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L'UNlVERS.

aa pouvoir, l'accue1llit avec les témoi–

gnages les plus cruels de haine et de

mépris. Comprenant qu e le R1ornent

n'était pas venu de relever le drapeJU

du

li béralisme, le creur nané du

spectacle lamentable qu'offrait alors

sa p:itrie, il s'eu1barqua sur un petit

vaisseau qui se trouvait daos le port,

et

fit

voi le pour le Chi:i, ou se ter–

minera saos doute, dans l'obscu ri téde

la vie privée, sa carriere politique et

militaire.

Au milieu des injustices et des exa–

~érations

de !'esprit de parti, il est

diflicile de form11 ler un j11ge111ent su r

l\lorazan. Toutefois, il est

a

remar–

quer que les deux seu les accusations

su.r lesq11elles ses ennemis insistent,

sont celles d'avoil' été hostile au

clergé et d'avoir écrasé

le peuple

d'impOts. Nons ne prend rons point

la peine de le justifier sur le premier

point : !'esprit et les sr ntiments du

corps ecclésiastique, tel qu'i l a été lé–

gué par l'Espagne

a

la jeune Améri–

qu e, sont trop ronnus en Europe pour

que nous ayons besoin ele fairc l'apo–

logie d'un de ses ennemi

les plus ho–

norable,; . Quant aux e ·actions qu'on

reproche

a

~lorazan,

il est juste d'ob–

server qu'en

ran~otmant

les classes

opulentes de son pay , il ne fit qu'o–

béi r aux néces ités dr. la gue1•re. Ses

¡ilus impitoyables détracteurs recon–

naissent qu' íl était doux, humain, et

i'rréprochable dan.> sa conduite privée.

Ajoutoris que personne ne lui refuse

la. capacité et l'i ntelli uence des ;\ffai–

res. Déchu de sa

gran~eur

et proscri t,

probablemen t pour toujours, son nom

et sa mémoire sont maudits par ccux–

la

méme qui avaient salué r astre nais–

sant de sa fortune. l\Jais il n'est que

trop vrai que I' A111ériq ue centrale a

perdu , par la retraite de l\forazan,

l'hornme le plus capable de la tirer de

l'orni ere sanglante ou ell e se débat de–

puis le jour de son indépendance.

Le lecteur comprend ra -qu e nous

n'avons pas voulu faire figurer da:1s

notre récit une foule d'épisodes fo rt

peu importants par leurs résultats,

et qui n'amaierrt eu aucun intéret

pour le public frangais.

' ous avons

meme omis,

il

dessein, le nom de Fer–

rera' cet nutre 3,mbilieux qui' 1out–

puissnnt dans l'Elat de Honduras, a

obstinément disputé le pouvoir

a

C;ir–

rera et

a

l\lorazan. Nous n'nvons tenu

note

CJUC

des faits les plus considéra–

bles

et

les plus propres

a

foire r,om–

prend re les pilases des deux partis

dominants dnns

1'

Amérique centrale.

Nous aimons

a

croire qu'on nous saura

gré de ne pas 11011s

~tre

égaré dans le

dérlal e des mil le circonstances micros–

copiques dont fourmillent ces déplora–

bles guerres civiles.

Nous ne pousse-rons pas plus loin ce

tableau. Aussi bien, nous croyons

~a­

voir que ri en de décisif n'est survenu

dans le Guatemala penilant ces der–

ni ers mois. D'ailleurs les tristes per–

sonnages qui s'agitent dans ces con–

trées,

di~nes

d' un so rt meilleur, sont

trop mr.diocrement intéressants pour

que !' histori en leur consacre un espace

et des instants qu'il peut focilement

mi aux employer.

Nous nllons maintenant nous occu–

per Clu Chi apas et du Yucatan. Nous

avons réservé pour la fin de notre tra–

vail la description de ces deux pro–

vinces qui, par le nombre et le carac–

tere des ruines qu'ell es renferment,

offrent un intéret tout particulier, et

méritaient d'etre traitées séparément.

CHIAPAS. -

DESCRIPTTON DES RUl·

NliS DE PALENQUÉ.

Nous nous abstiendrons ici de tous

détails géographiques. Ce qui daos la

pro1•ince de Chiapas doit attirer par–

ticulierement l'attention, ce sont les

rui nes qu'on y rencontre. Aussi nous·

bornerons-nous

a

une description pu–

rement archéologique. Nous entrerons

mllme en matiere sans préambule, ce

que

IIOUS

aurions

a

di re SUf la lo calité

ou es t située Palenqué n'étant pas

de nature

i.t

offrir grand

intér~t

a

nos

lecteurs.

A l'est du Chiapas et pres (le la fron–

tiere du Yucatan, au milieu d' une forct

S?mbre et silencieuse, le V0}'3¡(eUr ar

n ve a une ville en ruine dont la vé–

ritablc denomination es t inronnue, et