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.294

L'UNIVERS•

constitution des

États

-Unis; on peut

rernarquer en

eff~

t.qu'

~lle

ne ,faityas

de la puissance leg1slat1ve, 1attr1bu–

tion générale, commune

a

I~

cham–

bre des représentant s et aú senat. La

chambre des repré entunts seu le com–

pose le congres, et possede quelques–

unes des attributi ons conférées d'or–

din aire

a

la royauté ou a la

présidenc~;

Je sénat, pl ace en dehors du pouvo1r

Jégislatif

et

exécutif, tient au premier

par un droit de

veto,

et au Second

par un droit d'i nspecti on et un e

fa–

culté consultative assez étendus. Le

pouvoir exécutif perd ainsi d' un coté

ce que la représentatiou nationale,

c'cst.-a-dire, le príncipe populaire, ga–

gne de l' autre. Nous n'avons pas be–

soin d' un examt n plus approfondi pour

montrer que cette constitution est

beaucoup plus démocratique gue celles

des États-Unis et de la republ iq ue

rn exicai ne. 11 est fftcheux que les ci–

toyens de

l'

Amérique centrale aient

cru devoir adopter ce que ces deux

constitutions ont de plu

n1é1 U''ais,

c'est-a-dire

11)

gouve11n~men t

fédératif.

C'est. l' unité qui fai t la principale

~orce

des Etats, et le Guatt'mala a deja eu

a

se repentir de ne s1etre pas ass11jetti

au ,joug bienfaisa nt d'une centralisa–

tion vigoureuse et sa¡¡;ement régl ee.

Un des premirrs soins des chefs de

la nouvell e république

fut

d'aviser a

ré¡)andre l'instruction parmi les classes

ignoruntes. J,es autorités locales

fu–

rent in vi tées

a

dresser Ju liste des

écoles existantes · dans cbaque pro–

vince' et

a

fo rmul er leur av is su r les

moyens d'augmenter le nomlire de

ces établissements. Des

18.26, on

comptai t, dans la seu le vi lle de Guate–

mala, dix écoles , dans lesquell es

011

apprenait a Jire et a écrire' et qui

étaient sui vi es par sept cents éleves.

On introduisit bientol l'e11seiane111ent

mutuel , et ce systeme ne tarda pas a

produire les plus heureux résultats.

Une commission füt cliargée de tra–

duire les rapports de Fourcroy , de

Condorcet

el:

de Talleyrand su r l'ins–

truction publ ique. Des chaires de

mnthématiques , d'arc\1itecture et de

botanique, furellt instituées au sein de

J' université. On donna surtout des

soins particuliers

a

toutes les bran–

ches de connaissances qui constituent

Ja science de J'agriculture, afin de

mettre les citoyens en état de tirer du

sol si ferti le du Guatemala toutes les

riches es qu'il peut produire. Sur ce

po int, le s11cces fut complet : Ja face

du pays fut bi entót entierement chan–

gée ; les procédés ngricoles, ap'¡lliqués

avec intelligence , couvrirent de mois–

sons et de plantations

ma~ni llques

des terrains restés jusque-la sans cu l–

ture. Les ressources de la république

augmenterent en proportion. Des ar–

ticl es d'c;xportation, longtemps saos

valeu r, tels que le cacao, )'índigo et

la cochenille, acquirent une impor–

tallce réelle et procurerent au trésol'

public d'abond11 ntes recettes. En peu

d'an nées, le chiffre des transactions

commerciales révéla

m1

accroissemen t

de prospérité que les optimistes méme

aur<1i ent

a

pei ne

o~é

espérer. l\Ja lheu–

reu sement, il survint une crise llnan–

ciere due

a

la su ppress ion prématurée

de plusieurs taxes importantes ; néan–

moi n on put sepas er dn

pr~t

de sept

11ill io ns de doll ars, qu' une maison

anglaise av11it soumissionné, et la ré–

pub,ique se tira d'arfai re sans le se–

cours d'm.1cun e bourse étra ngere.

La sollicitucle du go uvernement fut

également éveillée par l'état déplorable

des routes et des canaux. Quiconque a

voyagé en Espagne sait qu e les auto–

rités de ce pays ont pris peu de soin

d'y faciliter le

communications; on

ne do it don e pas s'étonner que la mere

patrie ait, sous ce rapport, compléte–

ment négligé ses colonies. Par suite

de cette coupable incurie, le Guate–

mala a eu tout a faire en rnatiere de

canaux et de chemins. La rnute prin–

cipale et la plus fréquentée rst celle

qui conrluit d'Omoa

a

la capitale. Or,

la ch<1ml>re de commerce , daus un de

ses rapports, dé'clara qu e , la plupart

du temps, les marchandises qui arri–

vaient d'Europe

a

Omoa, ·ne pou,

1

aient

etre transportées au siége do gouver–

nement en moins de hui t mors, quoi–

que la di stance oit

a

peine de 36 my–

r iametres. Ce fait suffi ait,

1

lui seul,