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L'UNIVERS.
parle de l'occupation du pays et de sa
réunion
a
l'·empire, dont les frontieres
de ce cdté,
a
l'ép,oque d\) llarrivée des
Espagnols ; p'allaient point
éJU
dela
de Xoconocho. 'torquemada, liv.
u,
chap.
21,
semble indiquer une expédi–
tion dans le Nicaragua par les lYlexi –
oains, au temps de Moctezuma; mais
Je meme historien, liv.
III,
ch. 10
¡
nous apprend que cette
expédi~\9n
n'é:
tait point d'une nalure guerr\ere,.mais
qu'il s'agissaltf
el
un~
colonie qµr ·ava•t
quitté les terres
voi~ines
de XQcono–
cho pour all,e¡
s'eta~l1r·
sur les
bor.d~
du Jac de Niearagva. Bernal Diaz, qm
nous trace !_es limites des garnisohs
mexiea\nes ¡¡u sud et au sud-oue&t
1
cite Soconusco cQrw:ne
UT)
des points
oc::upés par les soldats de.Moctézuma
l
d'ou
il~
surve\llaient les frontieres du
Guatemala et du Chiapa, JI
·y
avait sur
cette ligne
plusie~rs
'autres places
for–
tes bien g&rdée.s; d'ou l'on J;>.eut cor,–
clure que, si l'empil·e s'était étendu
au delii, dan l'intérieur du
Guiit~mala
ces garnisons eussent été
~arfaitemenf
inut1les et auraierlt été
l'eport~es
aux
points
rx~ren:¡es
des pays conquis.
Ct'tte peuplad.e, dont nous rappelons
l'éinigration, diapres Torquemad¡¡,
est 'peut-etre ¡;ell&' que es historiens
du Guale!na1a désignent-sous le norp
de Pi pi Is, et ui s'établit d'apres eux
sur les
cil~es
et
graqd
Oc~an
dans le
provincesde Zonionai:e, qe San-Salva,
dor et de Saint-'M.Íchel..
i;:11e
était
1~ro
bablement d'oriP,ine
.m~xi_c~ine,
puis–
qu'elle parlait la tangue azteque. 'D'a–
bord peu
nom~reuse,
elle multiplia'
prodigieusement en pe.u de
tem.ps\ on
l'accueillit comm\l une troupe de t11ar–
chands, pu is on {init par s'en défier,
et l'on prit avec elle une
attitu~e
hos–
tile. Ce qui l'obliJ;ea
~
s'organis'i!r mi–
Jitairement'
a
se .mettre sur la défen–
sive, et a se donner une organisation
ré"uliere.
· • '
Si l'on compte les peuples de l'A'n\é–
rique centrale par le nombre des
idiomes en usllgr, on trouve vingt-six
nations différente . 11 est permi de
croire que la ch
1
ilisation des Quiches
étendit sa bienfaisante iníluence su r la
plupart de ces tribu éparses, et éta-
blit parmi elles une espcce d'unité.
Nous nous servons
a
des ein du mot
civilisation;
il
u'est certe pas trop
¡¡mbitieux pour exprimer l'état de so–
crété organisé pai: les mattres d'Uta–
tlan. Ceux qui ont vu les Indiens de
cette partie di\
pou~·l(au
monde, qui
o~lt
observé leLlr misere
~\:tuelle,
1 urs
mrenrs rudes et
grossiere~,
qui ont
pé11étré dans lem;s Raitvres et sales rle–
íneures, croiron drffi'pl,lernent qoe
ces peuplades aient eu. auhefois des
virtes bien fortifiées' des pala is
spl~n\lides, des ci.tadelles
habileme,r~t
cwis–
tn1ites, et des
é~ilices
majestueux.
Le contraste est fra.ppant, en effet,
L'lndien le rtus l'iche aujourd'hyi n•a
~u'une
seule ca.bane, divisée en pie–
ces irrégulieres, dénuée
~e
tout ce
9¡1i constitoe le
confortable,
et of-
, ¡rant le mobi!ier le plus exigu.
JI
p'y
a pas un seul exemple d'un indi .
gene possédant une maison pa$sable–
ment bfttie et meublée. En présence
d'un pareil mépris des besoins réels
ou factices
q~'enfante
la
ci~ili
ation
1
comment croire a cette ancienne ma–
gnifrctince dont nous parlent les his–
toriens? comment se pers(\ader que
C(lS
pauvrés gens presque al;m1tis
OJ'\t
eu le goüt et le sentimern des
grande~
choses?
· ·
~ Ríen
n'est plus vrai, cependant; et
si ,le témpignage des homrnes nous
manquaít p,our le prouver, nous
110
¡ippellerion~
aux vestiges n1atériel de
cet'te civillsation éteinte. Le grand pa–
lais d'Utatlan dont on adrníre enrpre
(~s
dél:Jris, les villes de
Tecpan~uate
mala , de !llixco , de Xelahu11,
d~
Ch.éh1équena, de Patinamit,
d'Ati~lan,
fes forteres es de Parraxquin, de So–
coleo
>
d'Uspantlan, de
Ch~lcitan,
et
plosieurs autres dont le norn nous
écha.ppe '; lti
va~te
palai,s de Copan,, lacé–
lebre caverne qui l'avoisine; tout cela
parle aux yeux
1
toµt cela constate que
íes peuples eje cette contrée ont eu leuxs
llrts, leurs sciences, l'insti11ct du beau
ei du grandiose, des
habitu~es
de luxe.
et des besoins de bien-etre qui n'exis–
tent plus chez eux.
Don Francisco
d~
Fuentes, lºun des
histori ens du Guatemala, nous a
laissé~