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L'UNIVERS.
dans une lettre adressée
a
la société
de géographie , et accompagnée de
dessins, a fait la description du tem–
ple de Copan et des curieux débris
qui l'envi ronnent. Les ruines du grand
temple ont un aspect tres-imposant.
Un grand nombre de tables et d'an–
tels sculptés, des t:ibleaux encadrés ,
des symboles et des signes symétri–
quement rangés, sculµtés et peints,
des cippes également peints, des per–
sonnages
richement vetus , portant
des saudales
a
courroies et des habits
en réseau, quelques - uns accroupis ,
tous dans des attitudes expressives,
voila ce qui caractérise principalement
ces ruines remarquables. La carriere
d'o~
ont été extraits les matériaux de
ce temple est, a ce qu'il parait, si–
tu ée
a
2,000 metres au nord: c'est la
qu'est la grotte de Cutilca, 'qui doit
n'etre autrn chose que la cavel'l1e de
Tibulca de Juarros. Cette grotte, d'a–
pres les détails fournis par
i\I.
Galindo,
est moins grande que celle de Jobit–
sina, pres de Peten. On
y
trouve une
grande quantité de bois de sapi n pé–
triílé. l\lalgré les oalculs et les itiné–
rai res de l'auteur de Ja lettre,
fa
po–
sition de Copan ne nous parait pas
encore exactement déterminée. Tout
po1:te a croire, ; squ'a indication con–
traire, qu'il faut en marquer l'empla–
cement our la limite de l'Etat de Hon–
duras , no1) loi n de Chiquimula.
Dans l'Etat de San-Salvador, nous
ne citerons que la vi lle de meme nom, a
moitié détruite, en
1835,
par une érup–
tion du volean aupres duquel elle est
biltie, mais qui n'en compte pas moins
encore
trente-huit mi lle habitants;
l\fat¡¡pa, qui possede dans ses envi–
rons une abondante mine de fer, et
San-i\liguel, que
la catastrophe de
1835
a c1·u!'!llement endommagée.
Dans l'Etat de Nicaragua, Léon,
grande et belle vil le, ornée d'édifices
remarquables; Nicaragua , dont l'im–
porlance
s'accro'ltra si ngu lierement
par le voisinage du canal qui joindra
le grand lac de ce nom a l'océan Pa–
cifique; Granada, biltie pres d'un vol–
ean; Managua, sur le lac de Léon ,
et Realejo , qui passe pour le plus
beau port de toute l'Amérique espa–
gnole continentale.
Dans l'Etat de Costa-Rica, San-José
de Costa-Rica, qui compte vingt mille
ilme5, et Cartago, qui, bien que dé–
chue de son ancienne prospérité, ren–
ferme eneore une population au moins
égale a celle dn chef-lieu.
Nous terminons ici cette énuméra–
tion des villes principales du Guate–
mala.
COLONIE ANGLAISI! DE BALIZS.
Nous croyons en avoir assez dit
pour fixer nos lecteurs sur la géogra–
phie de l'Amérique
ce~rale
et la na–
ture de ce pays. Toutefois, nous ne
passerons point a la partie historique
de cette notice sans arreter quelques
instants notre attention sur une por–
tion du territoire mexicain, qui, par sa
position, rentre dans le cadre descrip–
tif que nous nous sommes tracé. Nous
voulons parler de la colonie anglaise
de Balize, située sur la cote !iepten–
triona le du golfe de Honduras et le
long de la frontiere de l'État de Gua–
temala. Cet établissement est trop im–
portant au point de vue politique,
pour que nous puissions nous permet–
tre de le passer sous silence. Grilce
a
lui,
1'
Angle
terre a un pied da ns le
l\IIexique , et
mena.ceincessamment
d'un e invasion les Etats voisins. C'est
un pied a terre en attendant mieux'
un e premiere station dans des régions
qui , si l'Europe n'y prend ga rde,
pourraient deveni r quelque jour une ri–
che annexe de l'empire britan nique.
Le traité signé
a
Versailles en 1786
accorda aux Anglais le droit de cou·
per du bois d'acajou et de campeche
dans le pays qu'arrose la riviere de
Balize ; les Anglais choisireat cette
localité , beaucoup moins
a
cause des
profits qu'ils pouvaient retirer directe-
1nen t de ses produits, qu'en vue des
avantages politiqnes et commerciaux
qu'elle leur offrirait a l'occasion. La
riviere de Balize est navigabfe pour
des barques jusqu'a une assez faible
distance d'une autre riviere qui se
rend daos le lac de Terminos, Jeque!
communique avec la riviere de Ta-