute la g_uerre,

ávait occupé les vallees d'Yungas,

avaít fait son entrée

a

la Paz. Lais–

sant le général Mill er dans le départe–

ment de Puno, avec les titres de com–

mandant général et de préfet

1

Sucre

marclfa

a

la rencontre d'Olañeta pdur

lui

li

vrer bataille; arrivé

á

Chuqui–

saca, en avrll 1825, il recut la n-o u–

velle de la mdrt de son adversaire; ce

chef royaliste avait été tué par ses

propres soldats dans une émeute,

a

la tete de Jaquelle se -tronvait le co–

lonel Métlina Creli. Les derniers par·

tisans d'Olañeta ne tarderent pas

a

foire leur sournission; et, des lors, le

Pérou se trouva débarrassé d'enne–

mis,

a

fexceptiou du Callao, dont la

garnison, commandée par l'i ntrépide

Rodil, gardait encore un e attitude rne–

nac,;antc.

Bolivar, en quittant l'armée libéra–

trice, s'était établi

a

Clrnncay, d'ou

i1

\

obs'erv.ait les événements, tout en diri–

geant l'ensemble des opérations mili

taires. Par son ordre, une division co–

lombienne alla renforcer la garnison

d'e Lima, et le général Salo'll_I, cbargé

de la défense d'e cette

capit~le,

fut,

des ce

momellt~

en mesure d'investir

la cit.adelle dú Callao, tandis que

l'escadre patriote, commandée par

l'amiral Guise, blo'quait la place par

mer. Pendant le long siége qui sui–

vit, les troupes indépendantes furent

cruellement décimées par la fievre. ,

Les assiégés eurent encore plus

a

souffrir d' une épidémie gui, venue

a

la su ite d'une famine horrible, fit

parmi eux des ra 1•ages ·effrayants.

Plusieurs des familles éminentes qui

s'étaient retirées dans la forteresse

avec Rodil, périrent tout entieres

(*).

Malgre le spectacle navrant qu'íl avait

sous les yeux, le chef royaliste n'en

persista pas lllOillS

a

Se défendre avec

vigueu.r. II lui fél,llait réprimer !'es prit

d'insurrection parmí ses' troupes, en–

cdurager les malheureux qui s'étaieot

mis _sous sa protection, soutenir )e

feu de l'armée de terre et celui de

l'escadre, comfiattre nuit et jour, dé–

jouer lu

tr~h ison ,

enfin se multiplier

en quelque sorte, pour intimider par

sa présence ou soutenir les dévoue•

ments fatig\Jés. Rodil sufht

a

cette

tache formidable. Le slege dura pres

de treize mois, et ce fut seu lernent

apres avoir tué et dévoré tous les

chevaux, tous les mulets et tous les

chiens qui se trouvaient dans la ville,

cjue le général demanda

a

capituler.

La convention fut signée le 26 février

1826. "Ainsi, dit M. Miller,

fut

brisé

Je derni er anneau de la chaine qui

avait

lié

dix-sept millions d' Améri–

cains

a

la monarchie espagnole.

»

On aime

a

voir la rovauté s'étein–

dre, au Pérou, dans un éffort sublime,

et brfüer sa derniere amorce sur un

monceau de ruines fumantes. C'est

(•) M. Miller aflirme que sur

4000

in<li–

vi<l11s qui s'étaient retirés au Callao, il o'y

en e11t q11e

200

qui échapperent aux ravages

causés par la faq1ioe et la maladie. La nom–

breuse famille des Torre Tagle périt

ju5•

qu'au <lemier dé ses membres.