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'

.262

L'UNIVERS•

ce

Ce travail se composerait done

cl'une grande tranchée qui , pendant

deux milles environ, aurait plus de

130

pieds de l1auteur, puis s'abaisse–

rait durant six autres milles pour at–

teindre un espace propice et naturelle–

ment nivelé. La distance totale serait

d'une vingtaine de milles. Dnns ce cas,

l'eau du lac servirait elle-meme d'ali–

mentation.

l\'lais peut-etre avec un

systeme d'écluses serait-il possible de

djminuer l'importance de la tranch·ée,

surtout si l'on faisait dériver une prise

<l'eau du lqc de Léon, qui se trouve de

30

pieds plus élevé que celui de Nica–

ragua. D

1

autres projets ont embrassé

le lac Léon lui-meme, et ont voulu

placer le théatre de la cornmunication

1m1ritime a4 nord-ouest de ce bassin,

et dans la direction de Realejo ,

lt<

rneilleur port que la confédération pos–

sede sur l'océan Pacifique. De son coté,

Ja cornpagnie holl andaise avait jeté

ses vues sur la partie sud-ouest du

lac de Nicaragua, avec l'intentior¡ de

fai re aboutir on canal au port de

i–

coya' l'un des bon hijvres de la cote.·

Ces deux

is~;ues

vaudraient mieux en

effet que celle du golfe de Papagayo,

qui n'offreguere, commemouillage, que

San-Ju:in de,J3rito, rade foraine ou–

verte aux ouragans. Du coté ele l'At–

lantique, le havre de Saint-Jean sem–

ble réunir les avantages désirables. Du

reste, toute l<i contrée riveraine, sur

cette ligne de communication, offre

des ressources de tout genre: on parle

de riches mines d'or, de cuivre, de

plorpb, de fer, de zinc et de mercure ;

les bois

y

sont abondants et de la plus

belle espece; la végétation étale par–

tout les plus beaux produits; nulle part

la vie alirnentaire n'est plus abondante,

pl!JS faci le, meilleure; la population de

l'Etat est de deux millions d'ames

(*),

saos mélange de negres, et pourtant la

main-d'reuvre s'y maintient

a

un taux

(") Ou le traducteur s'est trompé en di–

sant

:

" la population

de

l'

État,

"

au lieu

de " la poptilation

de la républi'fue,

"

ou il

a commis une erreur de statistique, car la

population du Guatemala tout entier excede

a peine

2

millions d'ames, comme uous

avons eu déja l'occasion de le dire.

tres-raisonnable. La seule condition

lo~ale

sur laquelle on n'ait pas de ren–

s~1gnements

complets, c'est lusalubri té

du climat sur la cote dr.s l\losquitos et

le long de la riviere Saint-Jean.

JI

est

a

craindre que ce ne soit Ja l'obstacle

Je plus sérieux et le plus difíicile

a

combattre. "

Ce que dit le journaliste américain,

au sujet de la communication par le

lac Léon, ne nous .paralt pas suffi–

samment explicite. Nous ali ons y ajou–

ter quelques détails. Le lac de Nicara–

gua communique au nord-ouest avec

le lac Managua ou Léon, qui :i plus de

50 mill es de long sur trente de largeur

moyenne. La corprnunication a lieu

par un cours d'eau navigable nommé

Río Tipitapa, et long d'une vingtaine

de milles. Le lac Léon est assez pro–

fond pour· adrnettre des vaisseaux du

plus fort tonnage. A douze milles seu–

lement de son extrémité nord, coule la

riviel'e Tost:i,

fJUÍ,

apres un cours de

20

milles, tombe dans l'océa n Pacifi–

que. Ainsi, pour opérer la jonction

des deux mers, on n'aurait qu'is cou –

per par un canal l' espace de 12 mi!les

qui sép<1re la Tost<1 du tac de Léon.

Si l'on su ivai t cette voie, on n'aurait

pas besoin eje pousser les travaux jus–

qu'au port de Realejo, dont

il

est

question dans l'exposé de la revue de

Washington. La vill e de Léon, située

non lo in du lac, offrirait toutes les

ressources possibles aux chefs de l'en–

treprise et

a

leurs ouvriers. Enfiq,

dans cette partie du Guatemala, le

climatest parfaitement sa lubre

a

toutes

les époques de l'année.

Ligne de Panama.

«

Cette ligne a .

le précieux et incontestable avantage

d'e tre la plus courte et la plus directe.

M. de Humboldt év&lue la distance

a

28 milles,

a

vol d'oiseau; elle pOUl'–

rait se doubler par les exigences du

terrai n. La ligue praticable abo utirait

du coté de l'Atlantique

a

l'embouchul'e

du Chagre i , ou

a

la baie de Limon,

du coté de la mer du Sua,

a

ta baie de

Panama, ou

a

celle de la Chorrel'a.

·Sur ce point, l'isthme se renfle déjil;

de Cbagres

a

Panama on compte 40

milles. Le terrain n'est pas, comme