Table of Contents Table of Contents
Previous Page  317 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 317 / 678 Next Page
Page Background

GUATEMALA.

269

basco; cette dernierc se joint presque,

par son cours supérieur, au Guaza–

coalco, et celui-ci, par le Saint-Jean,

touche

a

Alvarado. Ainsi, s'il surve–

nait une guerre entre l'Angleterre et

le Mexique, ou avec toute autre na–

tion qui tiendrait le golfe du l\lexique

en état de blocus, Balize pourrait ap–

provi sionner Taba co, Oaxaca, ainsi

qu e toute la république mexicai ne,

a

l'aide de la navi gation intérieure et

avec deux ou trois jours seulement de

transport sur terre. Cette perspective

n'est pas, on le pe11se bien, saos at–

trait pour une 1rni, sance qui cherche

des con. ommateurs par tout le globe.

La ville e t située

a

l'embouchure

de la riviere, par les

17°

ll2' de latitude

nord rt

90° 54' 41"

de longitude, méri–

dien de Paris. La population totale de

l'établissement est d'environ

8,000

ha–

bitants, y compris la ga rnison; plus

des deux tiers occupent la ville. Cette

population se compo, e : de blancs an–

glais, un ciaquieme; mulatres et ne–

gres libres, deux cinquiémes ; et es–

claves, deux cinquiemes.

Balize tire un grand profit de sapo–

sition, 9ui luí a permis de deven ir

J'entrepo t d' une grande portie du

l\Iexiq11e et de tout le Guatemala. La

coupe. rl es bois n'est plu · s_on uuique

industrie; depuis plusieurs années,

elle fait un conm1erce actif ave

le

Yucatan, In cllte des fosquitos, et l'in–

térieur des république voisines qu'elle

inonde de produits anglais introduits

en contrebande.

Les importations sont, ann ée com–

mune, de

422,000

l. st.

(10,550,000

f. ).

Les exportations s'élevent

a

494,700

liv.

terl.

(12,367,500

fr.),

non com–

pri

l'or et !'argent qui , <lit· on,

donn rr.t annuell ement le chiffre de

3,000,000

de gourdes

(J

5,900,000

fr .).

Le commerce avec la mere patrie et

avec les Étot -Unís peui etre estimé,

pOUL' ·les importalÍOllS annuelles,

a

10,000,000

de francs, et

a

pareille

sommc pour IPs exportations . Des

bfi–

timent

jaugeant

16,000

tonnraux

sont régulierement employés

a

ce com–

merce.

Malgré la variété drs produits de

cet établissement, la coupe des bois

forme sa princi¡.iale richesse. Nous

trouvons dan

lrs

Archives du com–

rnerce

des détails

intéressants sm

cette importante exploitation. Nos lec–

teurs nous sauront gré, sans doute,

de les leur faire connaitre :

Les bords de la riviere de Baliza

étant dépouillés d'acajou , la coupe

s'en i'ait principalement sur les autres

rivieres au nord et au sud. Depuis

Iongtemps la coupe du bois de tein–

ture a été considérée comme beaucoup

moins importante que celle de l'aca–

jou. En effet , les maltres s'en occu–

pent fort peu et la laissent en général

a leurs esclaves, qui la font pour Ieur

propre compte. Aussi , la plus grande

partie de ce qui en est expédié

a

l'é–

tranger vient de Bacalar, village mexi–

cain au nord de la colonie. Le cam–

peche qu'on y coupe est de meilleure

qualilé, nettoyé avec plus de soin, et

vaut enviran dix pour cent de plus.

J,e bois d'acajou est done le principal

article d'exportation du Yucatan an–

glais.

Ce qu'on appelle

les

Travaux

(

the

Works)

est un peti t hameau compasé

d' une habitation poor les maltres et

de plu ieurs cases pour les 11égres , et

situé snr les bords d'nne ril'iere. De

ce hameau part un chemin ouvert dans

la foret, jusqu'a I'endroit ou se fait

la coupe du bois qui a le plus de prix.

JI devient, par conséquent, de plus en

plus long

a

mesure que les arbres sont

abattns. Les ouvriers sont divisés par

bandes de

20

a

50

individus' qui tra–

vaillent sous la direction d'un com–

mandant, souvent escLwe comme eux.

Un des plus habiles, nommé le

clier–

cheur (the hanier) ,

s'enfonce da us la

foret pour chercher les acajous. A cet

effet, la hache en rnain,

il

se fraie un

chemia jusqu'il ce qu' il rencontre un

terrain un peu élevé; alors il monte

au haut d'un arbre, et a soin de choi–

sir le plus grand , alin que sa vue

puisse planer au loiu. Comme rette re–

cherche a li eu au moi d'aoilt, époque

a

laquelle les feuilles des acajous pren–

nent une teinte rouge-jaunfitre, son

ceil exercé

trouve promptement la