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L'UNIVERS.
tourées de jardins. La population dé–
passe quarante mille í\mes. Le palais
du congre fédéral et celui du sénat
sont les établissements les plus im–
portants de cette capitale; ces deux
édifices séparés sont construits sur
l'emplacement de l'anci enne uni ver–
sité. La ville est située
a
neuf lieues
espagnoles de Guatemala
!'antigua,
a
quatre-vingt-dix de l'océan Atlan–
tique,
a
vingt-six de la mer du Sud,
et
it
quatre cents de l\'lexico.
Dans l'État de Guatemala propre–
ment dit, nous citerons encare Mixco,
remarquable par les ruines de l'an–
cienne forteresse du meme nom, cons–
truite par les Kachiquels, et prise,mal–
gré sa position presque inexpugnable,
pas· les troupes espagnoles.
Quiché, pres de Jaquelle sont les rui–
nes d'Utatlan, cette magnifique capi–
tale des roí quiches
(*).
Quezaltenango-del-Espiritu - Santo,
la premiere ville fondée pat· les con–
qué1:arits, apre une vicloire éclatante
d'Alvarado sor les indigenes.
Totor)ican,
impor~ante
par sa popu-·
lation et on i11du trie.
Soconusco, chef-lien de l'ancienne
provincc guatemalien ne qui
recon–
nut la premiere l'autorité des E pa–
gnols, de toutAemps céleb re par son
volean et l'excellent cacao
récolté
dans ses environs.
Chiquimula, dans le 1•oisinage de la–
qu-elle existent <l 'abondantes mines de
métaux précieux, et que la tradition
populaire représente comme ayant été
Jad is Jrnbitée par une race d'bommes
gigantesqu~.
Coban, 11nportante par sa popula–
t1on;
Aca agua tlan, Gualan, Santa-Cruz
et Itzaval, par leur commerce.
Péten ou Remedios, intéressante
ous le rapport archéologique et his–
torique. Le lac Itza, dans lequel est
situee l'ile <le Péten , étai t autrefois le
centre de la nation itza, qui, cen t ans
avant l'arrivée des Espagnols, avait
(*)
On tronrera de détail sur l'ancicnne
Utatlan dans la partie historiquc <le celle
notice.
quitté l'antique Itzalane, ituée aquel–
ques
li eue· de Mérida. Don Martín
Ursua, qui s'empara de l'lle princi–
pale en
1697,
y
troul'a vingt templ es
consacrés au culte des idole . Un de
ces temples, ou
cues,
était compo é
d'un massif de
ma~onnerie
quadran–
gulaire, divisé en neuf marches ou
assises. Sur la neul'ieme as ise était
placée une idole creuse , en métal et
de forme humaine;
a
coté'
il
y en
avait une autre faite d'une énorme
émeraude, et représentant le dieu de
la guerre des Itzas. Une troisieme
icfole, qui frappa l'attention des vain–
queurs, n'était autre chose qu'un
masque plat, représentant Je soleil;
les rayons étaient figurés par des ta–
blettes de nacre; la bouche était ou–
verte et garnie <le dents véritables, qui
avaient iippartenu
a
de malheureux
Espagnols égorgés par ces barbares.
Sur la plate-forme , on voyait une
quantité d'idoles plus horribles
les
unes que
IP
autres, et faites de ma–
tieres différentes, tell e que ja pe,
porphyre, boí , p16tre, pierres de cou–
leur, etc. Dans
le sanctuaire de ce
temple , on trouva des os renformés
dans un sac snspendu par des cor–
dons. On demanda aux indigenes
a
qui avaient appartenu ces os ements,
Pt
ils répondirent que c'étaient ceux
du
tzimin
de Cortez. En effet, quand
Fernand Cortez, apres avoir
re~u
le
serment d'obéissance des Itzas de Pé–
ten , vou lut retourner
a
1exico' il
laissa son cheval malade aux soi ns du
canele
ou chef de la nation. Le cheval
mourut quelque temps aprcs,
et
les
Indiens, craignant que le redoutable
capitaine ne les punlt comme coupa–
bles de ce malheur, vouerent un culte
aux restes du pauvre animal, qui fut
des lors vénéré sous le nom de
tzimin,
par allusion au tapir, pour Jequ e! les
mdigenes de ces contrées ont toujours
eu un respect melé de terreur.
Un autre temple fut désigné
a
Don
Urs11a comme étant le téocali du ca–
nek et de ses
anc~tres.
On .Vtrouva
une nrande pierre carrée qui sen•ait
aux sacrifi ces. Les <l ouze siéges desLi–
nés aux sacri ficateurs étaient rangés