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L'UNlV
ERS.
ti ers de !'original. Dans
l'ouvrn~e
de
Del Rio,
il
n'est pas du t out repré–
senté; dans celui de Du pa ix, on le
voit
11011
tel qu'i l exis te, mais tel que
se l'est représenté l' imagi nation de
l'artiste parisien, c'e t-a-d irr. formant
un ensemble parfoit; le sujet y est
renversé, la croix est au centre, et on
n'a figuré qu' un rang d' hi éroglyphes
de chaque coté. Probablement a l'épo–
que ou Dupaix vit ce tableau, il y a
trente-sept ans, il était entier ;' rnais
les
six raugs d'hiéroglyphes placés
derriere chacune des deux
fi~ures
principal•'S, et con te.nant de chaquc
eche cent dcux pierres symbol iq 11es ,
n' existr11t pas dans le de si n publié
il
Paris. On comprend d'autant mo ins
cette omiss:on, que D11paix, dans so n
tC'xte ,
ren voie
ex pressément
il
ces
nombreux hi éroglypli rs.
Une c1oix foil le principal sujet du
bas-relief. Ell · est surmon tée d'u n
ornement bizarre que quelques prr–
sounes ont pris pour un oise;m. Les
dnux bras et la piecc 1rrrtieale ont
chargés de dessins indéfinissables et
ou l'o11rrtrouve le caracterc des orne-
1nen.tsqui acco111pagnent les fig11res du
pala1s. lLes deux ¡iersonnages, do nt le
1'')11\1
éminent se de1ine a leur cos–
tumr , sont d'un bon dessi n, d'un
gal be
t
rh-correct, et comparables,
pour la propo rtion des formes, aux
ligu1·es scu1µ1ées sur les mu1" des
temples de l'fü:ypte. Leurs vetements
different de ceux
r¡ue
nous avons pré–
cédemment décrits, et lrs plis qu'on y
remarque attestent qu·ils éta ie11t en
étoffe so11pl_e, telle, par rxemp le, c1u'un
tissu ue_coton. Les deux
fi~ures
sont
tournérs V<'rs In croi x qui es t entre
elles; l'11ne, affublée d'un e coiffu re ba–
roque, et portant une espccc de cra–
vate dont les bouts pe11drnt le long du
dos, en
gru~se
torsarl e, t ient a la main
un
instrument qu'on peut prendre
pou r un sceptre; l'autre perso11naae
beaucoup pl us simplement vetu,
s~m~
bl e présentrr une offrande; l'objet
ciu'il tirut sur ses bras nous parait
comp létement
indéfini ssable ,
bien
qu'on ait affirrné que
c'.~ta1t
un enfont.
L'ensemble du taulea u a un caractere
moins barbare que lrs bas-reliefs t!es
autres édilices de PalPnqué; malgré la
bízarreri e des ornements,
011
y ob–
serve un e plus grande régul arite dans
le dessín, plus de symétri e et plus de
grace d;1ns les contonrs. On a pensé
avec raison que ces figures pouvaient
représenter de · pretres da ns l'exercice
de leurs fonctions sacerdotales . Sans
aucun doute, les hi éroglyplws don11ent
le mot de l'énigme ; íl faut meme re–
ma rquer que d'autres caréteteres sym–
boliqu es, plncés dans l'intérieur du
tablea u e,t tout pres d,es figures'· rap·
pellent 1usage ado pte par les Egvp–
ti ens d·indiquer d'une man iere ai1a–
logue le nom, l'hi stoire, les fonctions
ou la qua lité de l'individu représe11té.
Ce has-re li ef n, comme nous l'avom;
dit, úonn é li eu
il
une fo ule de conjec-
-tu res. D11paix rt ses co111111ent;1t1· urs,
assig nant
fJ
l'f\clifiec qui le renferme
un e hau te anliquité, ou du moíus une
date rle benucoup antf\rieure a l'avé–
nernent du Christ, aflin11ent que c'est
la une véritable croix, tell e que, sui–
vant eux, ell r rtait connue et usitée
com1ne. un embleme clwz les peuples
anciens , longtemps av;mt qu'rlle de–
vint le signe de la
foi chrétienne.
D'a11tres y ónt vu
la croix chrétienne
elle-meme ,
attribu nnt
sa présc>nce
dnns un temple de Palenqué
il
certain
voynge, tant soit peu fantast ique, du
peuple de Dieu dans le 11ord du nou–
veau continent. Les 111oines d'Améri–
que , da11s
llll
exces de zele, ont écrit,
sur la foi de chants populi1ires proba–
blement fabriqu es par ellx- rnemes, que
la verrne du l\lessie chréti rn avait été
prédite de toute antiqu ité 1Jans le nou- ·
veau monde, et des lors se trouverait
naturellernent expliq11ée Ja croi x de
Palenqué.
11
est fücheux que toutes
ces dissertat io ns soient plus iugé–
nieuses que fondPes en
ra1son. M. ·
Wald eck nous parait plus pres de
la vérité quand
il croit retrouver
dans cette pretendue croix un instru–
ment de suppli ce usi té pai-
le peu–
ple de ces contrées
e•).
Toutefois,
(•) Vo ir
le
Voyage archéologir¡ue el pit
loresc¡ue dans la péuinsulc de Yuratan, par
M. Waldeck.