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L'UNIVERS•
ce
Ce travail se composerait done
cl'une grande tranchée qui , pendant
deux milles environ, aurait plus de
130
pieds de l1auteur, puis s'abaisse–
rait durant six autres milles pour at–
teindre un espace propice et naturelle–
ment nivelé. La distance totale serait
d'une vingtaine de milles. Dnns ce cas,
l'eau du lac servirait elle-meme d'ali–
mentation.
l\'lais peut-etre avec un
systeme d'écluses serait-il possible de
djminuer l'importance de la tranch·ée,
surtout si l'on faisait dériver une prise
<l'eau du lqc de Léon, qui se trouve de
30
pieds plus élevé que celui de Nica–
ragua. D
1
autres projets ont embrassé
le lac Léon lui-meme, et ont voulu
placer le théatre de la cornmunication
1m1ritime a4 nord-ouest de ce bassin,
et dans la direction de Realejo ,
lt<
rneilleur port que la confédération pos–
sede sur l'océan Pacifique. De son coté,
Ja cornpagnie holl andaise avait jeté
ses vues sur la partie sud-ouest du
lac de Nicaragua, avec l'intentior¡ de
fai re aboutir on canal au port de
i–
coya' l'un des bon hijvres de la cote.·
Ces deux
is~;ues
vaudraient mieux en
effet que celle du golfe de Papagayo,
qui n'offreguere, commemouillage, que
San-Ju:in de,J3rito, rade foraine ou–
verte aux ouragans. Du coté ele l'At–
lantique, le havre de Saint-Jean sem–
ble réunir les avantages désirables. Du
reste, toute l<i contrée riveraine, sur
cette ligne de communication, offre
des ressources de tout genre: on parle
de riches mines d'or, de cuivre, de
plorpb, de fer, de zinc et de mercure ;
les bois
y
sont abondants et de la plus
belle espece; la végétation étale par–
tout les plus beaux produits; nulle part
la vie alirnentaire n'est plus abondante,
pl!JS faci le, meilleure; la population de
l'Etat est de deux millions d'ames
(*),
saos mélange de negres, et pourtant la
main-d'reuvre s'y maintient
a
un taux
(") Ou le traducteur s'est trompé en di–
sant
:
" la population
de
l'
État,
"
au lieu
de " la poptilation
de la républi'fue,
"
ou il
a commis une erreur de statistique, car la
population du Guatemala tout entier excede
a peine
2
millions d'ames, comme uous
avons eu déja l'occasion de le dire.
tres-raisonnable. La seule condition
lo~ale
sur laquelle on n'ait pas de ren–
s~1gnements
complets, c'est lusalubri té
du climat sur la cote dr.s l\losquitos et
le long de la riviere Saint-Jean.
JI
est
a
craindre que ce ne soit Ja l'obstacle
Je plus sérieux et le plus difíicile
a
combattre. "
Ce que dit le journaliste américain,
au sujet de la communication par le
lac Léon, ne nous .paralt pas suffi–
samment explicite. Nous ali ons y ajou–
ter quelques détails. Le lac de Nicara–
gua communique au nord-ouest avec
le lac Managua ou Léon, qui :i plus de
50 mill es de long sur trente de largeur
moyenne. La corprnunication a lieu
par un cours d'eau navigable nommé
Río Tipitapa, et long d'une vingtaine
de milles. Le lac Léon est assez pro–
fond pour· adrnettre des vaisseaux du
plus fort tonnage. A douze milles seu–
lement de son extrémité nord, coule la
riviel'e Tost:i,
fJUÍ,
apres un cours de
20
milles, tombe dans l'océa n Pacifi–
que. Ainsi, pour opérer la jonction
des deux mers, on n'aurait qu'is cou –
per par un canal l' espace de 12 mi!les
qui sép<1re la Tost<1 du tac de Léon.
Si l'on su ivai t cette voie, on n'aurait
pas besoin eje pousser les travaux jus–
qu'au port de Realejo, dont
il
est
question dans l'exposé de la revue de
Washington. La vill e de Léon, située
non lo in du lac, offrirait toutes les
ressources possibles aux chefs de l'en–
treprise et
a
leurs ouvriers. Enfiq,
dans cette partie du Guatemala, le
climatest parfaitement sa lubre
a
toutes
les époques de l'année.
Ligne de Panama.
«
Cette ligne a .
le précieux et incontestable avantage
d'e tre la plus courte et la plus directe.
M. de Humboldt év&lue la distance
a
28 milles,
a
vol d'oiseau; elle pOUl'–
rait se doubler par les exigences du
terrai n. La ligue praticable abo utirait
du coté de l'Atlantique
a
l'embouchul'e
du Chagre i , ou
a
la baie de Limon,
du coté de la mer du Sua,
a
ta baie de
Panama, ou
a
celle de la Chorrel'a.
·Sur ce point, l'isthme se renfle déjil;
de Cbagres
a
Panama on compte 40
milles. Le terrain n'est pas, comme