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PEROU ET BOLIVIE.

897

gne,

des

les premiers temps de leur

puissance. Les indig nes fiuirent par

ilevenir si habites dans lu fobriCDt1on

des. étoffes, qu'il

faisaient des tis us

de lainc d'une fin

s.

e exlraordinairc.

• Nous avons trouvé daos les tom–

beaux, dit

l.

D'Orbigny ('), des tis–

aus magrrifü111c , bien qu'on ne pui se

pas 1 comparcr

il

ccu'C que ti saieut

les ''icrges du soleil. " Clllte perfec–

tion éta1t d'nutant plus étonnante, que

leurs métiers

taiont es entiellement

grossicr et insuffisant . Ces métiers

cou ist:iirnt

en

deux bfitons places ur

terre horizontalement, et auxqucl

la

trarneétaitatUJch e. On

m

trou1

1

e an–

core aujourd'bui de seml>lalil s au

Pérou.

L'art de la teinture ovnit été au si

poussé

tr~s-loin.

lis

taient pan•enus

a fixer avec tant de solidité les cou–

leurs les plus 1•ives, le rouge et le

jaune surtout, qu'on troul'e encore

des étoffes qui, malgré un séjour sé–

culaire daos les tombeaux, ont con–

servé leurs ouaoces dans toute leur

frateheur primitive.

A propos des ótoffc

et de la

teinture, nous

rrvie

ndro

n

t

le

costume des an iens

P.cr•

1 n . Les

vlltement des gens du p uple

't

i ot

foits ovec do la

lain

o'alpara.

11

con istaient en un

tunique q11i des–

cendnit jusqu'u mi-jambe,

t

n une

espece de

cale~on

venant jusqu'au ge–

nou. Un bonnet et des snndales

(usu–

tas,

aujourd'hui

o/alas)

compltítaient

ce costume aussi simple que favorable

aux mouvements du corp . Tout l'a–

justement était de couleur sombro et

de ti9sus grossi(lrs. Le homme eux–

m8mes portaient le

chel'eux tres

é

et toml>ant par derrier . Les femme:.

porlaient une hemis11 de laine

¡

por–

de sus cette chemi e une tuniquc an

manche , non cousue dons la portie

supérieure; les deux pi crs qui

la

composail'nt

tant rruni , nu moyen

de deux

pin

1

tte

d'ar nt, et re–

cou verte

d'un

pi ·e d'rtolf

rar–

n!e qui nnnil

ll.

cr

ur

In

poi trine

uu

010

en

d' une nutre

~pi11glette.

(•)

L'llommo ameri

ui11,

t.

I,

p.

-i86.

Leurs cbe,•eux tomb!lient aussi sur

leurs épaules. Pour tout ornement,

elles portaient de colliers de petites

pierrcs. Qu:rnt aux Jncas, leurs

v~te­

meat , ti

é

par les vier.,cs du oleil,

9ui

y

mettaienl toul lcur sa1•oir-faire,

ctaient d'une llnessn admirable. Eux

seuls pouvaient se permettre les ornc–

ment de plumes et la couleur rouge

et jaune. Par un privilége obtenu de

Ja bonté des empereurs, les indigénes

de ccrtain di tr1cts pouvoient s'allon–

ger ertifieiellement les oreilles. La !on–

gueur était proportionnée au rang des

individu .

Du re te, on trouvera daos une

nutre partie de ce travail des détails

a se? explicites sur le costume péru–

vion. ·.Nous les avons intercalés dans

le pas age relatif aux objets trouvés

dans quelqucs tombes ancieanes.

La conclusion

a

tirer de tous ces

faits touchaat les usases, les institu–

tioos et les connais

sances d

es Péru–

iens

1

c'est que ce

peuP.le

ét11it por–

cnu a un degré de civtlisation qui,

sans le placer bien haut dans

l'é-

Qhelle sociale , le mettait cependant,

sous ccrtain

rapport , au premier

roas

des nntions de

1'

Amé1 iqu!l. Tou–

t fo1s d'autres

faits

non morns

si~ni­

flcatifs prou"eat que cette civihsa–

tion devait se re treindrc dans un

cer le ns ez étroit. L'existenee d'une

seule ville, Cuzco, tandis que

le

reste

de

la

population était disséminé dnns

des 1•illoges ou des maisons éparses,

démontre suffisamment l'e actitude de

ceUe nsserlion. Cet

isolement de

membres d'une m8me société,

ce

111a11que de relations babituelles entre

citoyen d'un m6mc pays, cet épar–

pillemcnt d s sujel loin de l'unrque

entre politique, devaient a1

1

oir pour

r

1

ultnt n cessaire

l'extinction

de–

l'auti1 it

sociale et l'engourd1ssement

des intelligence: . Les bommes ne se

¡ierfectionnent que par le frottement,

pnr d

ropports continuels les uns

ª''

e

les autre • fiar cette espece d'ex–

citntion qui r su te de la réunion d'un

grand nombre d'individus sur certains

points d'un empire. Dans un pays

nu si vasto que le Pérou, et

ou

iJ