GUATEMALA.
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anénntir ce bandit. L'asse111bl ée des
représentants décrétn
a
l'unanimité :
1°
que le siége du gouvernement serait
traRsféré a J' Antigua;
2°
que le prési–
dent, en per onne ou par délégué, gou·
veruerait Je district, conformément
á
.t'article 1716 de la constitution.
Au mllieu de cette agitatien et rle
ces alar11 es toujcur ren<Jis an tes, les
babitants de Guatemala retl'ouver!'nt
1.1ssez de
san~· froi d
pour don ner un bal
des plus brillants au chef de J'État.
On raconte que Ga l
vez,
dont la vi e
av:ii t été &i sérieusement exposée lors
clu triornphe de Carrera,d¡¡ nsa tou te la
nuit, sans avoir
l'ai r de songer le
moi ns d11 monde aux affaire polili–
ques. Les guerres civi les offren t sou–
vent de ces contras tes, qu 'on s'expli·
qu erai t difli ci lement si l'on ne snvai t
pas que les peupl es les plus séri eux
sont sujets , comme les inclividus,
n
des éln11s de folle ga ieté au mili eu des
oirconstnnces les plus graves.
La prli te armée de J\Jorazan conti–
uuait a poursuivveactivement les ban–
J.ies de Carrera . Elle les dispersait a
·chaque rencontre, mais ne pouvait
parvenir
á
s'emparer de leur ch
ef.Ces
succes ne satistaisa ient point
1.esha–
bitants de Guatemala, qui , linés de
nouvea11 aux ins pirations '.deJ'e ;pTitd,_e
parti, et oubliant les services que leur
.,a,·ait rendus l\lorazan , l'accusaient,
.dans dPS écrits incendiaires , de tenir
Ja
ville sous le despotisme des baion–
·nette , et d'Ppuiser le pays pour en–
tretenir d
Ps troupes ois ives. Tou tefois,
le gén<\ral
iUor.iz¡¡ n, faisan t peu de cas
.de ces irnputation , et co nsidérant que
la capitale etait, pour le moment,
a
l'a·
bl'i
de tout da11g1·r ex téri eur, retourua
a
Sun -Sli lvador, laissan t le c·o111111an–
dernrnt dr la 1•ille a CarJos Salaz¡¡r, et
celui de l'armée
a
Carvallo. Ce der–
nier debutn par 11ne proclamation qui
offrait une récompense de quinze cents
¡:lollnrsa
toutcitoyen qui lu i amrnera it
Carrr.ra111ort ou vif. l\lai s, landis qu'a
&11otr111ala on 111e.ttai t sa tele a p11ix,
Carrera surp1·enait, l'un apri>. l'au tre,
les dt\tachemen ts de trou pes fédérales,
ottnqua t A111a til a11,
s'ernpar:iit de
!'Antigua, et, apres aroir dépouillé
cette ville de ses armes et de ses
lllU·
nitions, marchait de nouveau contre
la capitale, proclamant
a
la ronde l'in–
tention ou il était de rasei· toutes les
maisons jusqu'au sol, et de tuer tous
les babitants de race blanche.
La consternation qui se répandit
alors dans la vil le ne peut se décrire.
On supplia J\lorazan de revenir en
toute bate ; il répondit qu' il allait ac–
courir, mais que la capitale devait s.e
défendre d'abord elle-meme et tenir
pend ant quelquesjours. Le danger ét¡¡it
trop imminent pour qu'on püt rester
sur ladéfensive. Salazar,
a
la tete de ces
memes troupes féd érales dont les ser–
vices avaient été déolarés inutiles, s.e
mit en marche
a
deux heures du ma–
tin, et, fovorisé par un brouillard épais,
surprit l'en11emi
a
Villa-~ueva
, lui
tua quatre ce nt cinquante hommes, et
le mit en déroute. Carrera lui-meme
fut griéveme11t lilessé
a
Ja cuisse.
Moraza n entra d:i us Guatemala le
lend emairi de cette victoire. La frayeur
du pénil et la joie du triomphe avaient
opéré t1ne
vi~e
r,éaction en sa faveur,.
JI
étuit redl·venu, aux yeux de tous
le~
partis, l'unique sa uveur de la chose pu·
blique. D' une co1nmune voix, on Jui
déccrna la dictature.
A ce moment, Gu.zman, général de
Qneza ltennngo, ar ri va
il
Ja tete de sept
cents ho111111es, et Morazan put dés
lors p1•encl re ses disposilions pour cer·
ner et écraser les hordcs de bandits
qui déso l11ient encore
la prol'i nce.
Meme ten ta ti ve que précédrmment,
meme résullat. Ca rrera étai t toujours
battu , mais parvenait toujours
á
s'é·
chapper ; ses compagnons étaie¡1t clis–
persPs, ses rneill eurs soldats pris ou
tues, mais lui trouvait toujours moyen
de se soustraire nux poursuites de
l'ennc111i; réru¡;ié su r le
somn~et
d'une
montagne, dont la base éta1t entou–
rée d'un
cordon de soldats , il se
considérait comme insuisissable , et
brava1t en sécuri té les attnques des
troupe
fédeni les. Cependant, <fans
l'espace ele trois 111ois, chas é de ville
en l'il le, poursuil'i de toute part, sans
a i!e rt sans e poir,
il
oonsentit
il
co n·
clu re avec Guzmao un traité pnr le·