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290

L'UNIV

ERS.

de vols, de meurtres et autres crimes

et dél its; que, néanmoins, pas un seul

coupable ne

fut

puni, attendu qu'ils

se tiraient tous d'affaire

a

prix d'or.

.Ces quelq1.1esmots penvent donner une

juste idée d.e la société européenne

installée en Amérique sur les débris

de la civilisation indigene.

· Depuis l'époque dont nous avons

parlé dans

le~

paragraphes précéf,irnts,

jusqu'aux ternps 1nodernes, nous n'a–

vons a signaler que quelques faits ·his–

toriques qui, sans etre d'une impor–

tance majl\ure, méritent ci::pendant

ti'etre mentio1mé$ :

-

La prise i!e Truxillo, dans la baie

de Honduras, par les H.ollandais, au

commencement du dix-septieme siecle;

la terreur que ce hardi coup de main

répandit parmi lesEspagnols, et lajoie

.qu'ils éprouverPnt quancl l'ennemi se

1etira

(*),

prouvent cambien leur puis–

$ance en Amérique était précaire et

facile a renverser;

La tentative peu fructueuse faite en

1674,

et pendant les an"nées suivantes,

pour convertir i;t soumettre l¡is sauva'–

ges tribus des Tc\1oles, des Lacandons

et des l\lopans;

·

Une insurrection de

trente - deux

villages de la provinee des Tzendales ,

insurrectioa réprimée en

1712,

sans

grande effusion de sang;

,

Enlln,

l'inva~ion

des Anglais, en

1.780;

invasion motivée par le désir

de s'empare:r de

la communication

d'une mera l'autre, et qui eut de

fu–

nestes résultats pour la Grande-Bre–

tagne.

Parvenus

a

ce point de notre résumé

historique, les limites que nous ·nous

sommes tracées nous font un devoir

d'arrh'rr d'un saut, et sans transition,

aux é1'énernents qui ont changé la foce

de

I'

Amérique, et préparé son indé–

pend ~1

ce.

(")

lis firent des processions publiques

pour ci-léhrer

ccl

heureux événement, qn'ils

considéraietU comme une véritable dél i–

nam·e.

lllS'IORIQUE DE LA RÉ VOLUTION DU

&UA'IEMALA.

Depuis longternps ledespotismeécra–

sant du régime colonial al'ait inspiré

aux créoles du Guatemala des idées de

liberté et d'indépendance. Ces idées se

manifesterent d'une maniere plus me–

nagante lors de l'invasion de l'Espagne

par la France, en

1808.

.Des cette épo–

que, les opinions révolutionnaires se

propagerent avec une rapidité alarman–

te, et ürent irru-ption dans presque tou–

tes les classes de la société espagnole,

et surtout parmi Ja jcunesse. En

1811,

1812

et

1813,

le mouvement se pro–

nom;;a plus énergiquement, et les pro–

jets des mécontents se dessinerent

avec une hardiesse remarquable daos

quelques provinces, entre autres dans

celle de San Salvador. Cependant la

fatale issue de la guerre de la Pénin–

sule, les ctéfaitrs de la France et la

rentrée <le Louis XVIII, cornprimerent

jusqu'en

1820

J'ex¡1losion du ressenti–

ment des colons. l\lais,

i.t

peine l'Es–

pagne se fut-elle donné une constitu–

tion, que le Guatemala, impat.ient de

ser,ouer les traditions de la rnonarchie

absolue, adopta la mtlme charle, Rnns

aucune modi!lcation, faisant ainsi acte

d'alliance awec

la métropole.

Le

15

septembre

1821,

le gouver–

nement espagnol,

i.t

l'instigation de

plusieurs localités

importantes, ef–

fravé, d'ailleurs, de la déclaration

d

1

ii1drpendance du Chiapa, forma une

junte composée de toutes les autorités

s11périe~res

et chargée de délibércr

souverarnement sur les mesures de–

venues indi pensables. Cette junte s'é· .

tant drclarée pour une

separation

compl ete, p11blia un acte général d'in–

dfipendance. I1 se forma alors deux pal'·

tis ennemis : l'un qui de111andait une

absol11e

indépeudance

i.t

l'égard du

l\Iexique et de l'Es¡.iagne, ain i qu'une

union fédérative ele tootes les provin–

ces guatemaliennes; l'autre

q1.11

adop•

tait le plan d'Igua la, leq uel, on fe sait,

propo ait l'étab lissenwntd'une monar·

chie et l' in tallation des Bourbon sur

le trone de l'Amériq ue rentralti. Quant

au vieux parti esp;1gnol , obltge de