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GUATEMALA.

271

ainsi que des traditiorts nationales

échappées au nau fra ge de la ci vilisa–

tion guatémalienne.

Sans cherchrr par qu el peuple l'A–

mérique centrale était habitée avant

l'inva io11t de ces bordes du Nord dont

les premieres migrations, sous le nom

de Tolteques, remontent

a

la fin du

sixieme siecle ou au commencement

du septieme, et dont la seconde in–

vasion se rattache

a

la peste et

a

la

grande famine qui déso lerent quatre

siecles plus tard le plateau mexicain,

gu

ils

s'étaient également établis ,

constatons que

lors de la premiere

arrivée de ces barbares dans l' Amé–

rique centrale, ils trouverent cette ri–

che contrée occupée par <Jifférentes

nations, comme ils ava ient déjil trouvé

le J\lf'xique colonisé par de nombreu–

ses tribus. Si les Tolteques étaient la

souche primitive des peuplades qui

existent actuellement dans toute cette

partie de

I'

Amérique,

il

y

aurait parmi

elles

unit~

de langage. Qr,

il

n'en est

pas ainsi ; et., pour ne parler que du

Guatemal a, tous les voyageurs ont été

frappés de la variété des idiomes gu i

y subsistent encore. On n'en compte

pas moins de vingt-cinq.

o

ne

chercherons pas

d'autre m•gamen t

pour prOU\'er que

l' hypotbe~e

d'une

origine commune

est

inarlm1ssible.

Le

restes des tribus aborígenes

fu–

rent sans doute relégués vers le sud,

OLI ils existent peut-étre encore.

Laissons de ccité la fable absurde

d'unc émigration de juifs égyptiens

dans le l\lexique. Ce con te puéril, qui

place le berceau des Jexicain

ur les

bords de la mer Rouge, ne mérite

pas cJ'éLre discuté. Coutentons nous de

din-, d'apre des documen ts dont nuus

sommes loin, du reste, de cerlifier

l'authenticité, que le premier chef des

Tolteq1rn

fut un certain Tanub , et

qu'·il eut pour succcsseurs Capichoch,

Calel Ahus, Ahpop et Ni111aquiclié. Ce

dernier, cédant aux con ei ls d'un ora–

cle , ou plu lot aux in pirations d'une

sage poli tique, abandonna Tu la, et se

dirigea'

a

la

te de son peu ple' vers

le pays de Guatemala. Sans guide et

presque sans ressource au milieu des

plaines et des montagnes qui acciden–

tent le so l du l\Iexique, cette multi–

tude erra pendant plusieurs années

avant d'atteindre le but de son pénible

voyage. Enfin, elle découvrit le tac

d'Atitan, sit

ué d

ans la province de

Solola, et y

fi.xa

sa demeure. Le lieu

choisi par les émigran ts pour la cons·

truction d'une vil le fut nommé par eux

Quiché,

en mémoire de leur souverain

Ni

maquiché, mort pendant ce long et

doul oureux pelerinage.

I1 avait été convenu entre Nimaqui–

ché et ses trois freres qui l'accompa–

gnaient , qu' ils se partagerai ent le pays :

a

l'un le gouvernemetit des Quelenes

et des Chapaneques; a l'autre Tezu–

lutlan ou Verapaz ; au troisi eme, la

souveraineté su r les Mames et les Po–

comanes ; c¡uant au roi,

il

s'était ré–

servé le gouverneinent des Quiches, des

Kachiquels

et

des Zutugiles. Acxopil

succéda

a

son pere défu11t , et il se

trouvait

a

la téte de la natíon' lors–

qu'elle s'établit

a

Qu iché.

JI

fut ainsi

le premier souverain d'

tatlan.

Juarros croit qu e cette famill e de

rois était de la

m~me

1ace que les rois

du Meúque, et Juan1os a rai son. II

est prouvé que les mis de Quiché et

de l\Iexico

1

rois de race tolteque et

azteque, appé111tenaient dans l'origi ne

a ces hord es du Nord , qui parlaient

la ml!me langue, sortaient de la méme

contrée, et envahirent

a

des époqu es

différentes, comme nous l'avons déja

dit, le plateau mexicain et les provin–

ces de l'Amérique centrale. Mais le

souvenir de cette commune origine

ayait da s'effacer d'autant plus vite,

que les Tolteques du Guatemala, en

beaucoup plus petit nombre que les

anciens possesseurs du sol, se fondi –

rent promptement avec ces derniers,

bien plus civilisés, dont

i1

~dopterent

les idiomes, tandis que les Azteques

conservérent le lear avec d'autant plus

de facilité qu'il était parlé sur le pla–

teau d'Anahuac par

le~

Chichimeques,

les Acolhues, et les autres tribus qui

s'y étaient précédemment établies ou

qui s'y rendirent dans le méme temps.

S'il y eut quelques relations d'amitié

entre les races royales d'Utatlan et de