a1s
t'tJNIVERS.
on ne peut, du sommet de !'un, aper–
cevoir l'autre.
La restaurntion de ce temple sur le
papier, d'apres !'examen de ses re_stes,
nou s montre un monurnent de vingt·
huit pieds de pl'Ofondeur, et dont la
fo~ade,
longue de trente liuit pieds,
offre trois ouvertures, dont une, cellc
du milicu, plus large que les deux au–
tres. Les pi lastres des deux extrémités
sont décorés d'hiéroglyphcs en stuc,
et de cleux larges médaillons gracieu–
sement divisés' en co111parti 1,ne11t . Les
piliers intermédiaires sont revetus de
bas-reliefs marqués du meme cachet
que la plupart de ceux que nos lecteurs
connaissent.
Vintérieur est divisé en deux corri–
d.ors exactement semblables aux au–
tres. En dehors et en dedans on re–
marque, en différen-ts endrnits, des
trou qui servirent peut-etre
iJ
rece"oir
les perches formant-les échafoudages
pendant la construction de l'édifice, et
qui n'ont jamais été bouchés (..).
A
l'extrémi té <lu eouloir est une de ces
fenetres ur lesquelles on a tant dis–
serté, a cause de leur annlogie ave
le
tau
égyptien.
Le corridor de derriere est divi sé en
trois pieces. cene du milieu renferme
un bas-relief de neuf pieds de large
sur huit de hauteur, et que l'on peut
considérer comme le plus bel échantil–
lon dr. sculpture qui existe a Palen–
qué. Ni Del .Rio ni Dupaix 11'ont donné
le dessi n de ce tableau , et nous le
trouvon s pour la premiere fois dans
l'ouvrage de
l\1.
Stephens.
II
se com–
pose de trois pierres juxtaposées. Le
travai l de sc11lpture est irréprochable,
et les caracteres ai nsi que les figures
re sortent nettemen t et distinctement.
De chaque coté l'on voit des séries
d' hi ernglyphes. Les deux principaux
personnag~s
ont les memes que ceux
qui occupent le bas-1·elief de
In
croix :
ils porlent le menrn costu111e; mais
ici tous deux font des offrancles a la
divinité, et sont de!Jout sur le dos de
dcux lltres humains, dont un s'appuie
(•)
On
observe
des
trous
semblnbles dnns
tous
le-
corridors
des
temple; de Paleuqué.
aterre sur ses genoux et sur ses mains,
tanclis que l'autre, couché sur le sol,
semble écrasé sous le poids qu' il sup–
porte. Entre eux et au bas du tableau
on remarque deux figures nccroupies
et les jambes croisées, toules deux
s'appuyant d'une main par terre, et
soulenant de l'uutre une espece d'áp–
pareil dont les deux extrémités repo–
sent aussi sur leur dos. Ces figures.sont
d' un excellent mouvement, et leúr
attitude exprime on ne peut mieux
Ja·
fatigue et la so.uffrance physique. Elles
sont richement vetues' et portent un
jupon de peau de léopard. Sur l'appa·
reil, au centre duquel l'artiste a placé
un ornement asscz bizarre, sont po–
sés deux batons croisés en
x,
sonte–
uant,
a
l'endroit de leur jonction' un
masque hideux, dont les yeux, figurés
par deux volutes, sont demesurément
ouverts, et dont la langue pe11d jusque
sur la bordurn qui entoure cette tete
monstrneuse. Ce ma. que, embleme de
quelque culte perdu, semble etre l'ob–
jet auquel s'ad ressen t les offrandes des
dem: principaux personnages. Quant
a
ces offrandes, elles consistent en deux
enfants nouveau-nés, ayant tous denx
des visages de monsrres
a
aspect fan–
tastique. Col)1me dans le bJs-relief de
fa
croix, le des in des deux grandes
figures est d'une rare élégance, ce qui
est digne d'attention.
Chacun des piliers entre lesquels
s'ouvre la porte de cette salle, présente
un tableau en pierre avec des figilreS
creusée en bas-relief. Ces tableaux ont
été enlevés de leur place primitive et
transportés dans une maison du vil–
lage de Palenqué.
l
.es deux
personna~
-
ges sont debout en face !'un de l'a u-
tre : l'u n, qui représente
évi~emment
un vieillard aux formes amaigries ,, a
le nez et les yeux fortement marques;
mais cette particularité n'est pas si
étrnnge qu'elle puisse inrliquer une race
différente rte celle que nous connais–
sons déja. La coiffure est singuliere et
compliquée : elle cons.1ste principale–
ment en feuilles de plantes, parmi
lesquelles on remarque une espece de
cactus; une lleur s'y trouve melée et
pend clerriere la tl!te. Au nombre des