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L'UNIVERS•
constitution des
États-Unis; on peut
rernarquer en
eff~
t.qu'~lle
ne ,faityas
de la puissance leg1slat1ve, 1attr1bu–
tion générale, commune
a
I~
cham–
bre des représentant s et aú senat. La
chambre des repré entunts seu le com–
pose le congres, et possede quelques–
unes des attributi ons conférées d'or–
din aire
a
la royauté ou a la
présidenc~;
Je sénat, pl ace en dehors du pouvo1r
Jégislatif
et
exécutif, tient au premier
par un droit de
veto,
et au Second
par un droit d'i nspecti on et un e
fa–
culté consultative assez étendus. Le
pouvoir exécutif perd ainsi d' un coté
ce que la représentatiou nationale,
c'cst.-a-dire, le príncipe populaire, ga–
gne de l' autre. Nous n'avons pas be–
soin d' un examt n plus approfondi pour
montrer que cette constitution est
beaucoup plus démocratique gue celles
des États-Unis et de la republ iq ue
rn exicai ne. 11 est fftcheux que les ci–
toyens de
l'
Amérique centrale aient
cru devoir adopter ce que ces deux
constitutions ont de plu
n1é1 U''ais,
c'est-a-dire
11)
gouve11n~men t
fédératif.
C'est. l' unité qui fai t la principale
~orce
des Etats, et le Guatt'mala a deja eu
a
se repentir de ne s1etre pas ass11jetti
au ,joug bienfaisa nt d'une centralisa–
tion vigoureuse et sa¡¡;ement régl ee.
Un des premirrs soins des chefs de
la nouvell e république
fut
d'aviser a
ré¡)andre l'instruction parmi les classes
ignoruntes. J,es autorités locales
fu–
rent in vi tées
a
dresser Ju liste des
écoles existantes · dans cbaque pro–
vince' et
a
fo rmul er leur av is su r les
moyens d'augmenter le nomlire de
ces établissements. Des
18.26, on
comptai t, dans la seu le vi lle de Guate–
mala, dix écoles , dans lesquell es
011
apprenait a Jire et a écrire' et qui
étaient sui vi es par sept cents éleves.
On introduisit bientol l'e11seiane111ent
mutuel , et ce systeme ne tarda pas a
produire les plus heureux résultats.
Une commission füt cliargée de tra–
duire les rapports de Fourcroy , de
Condorcet
el:
de Talleyrand su r l'ins–
truction publ ique. Des chaires de
mnthématiques , d'arc\1itecture et de
botanique, furellt instituées au sein de
J' université. On donna surtout des
soins particuliers
a
toutes les bran–
ches de connaissances qui constituent
Ja science de J'agriculture, afin de
mettre les citoyens en état de tirer du
sol si ferti le du Guatemala toutes les
riches es qu'il peut produire. Sur ce
po int, le s11cces fut complet : Ja face
du pays fut bi entót entierement chan–
gée ; les procédés ngricoles, ap'¡lliqués
avec intelligence , couvrirent de mois–
sons et de plantations
ma~ni llques
des terrains restés jusque-la sans cu l–
ture. Les ressources de la république
augmenterent en proportion. Des ar–
ticl es d'c;xportation, longtemps saos
valeu r, tels que le cacao, )'índigo et
la cochenille, acquirent une impor–
tallce réelle et procurerent au trésol'
public d'abond11 ntes recettes. En peu
d'an nées, le chiffre des transactions
commerciales révéla
m1
accroissemen t
de prospérité que les optimistes méme
aur<1i ent
a
pei ne
o~é
espérer. l\Ja lheu–
reu sement, il survint une crise llnan–
ciere due
a
la su ppress ion prématurée
de plusieurs taxes importantes ; néan–
moi n on put sepas er dn
pr~t
de sept
11ill io ns de doll ars, qu' une maison
anglaise av11it soumissionné, et la ré–
pub,ique se tira d'arfai re sans le se–
cours d'm.1cun e bourse étra ngere.
La sollicitucle du go uvernement fut
également éveillée par l'état déplorable
des routes et des canaux. Quiconque a
voyagé en Espagne sait qu e les auto–
rités de ce pays ont pris peu de soin
d'y faciliter le
communications; on
ne do it don e pas s'étonner que la mere
patrie ait, sous ce rapport, compléte–
ment négligé ses colonies. Par suite
de cette coupable incurie, le Guate–
mala a eu tout a faire en rnatiere de
canaux et de chemins. La rnute prin–
cipale et la plus fréquentée rst celle
qui conrluit d'Omoa
a
la capitale. Or,
la ch<1ml>re de commerce , daus un de
ses rapports, dé'clara qu e , la plupart
du temps, les marchandises qui arri–
vaient d'Europe
a
Omoa, ·ne pou,
1
aient
etre transportées au siége do gouver–
nement en moins de hui t mors, quoi–
que la di stance oit
a
peine de 36 my–
r iametres. Ce fait suffi ait,
1
lui seul,