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274

L'UNIVERS.

parle de l'occupation du pays et de sa

réunion

a

l'·empire, dont les frontieres

de ce cdté,

a

l'ép,oque d\) llarrivée des

Espagnols ; p'allaient point

éJU

dela

de Xoconocho. 'torquemada, liv.

u,

chap.

21,

semble indiquer une expédi–

tion dans le Nicaragua par les lYlexi –

oains, au temps de Moctezuma; mais

Je meme historien, liv.

III,

ch. 10

¡

nous apprend que cette

expédi~\9n

n'é:

tait point d'une nalure guerr\ere,.mais

qu'il s'agissaltf

el

un~

colonie qµr ·ava•t

quitté les terres

voi~ines

de XQcono–

cho pour all,e¡

s'eta~l1r·

sur les

bor.d~

du Jac de Niearagva. Bernal Diaz, qm

nous trace !_es limites des garnisohs

mexiea\nes ¡¡u sud et au sud-oue&t

1

cite Soconusco cQrw:ne

UT)

des points

oc::upés par les soldats de.Moctézuma

l

d'ou

il~

surve\llaient les frontieres du

Guatemala et du Chiapa, JI

·y

avait sur

cette ligne

plusie~rs

'autres places

for–

tes bien g&rdée.s; d'ou l'on J;>.eut cor,–

clure que, si l'empil·e s'était étendu

au delii, dan l'intérieur du

Guiit~mala

ces garnisons eussent été

~arfaitemenf

inut1les et auraierlt été

l'eport~es

aux

points

rx~ren:¡es

des pays conquis.

Ct'tte peuplad.e, dont nous rappelons

l'éinigration, diapres Torquemad¡¡,

est 'peut-etre ¡;ell&' que es historiens

du Guale!na1a désignent-sous le norp

de Pi pi Is, et ui s'établit d'apres eux

sur les

cil~es

et

graqd

Oc~an

dans le

provincesde Zonionai:e, qe San-Salva,

dor et de Saint-'M.Íchel..

i;:11e

était

1~ro­

bablement d'oriP,ine

.m~xi_c~ine,

puis–

qu'elle parlait la tangue azteque. 'D'a–

bord peu

nom~reuse,

elle multiplia'

prodigieusement en pe.u de

tem.ps

\ on

l'accueillit comm\l une troupe de t11ar–

chands, pu is on {init par s'en défier,

et l'on prit avec elle une

attitu~e

hos–

tile. Ce qui l'obliJ;ea

~

s'organis'i!r mi–

Jitairement'

a

se .mettre sur la défen–

sive, et a se donner une organisation

ré"uliere.

· • '

Si l'on compte les peuples de l'A'n\é–

rique centrale par le nombre des

idiomes en usllgr, on trouve vingt-six

nations différente . 11 est permi de

croire que la ch

1

ilisation des Quiches

étendit sa bienfaisante iníluence su r la

plupart de ces tribu éparses, et éta-

blit parmi elles une espcce d'unité.

Nous nous servons

a

des ein du mot

civilisation;

il

u'est certe pas trop

¡¡mbitieux pour exprimer l'état de so–

crété organisé pai: les mattres d'Uta–

tlan. Ceux qui ont vu les Indiens de

cette partie di\

pou~·l(au

monde, qui

o~lt

observé leLlr misere

~\:tuelle,

1 urs

mrenrs rudes et

grossiere~,

qui ont

pé11étré dans lem;s Raitvres et sales rle–

íneures, croiron drffi'pl,lernent qoe

ces peuplades aient eu. auhefois des

virtes bien fortifiées' des pala is

spl~n\lides, des ci.tadelles

habileme,r~t

cwis–

tn1ites, et des

é~ilices

majestueux.

Le contraste est fra.ppant, en effet,

L'lndien le rtus l'iche aujourd'hyi n•a

~u'une

seule ca.bane, divisée en pie–

ces irrégulieres, dénuée

~e

tout ce

9¡1i constitoe le

confortable,

et of-

, ¡rant le mobi!ier le plus exigu.

JI

p'y

a pas un seul exemple d'un indi .

gene possédant une maison pa$sable–

ment bfttie et meublée. En présence

d'un pareil mépris des besoins réels

ou factices

q~'enfante

la

ci~ili

ation

1

comment croire a cette ancienne ma–

gnifrctince dont nous parlent les his–

toriens? comment se pers(\ader que

C(lS

pauvrés gens presque al;m1tis

OJ'\t

eu le goüt et le sentimern des

grande~

choses?

· ·

~ Ríen

n'est plus vrai, cependant; et

si ,le témpignage des homrnes nous

manquaít p,our le prouver, nous

110

¡ippellerion~

aux vestiges n1atériel de

cet'te civillsation éteinte. Le grand pa–

lais d'Utatlan dont on adrníre enrpre

(~s

dél:Jris, les villes de

Tecpan~uate­

mala , de !llixco , de Xelahu11,

d~

Ch.éh1équena, de Patinamit,

d'Ati~lan,

fes forteres es de Parraxquin, de So–

coleo

>

d'Uspantlan, de

Ch~lcitan,

et

plosieurs autres dont le norn nous

écha.ppe '; lti

va~te

palai,s de Copan,, lacé–

lebre caverne qui l'avoisine; tout cela

parle aux yeux

1

toµt cela constate que

íes peuples eje cette contrée ont eu leuxs

llrts, leurs sciences, l'insti11ct du beau

ei du grandiose, des

habitu~es

de luxe.

et des besoins de bien-etre qui n'exis–

tent plus chez eux.

Don Francisco

d~

Fuentes, lºun des

histori ens du Guatemala, nous a

laissé~