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J.'U NIVERS. •

relief est plus original : il

r~présent~

un individu qui ,semble _se.

d1spos~r

a

couper Ja tete a un

cr111111~el

qui se

tient

a

"'enoux dans une att1tude sup–

pliante.

0

Le sacrilicateur porte, en

guise de coiffure, un masque cou–

ronné d'ornements bizarres , et dont

la bouche

laisse échapper quelque

chose qui ressemble

a

une flalllme.

Le bras droit supporte une espece de

sceptre ou d'instrument, dont l'extré–

mité supérieure se recourbe en forme

de crochet , et offre une garniture de

détails étranges .

Jusqu'ici, la partie du palais que

nous avons décrite est distribuée de

mani ere

a

ce que !'ensemble en soit

fa–

cil(lment saisi ; mais sur la gauche,

il

existe plusieurs édifices distiucts et in–

dépendants, dont il serait difficile de

donner une idée bien exacte. Nous ci–

terons d'ahord une tour, située sur le

coté méridional de la seconde cour.

Remarquable par sa hauteur et ses

proportions, elle est peu intéressante

quand on l'examioe daos ses détails.

Elle a trois éta!J;eS, qui repo ent sur

une base de trente pieds carrés. Elle

renferme une autre tour parfaitement

distincte, et un esca lier de pierre tel–

lement étroit, qu'un homme un peu

gr,os ne pourrait

y

passer. Cet es–

calier n'a point d'issue il sa partie su–

périeure , car on remarque au-dessus

de sa derniere marche un plafond en

pi"erres. Il est absolument impossible

de deviner dans quel but il a été

construit et

a

quoi il pouv1lit servir.

La tour entiére est biitie en pierres

solides , et sa destination est tout

a

fait incompréhensible.

A l'est de la tour, est un autre édi–

fi ce divi sé pa

r deux c

orridors, dont un

est décoré rle

riel.es

peintures, et ren–

ferme dans sa

partie c

entrale un tableau

de forme elliptique, bien conservé et

trés-remarquable. Ce bas-relief a qua–

tre pieds de long sur trois de large, et

l'On

aper~oit

tout autour les restes

cl'une belle bordure en stuc. La figure

principale est assise, les jambes croi–

sées , sur une espece de lit ou de ca·

napé dont les deux appuis de droite et

de gauche sont formés par deux tetes

de léopards , et do11t les pieds ne sont

autre chose que les pattes du meme ani–

mal. L'attitude du personnage est ai–

sée, naturelle, exempte d'etforts; la

physionomie est la meme. que celle

des

figures diíjil décrites ; l'cxpression est

calme et bienveillante. Le cou est en–

touré d'un collier de perfes ou de

grains sphériques, auquel est suspendu

un petit médaillon contenant une figure

qui n'est peut-etre .qu'une image du

soleil. Comme tous les individus qui

font le sujet des sculptures de Palen–

qué, celui-ci porte des boucles d'oreil–

Jes , des bracelets et une ceinture ;

quant

a

la coiffure, elle differe en ce

qu'elle est privéc de plumes. Derriére

la tete, on voit trois hiéroglyphes qui

expliquent indubitablement le sujet du

talileau. Le second personnage est une

femme , assise aussi les jambes croi–

sées, mais sur terre, richement parée,

portant une pélerinr. et une robe cou–

vertr. de broderies disposées en carrés

symétriques. Cette femme paraít faire

une offrande

a

la figure assise sur le

lit. L'objet qu'elle luí présente est une

espece ele bonnet as ez singulier, et

surmonté d'une aigrette en plumes.

Au-dessus de la tete et au bord du ca–

dre, sont pl acés quatre hiéroglyphes,

trois en ligne

r.t

un au-dessous du troi–

siéme.· Ce tableau est le seul morceau

en pierre sculptée qui r.xiste dans le

pala is de Palenqué, il l'exception toute–

fois des bas-reliefs de la cour. Au–

dessous, existait autrefois une table ,

dont on voit encare l'empreinte sur le

mur, et qui,

a

en juger d'apres les au–

tres tables trouvées dans le palais, de–

vait reposer sur deux pieds pleins, et .

etre garnic d'une espece de dossier le

long de

ia

muraille.

A l'extrémité du corridor dont il

·vient d'etre question , existe dans Je

pavé une ou1•erture qui conduit par

un escalier

a

une plate-forme, laquelle,

par une porte couronnée d'oruements

en stuc et s'ouvrant sur· un autre es–

calier, mene

a

un passage étr-0it, obs–

cur, coupé par des corridors.transver–

saux. C'cst

la

ce qu'on appelle

les

appartements souterrains; ces salles

inférieures ont des fenetres , ou plu-