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GUATtMAtA.

321

cateques '

a

des conjectures plus ou

moins ingénieuses.

A quelque di tance de Campeche,

pres· de la riviere problématique de

Champa.ton (•), et a douze Iieues de la

me.r, on trouve , da ns deux endroits

différent , des ruines presque entiere–

ment ensevelies sous une végétation

puissante..

II

existe ,

a

se~t

lieues au nord de

Campéche, un tres-grand tumulus au–

tour duque! on a trouvé une quan–

tité de terre cuites et de bouts de

lances en

ilex arlistement travaillé.

D'autre

tumuli , d'un abord clifficile

1fons la sai on des pluies, se voient a

quatre lieues plus loin.

Sur la ro ute d'Équelchacan, on peut

1•isite r cl'immense

gro ltes faites ele

maiu cl'homme, et des monuments en

partie cachés par la végétation et par

tes fragments qui couvrent la terre au–

tour d'eux.

on loin du Rio- Lagartos , deux

pyramides isolées élevent ur le rh age

leur sommet couronné d'arbre

écu-

1aires.

Au cap Catoche ( nord-est de la Pé–

nin ule) , ce n'est pas un tumulus an–

tique, ou quelques édilfo

epar , mais

une ville tout entiicrjl, qui alt nd les

in vestigations de l'arehiiologue.

Sur la cóte situee en face de l'lle

Cuzamil ( ozumel ), on

aper~oit

une

enceinte de monuments ruinP.s qui

occupe une étendu ede plusieurs lieues.

la pointe de Soliman , et

iJ

la ba ie

d'Espiritu Santo , les cartes les plus

réccntes indiquent d'autres vestiges de

la civi lisation yucateque. Les tours

qu'on decouvre au loin, sur la route

de Bacalar, sollicitcnt aussi l'attention

de l'observateur.

(•) On ne sait si elle vicnt de l'intérieur

du pn>'s ou hien si elle est formée ou plutót

6irnulee par

Ja

mer. A un certain endroil

oi1 lu 1·iviere forme un grand lac, les bords

sonl couverls de bois si épais et si impéné–

trnbles, qu'on ne peut s'assurer si le Cham–

poton remonte au delil de ce point. On ne

pourrait résoudre

celle

qnestion qu'en fai–

~u t

le

10111·

Ju lnc dans un balcau rcmpli

de provisions pour toule la durée de l'ex–

ploration.

21 •

Livraison.

(GUATEMALA.\

.Les belles ruines de Chichenisa;

pres dé Valladolid, ne renfennent pas

moins de

trésors scientifiques que

celles de Tichoualahtoun , situées

a

huit lieues de di stance. Enfin , si l'on

suit la chaine de montagnes qui ti-a–

verse la Péninsule, depuis Munajus–

qu'a Tecax, on rencontrera pour ainsi

dire a chaque pas des traces intéres–

san tes du séjour d'une nation puis–

sante sur cette terre appauvrie et

presque dépeuplée par la

conqu~te,

l\lais de toutes les ruines du

X

ucá–

tan, celles cl'Uxwal sont' les plus im–

portantes par leu rs proportions, leur

caractere, et leva te es pace qu'elles oc–

cupent.

A

dix-sept li eues au sud de Mérida,

capitale de la province, sur un plateau

élevé, s'étend une enceinte de monu–

ment ruinés, connus sous la dénomi–

nation d'

U.'Cmal

(•) ,

a cause du voisi–

nage d'une

!iacienda,

ou forme, <¡ui

porte ce nom. Ces re ·tes d' uue cité

pui

ante

couvrent, uivant

1\1.

Wal–

cleol1, un teniain de pl u de huit lieues;

ils sont bea ucoup mieux conservés que

Palenqué

1

ce qui permet de les exa–

miner en détail.

Uxmal

est le nom moderne, le nom

provi 'Oír.e et emprm1té. Quelle est la

véritable ciénomination de ces ruines?

En d'a utre termes, quelle étaitlagra,n–

de ville dont les vestige joncbent au–

jourd'hui le plateau d' xmal ? Les do–

cuments positifs nous font défaut pour

résoud re cette question · importante.

l\I. Waldeck, qui a parcouro et habi té

le Yucatan pendant les années

1834

e.t

1836,

ha arde une solution que nous

devons faire connaltre:

il

affirme que

cette ancie1111e cité ne pouvai t étre

qu'Itzalane; et voici sur quelles con–

si dérations il se fonde :

Itzalane était la ca pitaledes Itzaexes;

or, l'enceiote dont

il

est ici question,

révelc une vill e de premier ordre;

Itzalane était positivement voisine

.de Maní. Or, les restes de l\Iani cou–

vrent la plaine qui s'étend autour du

plateau d' xmal;

(') Prononcez

ouclwzal:

ce nom siguifie

a11cie11,

ou

du temps pawi.

C'est

a

tort que

quelques écri1·ains disenl

0 .vmutal.

21