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PEROU ET BOL!\ E.

399

'ous n'avons encore r1eo dit de la

tllualion intcllectur.lle des Péruviens

8008

les (nc¡¡s; lln cou rt

e.~po

r

·ufl!ra

pour llxer le lect ur. urce poiut.

Les

lndicns du Pérou pnroi

ent

avoir "eu qu elquc. idf!

de philo ophie,

d'a tronorn ie, d · méilecine Pt d'a–

rithmétiqu .

L i>urH

hommes

Ir

plus

distingur~,

sou

11·

rapporl

de

1

CHprit,

s'appelaiPnf

amrutfa

·;

011

ne sa it trop

t¡u elle ctait tn1r pr·ria lité.

n

rl

a1•;¡ imH,

dil Garcila

'tiO, Út!

rni onnrm nt sub–

tils,

a

la manirr · dl's philo

oph s,

et

en r{·du1. uir11t la thcnri en pratiq11c,

conm1c

il

· le tti111oi •naienl en

pin

il'urs

rcncontre ·

pn~

ruppor t au

¡;ouvern~ment de leu r

l~llll.

" l)'oprc · e ttc de–

linition un pr11 va¡;ue, les umautas

·tai c•nt

Rons

doutc ron ullrs sur les

di vrJr · powts

ele

lrgi lation ou de ma–

ticrc go11 vcruc111ent<ilas qui intéres–

saient la «ho

publique. i\Ialheur u–

semrnt, l'u age de l'écrilure leur rnaD–

qunnt, il

n'ont pu tran mettre

a

la

po térité

1

ur pr1 rjcipes, leurs vues,

et les formule de leur morale.

En fait d'a tronomie, les

P

t

n'avalent ob ervé que

g

lque

de

phénomenes qui se rnt achen

ux

olutions du oleil et dr

a.

lun .

lis

avaicn t rcmarqu

la

dí.(férC'nc

de

jour , ai n

·i

qu

lcu¡ '

li1

er–

Laine ·

<i~oqu es,

ll' phnscs de

k1

lune,

t

ce qu ils appelai

nt a morl,

'

u- dire a di sparition pendant un cer–

tain

tcmps;

mais ils ne e r ndairnt

pn

compte de ce mouvement.

11

ap–

pelaient l'éloil e de

nu

Chas/a. ,

.

t-il-dire

cheuelue'

a

au e de son

·lnt

royonnant.

lis

admiraient les

pléiade , parce que ces astre

leur

pa–

rni

ni nt difl' .rent de outr

.

lis

·avaient que la ré1•olution de la

terre nutour du soleil

'accompli

sa lt

dan une nnnée, ce qu'ils désignaient

par le mot

lwata.

uivant Aco ta ,

leur anné

ommen~:iit,

omme la

noLrc, au moi d jan ier.

Le

peupla

comptuit les ann

' pnr

.1

ré1

oltes

et le · moi pnr

1

11111

· ;

il

faisai nt

l'ann e dll douz

lunc , 11111i

il

ne

savaient

1m•

ca lculer l s difíer ne

de

I' nn e olai r . U· connai saicnt les

solstices, et voici de q,uelle maní re ils

o con tatait>nt le retour : ils avaient

construit, a Cuzco, seize tour , doot

hui L

si t111;r

¡,

l' es.t,

et

le

:;iutre

a

l'oue

•t.

Ce.; tours

taient ianf(

e

qua–

tre par quatre ·

Ir

d

ux

du

milieu

tai nt plus petite que Je au tres et

avaicnt troi

eta es ; on a ni t lai é

dix

t

j u qu'll

rngl

pieds de dis–

l1ncc entr

une tour et

a

' 'OÍ·

siDe. L'Inca se plal(<1i t daos un lieu

propice pou·r observer si le soleil

e

le

oíl

et e

cou

chait entre les deux

pelites tours

e.le

l'e t Pt de

1

oc

ident,

t

quand le f

ait e

rtialisait, oo décla–

rait le ol tice arrivé.

L

s

équino .es leur étaient aussi

connus, quoiqu'il ' en ignorassent la

rai ·on déter mihante, et

il

en célé–

brti irn~

le rctour par de

raode

ré–

·l·oui sa nees publiques. Pour en

fJ

er

'epoque, il

avaient élevé au mil ieu

de la place qúi s'éteridait de1·a11t le

!emple du soleil, des colonues tres–

riches et arti tement travaillér . Aux

approches de l'équinoxe, les prétres se

mettaient en

ol:>

·erv;ition, et sui aient

aüeoJivement 1'ombre des coloones.

L'em lacement ur

le~nel

s'élevaient

ces

e

d'd~

n

~lo,

res était circu–

lair , e , de on

G

ntre ,

ol'l

avait tirá

une

1i

ne de

I'

t

n l'oue

t.

Une lon–

gµe

ei pPrien

c

l

11

a.

ait appris en

quel

endro.it

il

va ient herchcr le

poin

t de la r

éali ation du ¡ihénomene,

t,

par l'ombre que la o onne proje–

tait u1· lo lign , ils ju eaient du mo–

mcnt ou l'rquiuoxe au rai t lieu.

i,

depuis le le1•er du sol il jusqu'i:I son

cou ber , .l'omhre se foi ai t rcmarquer

autour de la colonne,

et

qu il n'y en

cu t pa

du tou t n midi ' de quelque

cóte qu'on regarddt, il

proclamaient

e

jour

quino.

lal.

Au silot ils or–

nai nt le colonne de Ueur et d' hcr–

bes

odoriférantr , pui

il

pla~a ient

au

omm t de l'une d'elle un tróne

magnifü¡ue ou il disaien t que le oleil

1

1

u.r

p

re,

enait s'a scoir toute la

journe .

D

cerémooies publiqu s

fi!–

tairnt ce

~rand

jour'

t

l'on offrail

a

l'u trc bi nfoi ant de pr ent.s digne.s

de lui, c'e t-n-dirc de l'or, de !'argent,

de pierreries, et autres objets pré–

cieu . II faul remarquer qu'en po111-