GUATtMAtA.
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cateques '
a
des conjectures plus ou
moins ingénieuses.
A quelque di tance de Campeche,
pres· de la riviere problématique de
Champa.ton (•), et a douze Iieues de la
me.r, on trouve , da ns deux endroits
différent , des ruines presque entiere–
ment ensevelies sous une végétation
puissante..
II
existe ,
a
se~t
lieues au nord de
Campéche, un tres-grand tumulus au–
tour duque! on a trouvé une quan–
tité de terre cuites et de bouts de
lances en
ilex arlistement travaillé.
D'autre
tumuli , d'un abord clifficile
1fons la sai on des pluies, se voient a
quatre lieues plus loin.
Sur la ro ute d'Équelchacan, on peut
1•isite r cl'immense
gro ltes faites ele
maiu cl'homme, et des monuments en
partie cachés par la végétation et par
tes fragments qui couvrent la terre au–
tour d'eux.
on loin du Rio- Lagartos , deux
pyramides isolées élevent ur le rh age
leur sommet couronné d'arbre
écu-
1aires.
Au cap Catoche ( nord-est de la Pé–
nin ule) , ce n'est pas un tumulus an–
tique, ou quelques édilfo
epar , mais
une ville tout entiicrjl, qui alt nd les
in vestigations de l'arehiiologue.
Sur la cóte situee en face de l'lle
Cuzamil ( ozumel ), on
aper~oit
une
enceinte de monuments ruinP.s qui
occupe une étendu ede plusieurs lieues.
la pointe de Soliman , et
iJ
la ba ie
d'Espiritu Santo , les cartes les plus
réccntes indiquent d'autres vestiges de
la civi lisation yucateque. Les tours
qu'on decouvre au loin, sur la route
de Bacalar, sollicitcnt aussi l'attention
de l'observateur.
(•) On ne sait si elle vicnt de l'intérieur
du pn>'s ou hien si elle est formée ou plutót
6irnulee par
Ja
mer. A un certain endroil
oi1 lu 1·iviere forme un grand lac, les bords
sonl couverls de bois si épais et si impéné–
trnbles, qu'on ne peut s'assurer si le Cham–
poton remonte au delil de ce point. On ne
pourrait résoudre
celle
qnestion qu'en fai–
~u t
le
10111·
Ju lnc dans un balcau rcmpli
de provisions pour toule la durée de l'ex–
ploration.
21 •
Livraison.
(GUATEMALA.\
.Les belles ruines de Chichenisa;
pres dé Valladolid, ne renfennent pas
moins de
trésors scientifiques que
celles de Tichoualahtoun , situées
a
huit lieues de di stance. Enfin , si l'on
suit la chaine de montagnes qui ti-a–
verse la Péninsule, depuis Munajus–
qu'a Tecax, on rencontrera pour ainsi
dire a chaque pas des traces intéres–
san tes du séjour d'une nation puis–
sante sur cette terre appauvrie et
presque dépeuplée par la
conqu~te,
l\lais de toutes les ruines du
X
ucá–
tan, celles cl'Uxwal sont' les plus im–
portantes par leu rs proportions, leur
caractere, et leva te es pace qu'elles oc–
cupent.
A
dix-sept li eues au sud de Mérida,
capitale de la province, sur un plateau
élevé, s'étend une enceinte de monu–
ment ruinés, connus sous la dénomi–
nation d'
U.'Cmal
(•) ,
a cause du voisi–
nage d'une
!iacienda,
ou forme, <¡ui
porte ce nom. Ces re ·tes d' uue cité
pui
ante
couvrent, uivant
1\1.
Wal–
cleol1, un teniain de pl u de huit lieues;
ils sont bea ucoup mieux conservés que
Palenqué
1
ce qui permet de les exa–
miner en détail.
Uxmal
est le nom moderne, le nom
provi 'Oír.e et emprm1té. Quelle est la
véritable ciénomination de ces ruines?
En d'a utre termes, quelle étaitlagra,n–
de ville dont les vestige joncbent au–
jourd'hui le plateau d' xmal ? Les do–
cuments positifs nous font défaut pour
résoud re cette question · importante.
l\I. Waldeck, qui a parcouro et habi té
le Yucatan pendant les années
1834
e.t
1836,
ha arde une solution que nous
devons faire connaltre:
il
affirme que
cette ancie1111e cité ne pouvai t étre
qu'Itzalane; et voici sur quelles con–
si dérations il se fonde :
Itzalane était la ca pitaledes Itzaexes;
or, l'enceiote dont
il
est ici question,
révelc une vill e de premier ordre;
Itzalane était positivement voisine
.de Maní. Or, les restes de l\Iani cou–
vrent la plaine qui s'étend autour du
plateau d' xmal;
(') Prononcez
ouclwzal:
ce nom siguifie
a11cie11,
ou
du temps pawi.
C'est
a
tort que
quelques écri1·ains disenl
0 .vmutal.
21
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