GUATEi\IALA.
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tendait
a
Atre attaqué, le marquis
d'Aycinena, chef des centralistes, réus–
sit
~
obtenir des Jibéraux la promesse
signée d'une amnistíe générale, pro–
messe qui produisit une vive satisfac–
tion pat¡n i les dissidents, et rendit
quelque \ rttnquillité
a
la ville.
Le calme ne fut pas de lo11gue du–
rée: le joiir n1füne ou l'on al'ait apµris
la retraite des in urgés de
l'Anti~ua ,
les troupes du gouvernement fédéral,
qui con tituaie11t la se\lle force armée
sur laquelle l'autorité µdt s'appuyer,
se ré1
1
olterent brusquement, et vin–
rent, bafonnette en a1·ant et meche
allumée, prendre position sur la pince
publique. Persuadés que la conven–
tion clont nous l'enons de parler sti–
pulait la destitution de Galvez et la
nomination d'une crénture de B1,1run–
dia au commandement de l'a rmée, les
soldats clisaie11t
a
haute voix qu 'ils ne
voulaient pas dP. re changement. Une
proclamation, rédigée par un sergent
nommé Mérino, demandait que
le
général l\lorazan rentrat. <fus itot en
ville, et que Galvez fUt 1 aintel\n au
pouvoir jusqu'au retour du présldent.
On satislit
a
ces exigence , e l'on
ex–
pédía un me
sa~c
a
J\Jorazan pour
l'eugap;er
a
revenir immédfatemr.11t.
En mfüne tem
ps,
on envoya a Anti–
gua des
d~putés
chargés d"expliquer
aux
citoyens de cette
vi
lle le rnotif de
la rupture de la convenLion; les en–
' 'oyés perdirent leut' t rmps et leurs
paroles : la nuit suivante, la cloche
d'alarme annonca aux
lrn bitants de
Guatemala l'app'roche d' u11 corps de .
huit cents homuies qui venait attaquer
la place.
A cinq h!'ures et demie, Galvez réu–
nit les troupe du go uvf'ruem1•nt, et,
acco1npn~11e
ílu colonel Prem, marclre
a
la rrnr.ontrr dt>s insurgés; mais'
avant qu'il rdt franchi les portes de
Ja ville, il voit ses propres so ldats se
tou rner l'ontrr. lui . " Vive Ir. général
Mérino, rriait-o n autour de lui, et
meure Je chef de l'État qui nous a
vendus
!
fe11
sur le trn1tre
! "
A peine
ce cri séíli tieux a1•ait-il retenti aux
oreilles de Galvez, que l'état-nrnjor es–
suya une décharge générale de l'infan·
terie. Une baile traversa 1·e chapeau
du colonel Prení; Gal vez fut jeté abas
de son cheval; mais il put s'echapper,
et alla se réfugiAr derriére l'autel de
l'église de la Goncepcion. Yañez, com–
manctant de
Ja cavalerie , dispersa
bientilt le!l rebelles, en laissan t une
quinzaine de morts sur le pal'é. Quant
a Mérino, a la
t~te
d'environ cent
vingt hommrs;.il s'empara de la piece
d'artillerie qui accompagnait Ir. babail–
lon , et vint se poster sur la placo de
Guadalupe . La nuit se passa en alar–
mes ronti nu elles ; le lendemai n, le
sergent M.érino
fut
pris, jeté en prison
et fusillé.
Le di manche maiin, le bruit du toc–
sin
SI'
fit
encare cntrndre; les insur–
gés d' Antigua étai ent aux portes de la
ville, et tout annoncait une prochaine
collision. Apres
d'iriu~iles
pourpnrlers
entre les rebel les et les soltlats de la
garnison, le commandant Yaii ez at–
taqua lrs gens ele !'Antigua, et les
re–
pou ·sa al'ec perte.
iai
le mercredi,
Carrera se joiµ; nit aux mécontents.
Pendant plusieurs jours, il avait en–
voyé des émissaires dan
les l'illages'
voisins, et IAs
Jnrl iens,
seduits par la
perspective du pillacre, s'étaient
1
1
an~és·
a'Vec Mnpressernen
sous sa banniere
réprouvér..
Lr
jr.udi matin, le chef de
ces bandits so présenta aux portes de–
la capitale
a
la téte d'une multitucle de
SaUWlges
a
deOlÍ
llllS,
d~
femmes et
d'enfants, le tout estimé
a
plus de dix
millA individus. Les Antiguanos re–
gretterent 11lors leur imprudente levée
de boucliers, car ils comprirent qu'elle
ne prolitf'rait qu'aux enn emis- de ia
cause libérale. Co1•rnra exigeait la des–
t1tution de Galvez, l'évacu;itlon de la
place par les troupes fodéra
1
ll's, et sa
libre entrér. da1)s
la ville. Si les ci–
toyens s'étaient spontanément levés
pour repousser !'ennemi, nul doute
qu 'ils n'eussenb
di~persé
ce rassem·
bl Pment de malheureuX? sons disci–
pline
et
presc¡oe sans armes. Mais la
trrreur
gla~a
Jeur coarage, et Carrera
obtint tout ce qu'il désirailí.
Les assiégeants entrerent alors dans
Ja vi lle. Aucune tlescription ne peut
donner une idée de la suene
a
la foi