PEROU ET BOLIVIE.
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gne,
des
les premiers temps de leur
puissance. Les indig nes fiuirent par
ilevenir si habites dans lu fobriCDt1on
des. étoffes, qu'il
faisaient des tis us
de lainc d'une fin
s.
e exlraordinairc.
• Nous avons trouvé daos les tom–
beaux, dit
l.
D'Orbigny ('), des tis–
aus magrrifü111c , bien qu'on ne pui se
pas 1 comparcr
il
ccu'C que ti saieut
les ''icrges du soleil. " Clllte perfec–
tion éta1t d'nutant plus étonnante, que
leurs métiers
taiont es entiellement
grossicr et insuffisant . Ces métiers
cou ist:iirnt
en
deux bfitons places ur
terre horizontalement, et auxqucl
la
trarneétaitatUJch e. On
m
trou1
1
e an–
core aujourd'bui de seml>lalil s au
Pérou.
L'art de la teinture ovnit été au si
poussé
tr~s-loin.
lis
taient pan•enus
a fixer avec tant de solidité les cou–
leurs les plus 1•ives, le rouge et le
jaune surtout, qu'on troul'e encore
des étoffes qui, malgré un séjour sé–
culaire daos les tombeaux, ont con–
servé leurs ouaoces dans toute leur
frateheur primitive.
A propos des ótoffc
et de la
teinture, nous
rrvie
ndron
t
le
costume des an iens
P.cr•1 n . Les
vlltement des gens du p uple
't
i ot
foits ovec do la
lain
o'alpara.
11
con istaient en un
tunique q11i des–
cendnit jusqu'u mi-jambe,
t
n une
espece de
cale~on
venant jusqu'au ge–
nou. Un bonnet et des snndales
(usu–
tas,
aujourd'hui
o/alas)
compltítaient
ce costume aussi simple que favorable
aux mouvements du corp . Tout l'a–
justement était de couleur sombro et
de ti9sus grossi(lrs. Le homme eux–
m8mes portaient le
chel'eux tres
é
et toml>ant par derrier . Les femme:.
porlaient une hemis11 de laine
¡
por–
de sus cette chemi e une tuniquc an
manche , non cousue dons la portie
supérieure; les deux pi crs qui
la
composail'nt
tant rruni , nu moyen
de deux
pin
1
tte
d'ar nt, et re–
cou verte
d'un
pi ·e d'rtolf
rar–
n!e qui nnnil
ll.
cr
ur
In
poi trine
uu
010
en
d' une nutre
~pi11glette.
(•)
L'llommo ameri
ui11,
t.
I,
p.
-i86.
Leurs cbe,•eux tomb!lient aussi sur
leurs épaules. Pour tout ornement,
elles portaient de colliers de petites
pierrcs. Qu:rnt aux Jncas, leurs
v~te
meat , ti
é
par les vier.,cs du oleil,
9ui
y
mettaienl toul lcur sa1•oir-faire,
ctaient d'une llnessn admirable. Eux
seuls pouvaient se permettre les ornc–
ment de plumes et la couleur rouge
et jaune. Par un privilége obtenu de
Ja bonté des empereurs, les indigénes
de ccrtain di tr1cts pouvoient s'allon–
ger ertifieiellement les oreilles. La !on–
gueur était proportionnée au rang des
individu .
Du re te, on trouvera daos une
nutre partie de ce travail des détails
a se? explicites sur le costume péru–
vion. ·.Nous les avons intercalés dans
le pas age relatif aux objets trouvés
dans quelqucs tombes ancieanes.
La conclusion
a
tirer de tous ces
faits touchaat les usases, les institu–
tioos et les connais
sances des Péru–
iens
1
c'est que ce
peuP.leét11it por–
cnu a un degré de civtlisation qui,
sans le placer bien haut dans
l'é-
Qhelle sociale , le mettait cependant,
sous ccrtain
rapport , au premier
roas
des nntions de
1'
Amé1 iqu!l. Tou–
t fo1s d'autres
faits
non morns
si~ni
flcatifs prou"eat que cette civihsa–
tion devait se re treindrc dans un
cer le ns ez étroit. L'existenee d'une
seule ville, Cuzco, tandis que
le
reste
de
la
population était disséminé dnns
des 1•illoges ou des maisons éparses,
démontre suffisamment l'e actitude de
ceUe nsserlion. Cet
isolement de
membres d'une m8me société,
ce
111a11que de relations babituelles entre
citoyen d'un m6mc pays, cet épar–
pillemcnt d s sujel loin de l'unrque
entre politique, devaient a1
1
oir pour
r
1
ultnt n cessaire
l'extinction
de–
l'auti1 it
sociale et l'engourd1ssement
des intelligence: . Les bommes ne se
¡ierfectionnent que par le frottement,
pnr d
ropports continuels les uns
ª''
e
les autre • fiar cette espece d'ex–
citntion qui r su te de la réunion d'un
grand nombre d'individus sur certains
points d'un empire. Dans un pays
nu si vasto que le Pérou, et
ou
iJ