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GUAtEMALA.

lll9

ornements on distingue lo bec et les

yeux d'un oi eau, ainsi qu'une espece

de cara pace

re~semblant

a

[lile tortue.

Les épaules et le dos sont coul'erts

d'une peau de léopnrd qui pend ju qu'a

mo1tié jambe. Des ma nchettes entou–

rent le '

poi~nets,

et les chevilles so11t

couvert .s d'u n orne111ent semblable.

Ge per dnnage a dans la bouohe un

chalumeau, de l'ex trémité duq11el s'é–

chappe une flamme qui rayonne en haut

et en bas.

e serai t-ce pas le soufOe

de la vie, et cette figure ne serait-ellé

pns destinée

a

représenter le di eu qui

donne

l'existence , c'est-a - di re

le

Créateur

P

L'nutre per onnage, pincé dans le

tableau

a

¡rnuche du speclateur' a Je

profil qui carnctérise tous ceux de Pa–

lenque. Sa coiffore se compose d'un

bouquet de plumes, du milieu duquel

se détache un oiseau tennnt dans son

bec un poisson; deux autres poissons

sont melés aux plumes de derriere. Le

costume consiste en une palatine bro–

dée, en une large ceinture a1•e une

tete d'animnl au lnilieu , en sandales

et en jamban:ls montant jusr¡Ll'nll ge–

noux. La main ti ent, par-devant, une

espece de palme qui pend ju qu'il ter–

re.

A

la ceinture est suspeodue une

sorte de chaine, qui ouCienl: un enfant

grotesquement dessiné. Des hiérogly–

phes garnissent la partie supérieure

du cadre.

Ces deux fi gures "avec le grand ta–

bleau qu'on aperQoit nu fond, sont une

des choses les plus remarquables

il

Pa–

ienqué, tnnt il cause de leur état ele con–

servatiOn, que de la fin es e de l'exé–

cutión et de

l'aspect sirrgulier que

présenle cet en emble .de sculptures.

Nous passerons sous silence deux

ou

tfOiS

autres monuments découverts

a Palenqué, mais qui ne renfenuent

rien d'impoHant , et sont cl'ailleurs si

rllinés, qu'ils n'ont pu donner mati ere

quia des clessins insignilinnts.

Quoique résu mée dans le plus court

l!space possible, la description de Pa–

Jenqué, que nous venons d'essnyer, est

assez complete pour donner une idée

exacte de ces

intéressantes

ruines.

Nous al'ons consacré plusieurs pages

a

celte descl"iptíon' parce que cettc

localité de I'Amérique centrale est une

de celles qui tiennent consta111111ent en

éveil la sollioitude de la science, et

que ce q11'011 en suit se trouve jusqu'a

présent contc11u dans de gros ouvrages

rendlls par leur prix exorhitant inac–

ce sibles

a

la 111asse du public. Nous

aimons a croire que nos lrcteurs nous

pardonneront l'arid!té des détails des–

cl'lptifs, en cónsitléralion de l'intéret

du sujet. JI ne nous r es te plus que

quelques mots

il

dire sur Palenq ué.

On est sans rloute curieu:I: de saroir

qu elle Mendue de sol occupent ces rui–

nes. Suivant M. Waldeck, on en

trouvedans l'espacede plusieurs lieues¡

suil'ant M. Stephens, le rayonque cou–

vrent ces restes d'une v11le inconnue

est assez circonscrit. Ce qu'il y a de

certnin, c'est que, quand les maisons

au milieu rl esquelles s'élevoient ces

l

ialais et ces temples existaient encore

1

·a ville devait s'étendre sur une sur–

face

i111111 ense. Telles qu'elles sont,

les ruine de Pale1H¡ué rern plissent le

voyageu r d'une res pectueuse adrnira–

tion, et l'étonnent par le\ll'S dimen–

sion , píU' la profusion ét le caractere

excenlrfr¡ue des ornements qui les

clP.–

corent, par leur po ilion sur des cons–

tructions pyrarnidales, en fin por

la

maje té de Jeur ensemble et le myst ere

de leur passé.

«

Ce que nous avions

sous les yeux, s'écrie

i\l.

Stephens dans

un élan d'enthou iasme, était gran•

dio e, intéressant, remarquable sous

tous les rapports; c'étJient les traces

matérielles de l'existence d'un peuple

it

part, qui a passé par toutes les

pilases de Ja grandeur et de In dé–

cadence des nati ons, qui a eu son

1lge rl'or, et a péri

isolé et incon–

nu. Les liens qui l'unissaient

a

la

fa•

mi lle humaine out été brisés, et ces

pierres 11111ettes sont les seuls témoi–

gnages de son passage sur la tel'l'e.

Nous vivions duns les ruines des pala is

de ses ro is; nous explorions ses tem

ples dévastés et ses au tels renversés;

de quelque cdté que nousjetassions nos

regards, nous retrouvions rlesJireuves

de son godt, ele son hubi lPté ans le,

arts, de sa riche;;se, de sa puissnnce.