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PÉROU ET BOLIVIB.

391

HI

li

ces situations cruelles ou la

Ca–

mine les rédulsit dans leurs ex pédi–

tions contre le Mex ique.

11

cul tivaient

daos les régions froid es la

quinua

et

la "pomme · de terre que nous avons

recuedes Amcíricai ns; dans les vallées

plús chaude , le mal · et la

occa

(oxa–

lis). lis'

savaient que la gelée est un

moyen de conservation pour les pom–

mes de ti,rre serhes.

La qoantlté de terre mise en cul–

ture P.tait déterminée, non par la

volonté des particulier · , ma1s par

l'autorité publique c1ui caleulai t les

besoins de la cornmunauté. Les cala-

111it1;s CJUi sont la suite habituelle des

mauva1ses rccoltes, étaient for t peu

redoutée , parce que le produit des

terres ronsacrées au soleil, ain i que

In

portion abandonnée

a

l'Inca, étaient

dtlposés daos les

tambos,

ou greni ers

publics, et qu'on était toujours

ar

d'y trouver de

ressources pour les

temps de disette (') . C'étnit donr. un

grand motif de sécurilé pour les ci–

toyens, et cette sécurité, toute favo–

rable qu'elle était sous certair¡s rap–

ports, était un encouragemer1t

a

la

paresse d'esprit et

a

l'abandon de toute

velléité d'amélioration. Seulement le.;

Indi ens étaient obligés de s'in én ier

4

neutrali ser certain

inconvénit• nts in–

hérents ou sol et au climat de leur

pnys. Par exemple, force leur

tait de

songer

a

l'irrigntlon de leurs terres et

aux' movens artificiels de les fertiliser.

Toutes "te grandes rivieres qui cou–

lent des Aniles e dirigent, comme on

l'a

vu, vers l'est, et portent le tribu't

de leurs eaux

a

l'océan Atlantique.

Le Pérou n'est arro é que par des

torrents qui se précipitent des mon–

tagnes. Les partie

basses son t, t n

général, sablonneuses, et

il

y a des

localilés ou la terre n'e t jnmais hu–

mectée par la pluie. Les

P

ruviens

avaient creusé avec beaucoup d'a–

dresse et de patienc de ranaux qui

distribuaient

n

leurs chomp , avec

une r 'ñul ori t • parfa ito,

le

1mux de

e ri

1

re irnpétuou ·es(* ). Ce ca-

(')

11g11

tin

tlo 7..nralo , li\•,

x, ch.

x1v.

(..) Zdrale, liv. '

,

ch.

1v.

naux, qui avaient exigé des travaux

immenses, sont émineniment remnr–

quables autant par l'entent.e du niveau

que par le nombre de difficult és de

toute nature qu' il a fallu vainero pour

le creuser.

l.

D'Orbiany en a vu,

sur les montagnes de Cochabamba,

des restes qui , dit-il, " témoignent

d'un travail réellement inoui.

»

Taus

les auteurs s'acconlent

a

parler avec

éton nement et admiration des canaux

du Pérou. La ou l'on ne pouvait se

procurer qu' une petite qu antité d'eau,

OJl

r rglai t le mode et les heures d'ar–

ro age, de facon

a

ce que tout gaspil–

lnge fat impóssible. Chacun recevait

a

son tour la provi ion qui lui était

néc~

sa ire, et le temps consacré

a

l'a rrosage était limité. Un esprit d'é–

ga lité inexorable présidai t

a

cette ré–

partition. L'arrosement des terres

n était nas facultatif, il était obliga–

toire; si un citoyen négligea it ce

soin indispensable, on

le fo uettait

publiquemeot et

011

le

Oétris ait de

la qualifieation qe rnche et de fai–

néant. Cette violation d¡i la

liberté

individuelle était 11ne

conséquence

forcée du régime de la cpmmunauté ;

car la pares

e

d'on seul pouvant pré–

judjcier

a

tous, le (lélioquant devait

~tre

poni

au nom de Ja commu nauté

dont il comprometta1t les intérl!ts.

S'étant

aper~us

que les champs situés

sur les fl an

des rnontaiz ne , et en

gén rol sur qes pl an

ioclinés, étaient

sujet , dans

In

saison des pluies et

des orage '

a

des éhoulements ' ils

eurent l'ingénieu

e

id ée de retenit les

terre

par des grad in

en pierres

sccbes. Toute Ja próvince d'Yun–

ga , dan

Ja Bolivie, est cultivée de

celtf'l maniere , la seule rationnelle

da ns

un pays q11ssi montagneux.

Pour fertjljser les terres, ils

y

répan–

daient la !lente des Qjseaux de mer qui

fréquentent les

11e

si tuées le long des

cll tP.

e•).

A

ll~Si

(ll'<'n!lit-on un soin

tout p;irtiru lirr lle ces oiseaux; il était

defe11clu , . ou

r eine de mort, de les

t UCI',

et mC111e de ll1Pttre Je pied dans

le

11e au moment de la pon te ou

(") Acostn, liv.

iv,

ch.

xxxvn.