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316

L'UNlV

ERS.

ti ers de !'original. Dans

l'ouvrn~e

de

Del Rio,

il

n'est pas du t out repré–

senté; dans celui de Du pa ix, on le

voit

11011

tel qu'i l exis te, mais tel que

se l'est représenté l' imagi nation de

l'artiste parisien, c'e t-a-d irr. formant

un ensemble parfoit; le sujet y est

renversé, la croix est au centre, et on

n'a figuré qu' un rang d' hi éroglyphes

de chaque coté. Probablement a l'épo–

que ou Dupaix vit ce tableau, il y a

trente-sept ans, il était entier ;' rnais

les

six raugs d'hiéroglyphes placés

derriere chacune des deux

fi~ures

principal•'S, et con te.nant de chaquc

eche cent dcux pierres symbol iq 11es ,

n' existr11t pas dans le de si n publié

il

Paris. On comprend d'autant mo ins

cette omiss:on, que D11paix, dans so n

tC'xte ,

ren voie

ex pressément

il

ces

nombreux hi éroglypli rs.

Une c1oix foil le principal sujet du

bas-relief. Ell · est surmon tée d'u n

ornement bizarre que quelques prr–

sounes ont pris pour un oise;m. Les

dnux bras et la piecc 1rrrtieale ont

chargés de dessins indéfinissables et

ou l'o11

rrtrouve le caracterc des orne-

1nen.ts

qui acco111pagnent les fig11res du

pala1

s. lLes deux ¡iersonnages, do nt le

1'')11\1

éminent se de1ine a leur cos–

tumr , sont d'un bon dessi n, d'un

gal be

t

rh-correct, et comparables,

pour la propo rtion des formes, aux

ligu1·es scu1µ1ées sur les mu1" des

temples de l'fü:ypte. Leurs vetements

different de ceux

r¡ue

nous avons pré–

cédemment décrits, et lrs plis qu'on y

remarque attestent qu·ils éta ie11t en

étoffe so11pl_e, telle, par rxemp le, c1u'un

tissu ue_coton. Les deux

fi~ures

sont

tournérs V<'rs In croi x qui es t entre

elles; l'11ne, affublée d'un e coiffu re ba–

roque, et portant une espccc de cra–

vate dont les bouts pe11drnt le long du

dos, en

gru~se

torsarl e, t ient a la main

un

instrument qu'on peut prendre

pou r un sceptre; l'autre perso11naae

beaucoup pl us simplement vetu,

s~m~

bl e présentrr une offrande; l'objet

ciu'il tirut sur ses bras nous parait

comp létement

indéfini ssable ,

bien

qu'on ait affirrné que

c'.~ta1t

un enfont.

L'ensemble du taulea u a un caractere

moins barbare que lrs bas-reliefs t!es

autres édilices de PalPnqué; malgré la

bízarreri e des ornements,

011

y ob–

serve un e plus grande régul arite dans

le dessín, plus de symétri e et plus de

grace d;1ns les contonrs. On a pensé

avec raison que ces figures pouvaient

représenter de · pretres da ns l'exercice

de leurs fonctions sacerdotales . Sans

aucun doute, les hi éroglyplws don11ent

le mot de l'énigme ; íl faut meme re–

ma rquer que d'autres caréteteres sym–

boliqu es, plncés dans l'intérieur du

tablea u e,t tout pres d,es figures'· rap·

pellent 1usage ado pte par les Egvp–

ti ens d·indiquer d'une man iere ai1a–

logue le nom, l'hi stoire, les fonctions

ou la qua lité de l'individu représe11té.

Ce has-re li ef n, comme nous l'avom;

dit, úonn é li eu

il

une fo ule de conjec-

-tu res. D11paix rt ses co111111ent;1t1· urs,

assig nant

fJ

l'f\clifiec qui le renferme

un e hau te anliquité, ou du moíus une

date rle benucoup antf\rieure a l'avé–

nernent du Christ, aflin11ent que c'est

la une véritable croix, tell e que, sui–

vant eux, ell r rtait connue et usitée

com1ne. un embleme clwz les peuples

anciens , longtemps av;mt qu'rlle de–

vint le signe de la

foi chrétienne.

D'a11tres y ónt vu

la croix chrétienne

elle-meme ,

attribu nnt

sa présc>nce

dnns un temple de Palenqué

il

certain

voynge, tant soit peu fantast ique, du

peuple de Dieu dans le 11ord du nou–

veau continent. Les 111oines d'Améri–

que , da11s

llll

exces de zele, ont écrit,

sur la foi de chants populi1ires proba–

blement fabriqu es par ellx- rnemes, que

la verrne du l\lessie chréti rn avait été

prédite de toute antiqu ité 1Jans le nou- ·

veau monde, et des lors se trouverait

naturellernent expliq11ée Ja croi x de

Palenqué.

11

est fücheux que toutes

ces dissertat io ns soient plus iugé–

nieuses que fondPes en

ra1son. M. ·

Wald eck nous parait plus pres de

la vérité quand

il croit retrouver

dans cette pretendue croix un instru–

ment de suppli ce usi té pai-

le peu–

ple de ces contrées

e•).

Toutefois,

(•) Vo ir

le

Voyage archéologir¡ue el pit

loresc¡ue dans la péuinsulc de Yuratan, par

M. Waldeck.