GUAtEMALA.
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ornements on distingue lo bec et les
yeux d'un oi eau, ainsi qu'une espece
de cara pace
re~semblant
a
[lile tortue.
Les épaules et le dos sont coul'erts
d'une peau de léopnrd qui pend ju qu'a
mo1tié jambe. Des ma nchettes entou–
rent le '
poi~nets,
et les chevilles so11t
couvert .s d'u n orne111ent semblable.
Ge per dnnage a dans la bouohe un
chalumeau, de l'ex trémité duq11el s'é–
chappe une flamme qui rayonne en haut
et en bas.
e serai t-ce pas le soufOe
de la vie, et cette figure ne serait-ellé
pns destinée
a
représenter le di eu qui
donne
l'existence , c'est-a - di re
le
Créateur
P
L'nutre per onnage, pincé dans le
tableau
a
¡rnuche du speclateur' a Je
profil qui carnctérise tous ceux de Pa–
lenque. Sa coiffore se compose d'un
bouquet de plumes, du milieu duquel
se détache un oiseau tennnt dans son
bec un poisson; deux autres poissons
sont melés aux plumes de derriere. Le
costume consiste en une palatine bro–
dée, en une large ceinture a1•e une
tete d'animnl au lnilieu , en sandales
et en jamban:ls montant jusr¡Ll'nll ge–
noux. La main ti ent, par-devant, une
espece de palme qui pend ju qu'il ter–
re.
A
la ceinture est suspeodue une
sorte de chaine, qui ouCienl: un enfant
grotesquement dessiné. Des hiérogly–
phes garnissent la partie supérieure
du cadre.
Ces deux fi gures "avec le grand ta–
bleau qu'on aperQoit nu fond, sont une
des choses les plus remarquables
il
Pa–
ienqué, tnnt il cause de leur état ele con–
servatiOn, que de la fin es e de l'exé–
cutión et de
l'aspect sirrgulier que
présenle cet en emble .de sculptures.
Nous passerons sous silence deux
ou
tfOiS
autres monuments découverts
a Palenqué, mais qui ne renfenuent
rien d'impoHant , et sont cl'ailleurs si
rllinés, qu'ils n'ont pu donner mati ere
quia des clessins insignilinnts.
Quoique résu mée dans le plus court
l!space possible, la description de Pa–
Jenqué, que nous venons d'essnyer, est
assez complete pour donner une idée
exacte de ces
intéressantes
ruines.
Nous al'ons consacré plusieurs pages
a
celte descl"iptíon' parce que cettc
localité de I'Amérique centrale est une
de celles qui tiennent consta111111ent en
éveil la sollioitude de la science, et
que ce q11'011 en suit se trouve jusqu'a
présent contc11u dans de gros ouvrages
rendlls par leur prix exorhitant inac–
ce sibles
a
la 111asse du public. Nous
aimons a croire que nos lrcteurs nous
pardonneront l'arid!té des détails des–
cl'lptifs, en cónsitléralion de l'intéret
du sujet. JI ne nous r es te plus que
quelques mots
il
dire sur Palenq ué.
On est sans rloute curieu:I: de saroir
qu elle Mendue de sol occupent ces rui–
nes. Suivant M. Waldeck, on en
trouvedans l'espacede plusieurs lieues¡
suil'ant M. Stephens, le rayonque cou–
vrent ces restes d'une v11le inconnue
est assez circonscrit. Ce qu'il y a de
certnin, c'est que, quand les maisons
au milieu rl esquelles s'élevoient ces
l
ialais et ces temples existaient encore
1
·a ville devait s'étendre sur une sur–
face
i111111 ense. Telles qu'elles sont,
les ruine de Pale1H¡ué rern plissent le
voyageu r d'une res pectueuse adrnira–
tion, et l'étonnent par le\ll'S dimen–
sion , píU' la profusion ét le caractere
excenlrfr¡ue des ornements qui les
clP.–
corent, par leur po ilion sur des cons–
tructions pyrarnidales, en fin por
la
maje té de Jeur ensemble et le myst ere
de leur passé.
«
Ce que nous avions
sous les yeux, s'écrie
i\l.
Stephens dans
un élan d'enthou iasme, était gran•
dio e, intéressant, remarquable sous
tous les rapports; c'étJient les traces
matérielles de l'existence d'un peuple
it
part, qui a passé par toutes les
pilases de Ja grandeur et de In dé–
cadence des nati ons, qui a eu son
1lge rl'or, et a péri
isolé et incon–
nu. Les liens qui l'unissaient
a
la
fa•
mi lle humaine out été brisés, et ces
pierres 11111ettes sont les seuls témoi–
gnages de son passage sur la tel'l'e.
Nous vivions duns les ruines des pala is
de ses ro is; nous explorions ses tem
ples dévastés et ses au tels renversés;
de quelque cdté que nousjetassions nos
regards, nous retrouvions rlesJireuves
de son godt, ele son hubi lPté ans le,
arts, de sa riche;;se, de sa puissnnce.