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GUATEMALA.

311

C'est le seul morceau de bois trouvé

a

Palenqué; il était dévoré par les four–

mis , et devait, au bout de guelques

années, étre réduit en poussihe. De

l'autre coté de la cour, on apergoit

une autre rangée de degrés en pierre ,

correspondant

a

celle de la face prin–

cipale. Cet escalier est également ílan–

qué de ligures gigantesques, et les in–

tervalles planes qui existent entre ell(ls

sont occupés par des cartouches d'hie–

roglyphas.

1

"Toute cette cour, <lit

M.

Ste–

phens

(*),

était couverte d'arb1·es et

encombrée de ruines de grandes di–

mension , mais si confusément épar–

ses , qu'on n'en pouvait déterminer

l'arrangement architectural. Comme

nos lits étaient tendus dans le corri–

dor arljacent , tous les matins en nous

éveillant, et le so ir, quand nous avions

fini le travail de la journée, nous avions

ces ruines sou

les veux. Toutes les

fois que nous desce1idion

les degrés,

les hideuses et mystérieuses figures

dont j'ai parlé semblaient nou

recrar–

der au visage, et cettíl localité du pa–

lais devint pour nous une de plus in–

téressantes.

ous désirlons

d

l'ement

faire des fouilles, écarter la m:isse des

buis ons et débarras er en tierem nt

la plate-forme; mai c'était cho e im–

possiblc. La

cou~

était probablement

pavée de pierres ou revetue de ciment.

D'a pres

la profusion d'ornements

gu'on remarque daos les autres par–

ties du palais ,

il

y h lieu de croire

qu'on trouveroit dans cet endroit plus

d'un morceau digne d'attention. Cette

découverte est réservée aux voyageurs

füturs; et, suivant moi, s'ils ne trou–

vent ici ríen de nouveau , le seul spec–

tacle de !'ensemble de cette

r.0111·

les

dédommagern de la fatigue et des frais

qu'aurn occnsioonés le travail de dé–

blaiernenl.

»

La parlie de l'éclilice qui forme le

·fond de In cour, et qui y communique

par les del-(rés, cons1 te en deux corri–

dors se111blables

iJ

celui de de1ant, pa–

vés, revlltus de pldtre, et decorés d'or-

(•)

/11 oide11ts

o/

trnvel

in

cc11/rnl

m11Mi·

ca, Chiapas a11d Y11cata11,

l.

II

1

p.

3

15.

nements en stuc. Le plancher du couloit·

qui regne sur la fagade de la cour étai t

retentissant, et l'on y apercevait un

trou qui semblait conduíre

a

des ap–

partements soutel'l'ains; mais

il

a été

constaté que ce n'était qu'une excava–

tion faite dans la terre, et compléte–

ment privée de rnm·s.

Dans le corridor situé plus loiu, les

murailles sont détruites

a

certains en–

droils, et sont recouvertes de plusieurs

couches superposées de plfitre peint;

dans un endroit, on a cornpté jusqu'a

six couches offrant chacune des traces

de couleur. Ailleurs, on a cru décou–

vrir une ligne de caracteres tracés avec

ele l'encre noire. Ce cou loir s'ouvre

sur une seconde cour, longue de qua–

tre-vingts pieds, sur trente seulement

de largeur; elle s'étend

iJ

dix pieds au–

dessousdu ni

1

1

e:iu du corridor, et le mur

qui l'en sépare est couvert de pi erres car–

rées chargées

d 'hiérogl~· phes.

Les pi -

liers sont occupés par des figures

m

stuc, malheureu ement en trés-mau–

vaí

étnt.

De l'autre cdté de cette derniere

cour re!-lnent deux rorridors qui ter–

mineot l'edi lice dans celte dirtlction.

Le premier est di1 isé en trois cham–

bres, dont les portes s'ouvrent, aux

extrémités, sur le couloir occidental.

Tous les pi lastres sont deliout,

á

l'ex–

ception de ceux du có té nord-ouest.

Tous sout couvert

d'or11 e111ents en

stuc; un senl porte des hiéroglyphes.

Le re te présente des bas-reliefs dans

lesquels, rnalgré les rava¡:(es d11 temps,

on di lingue le meme type de ligu re,

le meme costume, la meme coiffure

et le meme encadrement que ceux dont

notre rlescriptiou a déja donné une

idée. D:rns un de ces tableaux, on voit

une femme assise sur un monceau d'ob–

jets indéfi11i sables, parmi lesquels

01¡

reco11nait aisément le

tau

égyptien,

une íleur rnmblable

a11

lotus, une tete

probahlement symbolique, et une vo–

lute a sez artistement con tournée. En

face de cette femme, -est un person–

nage qui se111ble occupé

a

la coiffer,

car il lu i releve de la main gau('he une

tolllfo de cl1e1·eux, ou prut-etre un

bouquet de plumes. Le troisieme bas-