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GUA'.iEMALA.

291

choisir entre ces deux opinions, il

opta pour celle qui convenait le mieux

a

ses tend ances conci lian tes; c'est dire

quliJ se rallia au plan d'Iauala. Léon

capitule de Nicpragua, et"Comayagua:

capitale de la province de Honduras,

se déclaterent aussi pour le gouverne–

ment de Bourbons; mai s ce n'était la

qu'une m·norité;

la

plupart des villes

et de

l'illages de ces provinces firent

adhésion

il

l'acte généra l d'indépen–

dan ce proclamé par la junte.

Dons ce conflit, qui menaqoit de de–

venir

~érieux,

la mnjori té déféra

11)

pouvoir supreme

il

une junte pro–

visoil•e, qui

représentera iL

les inté–

réts fédératifs ou indépendauts, et qui

fonction11 erni t jusqu'a ce qn'un congres

nationol etlt dl•terminé une forme de

gou rrneml'nt plus régu liere.

Telle étai t la

ituation des choses

lor$q11e , le

19

octobre

1 21 ,

Itu rbide

adres a m1x hab itants dn Guotemola

un manil'e te, <f ans IPquel, apres les

avoir complimentés sur leur indépen–

dance, il ll'ur an11on"a1t que, pour con·

solider leur liberté 11ai santf, il diri–

geait un 11ombreux corp de tno1!pes

vers leurs frontieres. Cette

étran~e

proclamotion ne

fut

pas accu illie par

les indépend ao ts aussi bien que l'a nit

espé_ré l'emperru r mrxicain; mai

les

membrrs iníluents du pa1 t1

e~pagno l

solliciterent la protection de l'usurpa–

teur ,

t des lors, au lieu de les appe–

ler les

serviles,

comme on avait faít

jusc¡ue-la, 011 les désigna sous Ja dé–

nomi1111 t1on rnoins fl etrissante d'im–

périalistes.

Ce pa1 ti reconnaissait pour chef

Filis<•la, pré. ídent de la junte, chef

politiquP, et l'11n des pl us arden ts pro–

motrurs du plan d'íguala C'était prin–

cipalernrnt pnr lt>s soíns de re person–

nag•· que, le

30

noveml>re

1821 ,

le

m;wífe ·te d' lturhíde s'était propagé

dnns lec; dílTerenlos provinces;

a

ce

docú1uent

íl

nva it joínt une in"itatíon

pe1 son1wlle au pPuple de

'a lli er au

Mexíque, sous prine de se voir entrai–

né dans une gurrrc inévitable cont re

ce

~ays

lirnitrophe.

11

lit plus : avant

l'ex p1 rnlion du temps moral nécessa ire

pour constata l'opinion des princi-

pales vil les,

H

prit sur lui, en sa qua–

lité de présiden.t de la junte, de pro–

noncer l'u11ion. Cet abus ,de pouvoir

eut lieu le

11

janvier

1822.

L'indignation du pays

fü:t

-D.

son com–

ble; la junte provisoire

fut

dissoute;

Filisola marcha,

a

la téte de quelques

troupes, contre San Salvador, et

fut

cornpléteme11t battu le 3 juillet. Défait

une secunde fois par le peuple de la

meme province (

23

février

1823 ),

il

rrprit le chemi11 de Guatemala, ou il

re"ut la nouvelle de la révolution qui

avait précipité du tronr l'usurpnteur

Iturbide. Sa dern iere el\pfÍranr.e était

évanouie : force lui fut de consentir

a

ce que le congres ftlt convoqué sur

les bases posées dans l'acte d'indépen–

dance. On forma im

méd i

ntement une

conventíon nationale,

g.ui

déorétn tout

d'abord le renvo i im

méd

iat des trou–

pes mexicnines qui ava ient envahi le

territoire du Guatemala. La retraite

de ces troupes fut marquée par un irl–

cident qu'il n'est pns inut¡Je de si!!na–

ler :

a

leo r pa

sa~e

dans la capTtnle

du Chiapa, rlont Filisola était com–

mandant, il s'eleva quelques clifficultés

que le gouvef11t'ÜI' trnncha

a

sa ma–

ni éTe; il demanda avec instance que

cette province

füt

séparre de la confé–

dération gua temalienne, disa nt qu'elle

appartenait incontestol>lement:lil

l\J

ex i–

c¡ue; les hahitants du Chiapa approu·

verent tacítement cette proposition, et

Filisola con ti nua sa marche, laissan t

derriere lu i un détachcment de sa di–

vision qui ne tarJa pas

a

etre ex pulsé

por les forces réuni es de Tutla et de

Comitan.

r~a

po lítíque de cet homme

insitlieux po rta ses fruits : le Mexique

réclama, plus tard, la province d(t

Chiapa, comme fo isan t portie de so11

territoire, et il s'ensuivit rntre les

deux riipubliques des discussions tres–

irritantes.

Les troubles dont la province de San

Sah•ador

fut

le théfitre ayant perdu do

leur gravité

il

la chute d'Iturbide, et

ayant été ensuite complétement apai–

sés par un rapprochement amical en–

tre les autorités de ce département et

le gouvernement centl'ill,

il

est inu–

tile et saos intéret d'eu faire le récit

19.