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GUATE~IALA.

313

tot des soupiraux, qui donnent

a

Ja surface du sol; au fait, ce n'est

qu' un

rez - de - chaussée placé sous

Je. pavé des corridors. Cependant ,

ce.rtaines parties de ces appartements

sont si obscures qu'on ne peut les vi–

siter qu'avec des torches. On n'y aper–

~o it

ni bas-reliefs, ni ornrments en

stuc; on n'y remarque que des tables

de pierre., dont une , longue de lrni t

pieds, sur quatre de large et trois de

hauteui', est posée en travers du cor–

ridor. Un de ces couloirs inférieurs

e t percé d'une porte qui s'ouvre sur

le coté po térieur ele la terrasse. Dans

deux autres endroits , des escalirrs

conduisent aux corridors du bas. On

suppose que ces nppartements étaient

des charn.brl's

ii

coucher.

N'oublions pas de mentionner dans

une snlle somptueuse111ent décorée

d'ornements en st11c, malheureuse–

ment en

fort

mauvais état, un autel

qui ferait supposer qoe cette piece

était la chapi:lle royale. S'il est 1·rai

que ce vaste édilke ait été un palais,

íf

est probable que fa pnrtie 0[1 nous

venons de conduire nos lecteur était

consacrée aux c 'rémonies puhliques,

et que le reste du batimcnt étnit habité

par fe souverain et sa famille.

.• A l' aide de ces donoées et du plan

des ruines, dit

l\l.

Ste¡.ihens, le lecteur

pourra se conduire dans les détours du

pala is de Palenqué;

il

se fera une idée

de la profusion des ornements qu'on

y ren1arque, <.fe

leur caractere frap–

pant et original, de l'effet lugubre de

ces restes, enlremelés d'une végétation

vigoureuse; son i111agination reco ns–

tru!ra devant ses yeux, dans toute sa

spfendeur et avec tous les objets qui

l'embellissaient, cette résidence roya le

habi tée par la r?.ce étrange dont l'i–

mage multiple e t reproduite dans ces

appartemenls dése rts. "

Nous n'en dirons pas davantage sur

Je· palais, et nous renverrons, pour de

plus amples détails, aux onvrages de

Duµaix et de K.ingsborough. Toute–

fois, fa description que nous a tour–

nie

1\J.

Stephens donne ,

il

notre avis,

un e idée suflisamment exacte et com–

plete de ce monument, et nous l'avons

adoptée d'autant plus voJontiers, que

f'exploration de ce vovageur américain

nous paralt avoir éte faite avec plus

deconscience, de soin et l'intelligence,

que celles de ses cfev;nciers. Nous en

exceptons cependant M. Waldeck, qui

a résidédeux ans au milieu des ruines

de Palenqué, et qui a rapporté en En·

rope de magnifiques dessins , dont if a

bien voulu nous donner cornmunica·

tion, mais qui, malhPureusement, ne

sont p!ls· encore publiés. Les planches

de f'o11vrage de M. Stcphens offrant fa

plus frarpnnte conformité avec les

dessins de

l\f.

Waldeck, ce controle de

deux artistes l'un par l'autre nous

donne la certitude que les gravures et

fa description qui nous 011t servi de

guide sont aussi exactes que poss

ibfe.

Nous allons passer aux autrrs

P.di

fi ces qu'on a découverts

ii

Palen

qué.

11

en est quelques-uns. comme on 1•a le

voir, qui sont dignes de captiver

toute l'attention eles archfologues.

On n'apercoit de la terrasse du pa–

la is aucun autre bi\timrnt. La foret

qui l'entoure est trop épaL sr et trop

haute pour que le rei1nrd ¡)uisse rien

décon vri r <.fans ses tP.nebreusPs profon–

drurs. l\lais en suivant ce qu'on ap–

pelle le passag souterrain, on arri1·e

an ba. du roté. sud-ollest de fa terrasse,

ou l'on trou

vc u

n édilice pyramidal qui

parait nvolr

P.té

entouré. d'escaliers sur

tout le pou

rtou

r de sa base. Ces lllar–

ches ont été soulevres et clisper ées

par la végétation, de sorte qu'on ne

pcut parl'e11ir au son1111et qu'en s'ai–

dant de ses mains et en s'accrochant

aux branches des arbres et aux angles

des pier res. La pente est si rapide,

r¡ue, si f'on déplace une pierre, elle

roule jusqu'au bas et blesse les per–

sonn,.s qui viennent apres vous.

A envi ron mi-chemm de la montée,

a

travers le feuillage des arbres' on

aper~oit

un édi!ice dont l'aspect gran–

diose, rendu singn lierement pittores–

que par sa situat.ion mystérieuse, rem·

plit fe voyageur de surprise et d'émo–

tion. La construction sur laquelle est

assís ce mo11ument a cent dix pieds

anglais d'élévation. Aucune descrip–

tion, aucun tableau, ne peut donner