PÉROU ET BOLIVIB.
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HI
li
ces situations cruelles ou la
Ca–
mine les rédulsit dans leurs ex pédi–
tions contre le Mex ique.
11
cul tivaient
daos les régions froid es la
quinua
et
la "pomme · de terre que nous avons
recuedes Amcíricai ns; dans les vallées
plús chaude , le mal · et la
occa
(oxa–
lis). lis'
savaient que la gelée est un
moyen de conservation pour les pom–
mes de ti,rre serhes.
La qoantlté de terre mise en cul–
ture P.tait déterminée, non par la
volonté des particulier · , ma1s par
l'autorité publique c1ui caleulai t les
besoins de la cornmunauté. Les cala-
111it1;s CJUi sont la suite habituelle des
mauva1ses rccoltes, étaient for t peu
redoutée , parce que le produit des
terres ronsacrées au soleil, ain i que
In
portion abandonnée
a
l'Inca, étaient
dtlposés daos les
tambos,
ou greni ers
publics, et qu'on était toujours
ar
d'y trouver de
ressources pour les
temps de disette (') . C'étnit donr. un
grand motif de sécurilé pour les ci–
toyens, et cette sécurité, toute favo–
rable qu'elle était sous certair¡s rap–
ports, était un encouragemer1t
a
la
paresse d'esprit et
a
l'abandon de toute
velléité d'amélioration. Seulement le.;
Indi ens étaient obligés de s'in én ier
4
neutrali ser certain
inconvénit• nts in–
hérents ou sol et au climat de leur
pnys. Par exemple, force leur
tait de
songer
a
l'irrigntlon de leurs terres et
aux' movens artificiels de les fertiliser.
Toutes "te grandes rivieres qui cou–
lent des Aniles e dirigent, comme on
l'a
vu, vers l'est, et portent le tribu't
de leurs eaux
a
l'océan Atlantique.
Le Pérou n'est arro é que par des
torrents qui se précipitent des mon–
tagnes. Les partie
basses son t, t n
général, sablonneuses, et
il
y a des
localilés ou la terre n'e t jnmais hu–
mectée par la pluie. Les
P
ruviens
avaient creusé avec beaucoup d'a–
dresse et de patienc de ranaux qui
distribuaient
n
leurs chomp , avec
une r 'ñul ori t • parfa ito,
le
1mux de
e ri
1
re irnpétuou ·es(* ). Ce ca-
(')
11g11
tin
tlo 7..nralo , li\•,
x, ch.
x1v.
(..) Zdrale, liv. '
,
ch.
1v.
naux, qui avaient exigé des travaux
immenses, sont émineniment remnr–
quables autant par l'entent.e du niveau
que par le nombre de difficult és de
toute nature qu' il a fallu vainero pour
le creuser.
l.
D'Orbiany en a vu,
sur les montagnes de Cochabamba,
des restes qui , dit-il, " témoignent
d'un travail réellement inoui.
»
Taus
les auteurs s'acconlent
a
parler avec
éton nement et admiration des canaux
du Pérou. La ou l'on ne pouvait se
procurer qu' une petite qu antité d'eau,
OJl
r rglai t le mode et les heures d'ar–
ro age, de facon
a
ce que tout gaspil–
lnge fat impóssible. Chacun recevait
a
son tour la provi ion qui lui était
néc~
sa ire, et le temps consacré
a
l'a rrosage était limité. Un esprit d'é–
ga lité inexorable présidai t
a
cette ré–
partition. L'arrosement des terres
n était nas facultatif, il était obliga–
toire; si un citoyen négligea it ce
soin indispensable, on
le fo uettait
publiquemeot et
011
le
Oétris ait de
la qualifieation qe rnche et de fai–
néant. Cette violation d¡i la
liberté
individuelle était 11ne
conséquence
forcée du régime de la cpmmunauté ;
car la pares
e
d'on seul pouvant pré–
judjcier
a
tous, le (lélioquant devait
~tre
poni
au nom de Ja commu nauté
dont il comprometta1t les intérl!ts.
S'étant
aper~us
que les champs situés
sur les fl an
des rnontaiz ne , et en
gén rol sur qes pl an
ioclinés, étaient
sujet , dans
In
saison des pluies et
des orage '
a
des éhoulements ' ils
eurent l'ingénieu
e
id ée de retenit les
terre
par des grad in
en pierres
sccbes. Toute Ja próvince d'Yun–
ga , dan
Ja Bolivie, est cultivée de
celtf'l maniere , la seule rationnelle
da ns
un pays q11ssi montagneux.
Pour fertjljser les terres, ils
y
répan–
daient la !lente des Qjseaux de mer qui
fréquentent les
11e
si tuées le long des
cll tP.
e•).
A
ll~Si
(ll'<'n!lit-on un soin
tout p;irtiru lirr lle ces oiseaux; il était
defe11clu , . ou
r eine de mort, de les
t UCI',
et mC111e de ll1Pttre Je pied dans
le
11e au moment de la pon te ou
(") Acostn, liv.
iv,
ch.
xxxvn.