GUATEMALA.
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on le croit généralement en Europe,
une haute cordilliere, mais une suite
de collines séparées par une vnllée
transversa le et marécageuse. Deux ou
trois tranchées un
peu profondes ,
prrncipalement du coté de l'océan Pa–
cifique suffiraient pour établir le ni–
ve(\u su
tous les points. Des commu–
nications existcnt c.l'ailleurs et pour–
raicnt i!tre utilisées. La rivi ére de Cha–
~rés,
L¡ne fo is la barre f
ranchie, a une
l
irofondeur de
20
~
25
piec.lssur upe
argeur de
300
pieds, jusqu'i.t la ville
de Cruce, et meme jusqu'i.t l'endroit
oii
le Chagrés recoit les eaux de la Tri–
nité ' qui s'unit clle-meme i.t une autre
rivicre nommée
la Quebra-Gr:¡nde.
Ces deux cours d'eau peuvent etre re–
montés jusqu'ii un poi
nt ou la Quebra–
Gr·nndc
passe a peude
distancec.luCa'i–
mitillo,
afíluentc.luCa'imito, qui sejette
dans l'océan Pncifique vers la baie de
Chorerra. Ce dernier point est
il
12
mil–
lcs de Panama. Le Ca'imitillo présente,
d1111s son cours, plusieurs chutes, dont
les hauteurs réunies forment un total
de
14
metres. Un vaste tang, situé sur
la rive droite de la
Trini~é ,
pourrait
étre utilisé pour le service des cnux du
canal qui,
il
la rigueur ,
'alimeute–
rnit encorc par des détivatio s
rrées
dos riviéres ll emurdino et
rraya–
cinto . Ln salubrit{! du clirnat, sans etre
ahsol11e, ne semble pas offrir des em–
¡Hk homents
insurmontables, et les
sa i~néPs
dont le canal serait l'occasion
rt l'objet, sufliraient peut-etre seules
a
l'assainissement du pays.
" Ainsi, continue l'auteur ele cet elC–
po é, voila deux lignes de communi–
cation qui sont m<Jtériell ement exécu–
tnbles. Les objections ti rées de
lél
différence des nivenux de deux océans
11'ont plus nucune valeur drpuis les re–
levés qu'exéoutn le cnpitaine Sabine
1
secrétaire de la ociéte royale de Lon–
dre , pa1·
le ·
ordres de Bolívar. Cet
hydrogrnphe conslala
qu~
la diffé–
rcnce des hu11teurs ne provrent que de
•a diffne11ce des marees, nulles dans
le golfo tlu i\lP'dc¡_ue, et
t~es-forte~ s~r
les cotes de l'ocean Pacifique; nrn 1,
toutes les douze heures, en comrnen–
"ªnt avec Ja mnrée l¡nute l'océan Paci-
fique est de
13
.~~mes
pieds plus élevé
que
l'
Atlnntique; i.t Ja marée descen–
dante, il se trouve un instant
a
In
mfü11e hauteur; en fin
a
Ja marée basse,
il
est i.t 6
,>;.emes
pieds au-dessous.
~
Des deux lignes dont il est ici
question, la seule qui ne serait l'objet
d'aucun conOit politic¡ue est celle de
Panama
(*).
Elle est au si
la plus
courte; peut-étre n'est-elle pas celle
qui offrirait le plus de ressources pour
l'alimentation d'un canal; c'est
unl
io int qui reste
·a
virler. La ligne
e.le'isthme, pourvue d'une voie d'eau na–
turelle, serait aussi la seule qui se
preterait
a
un systeme de communi–
cntion provisoire, et sur petiteéchelle,
reliée par un chemin de fer. Dans
!'un et l'autre cas, une tranchée pro–
fonde serait nécessaire dans une éten–
due de plusieurs milles; mais il ne
faut pas qu'un travail semblable ef–
fraye l'imagination. Sur les plateaux
mexicains existe, sous le nom ele
De–
sague de JJuélwétoca,
un ouvrélge
exécuté par les
~spa"nols,
et non
moins colo ·al que le percement de
l'ist!ime.
11
eut pour but de préserver
la vallée de i\lexi p d s inondations,
en donnant un écoulement aux eaux
des tlivers lncs
p~r
une galerie souter–
raine creusée dans les collines de
o–
chi stongo. Quverte
Je
28 octobre
1507,
cette ga lerie
(socabon)
fut ache–
vée en douze mois, sur un développe–
ment de
6,600
metres. En
1508,
le
vice-roí la parcourut i.t cheval. Huit
mille Inrliens avaient péri
a
la tache.
l\lalheureusement le terrnin était meu–
bl e; il céd:i bientot. ll fallut soutenir
le plafond formé de couches alternan–
tes de marne et d'argile durcies. Les
enu" minerent les murs latéraux, et
(') On a vu en erfet, dans le paragraphe
relalif
a
la délimilation du lerriLoire guale–
malien, q11e le gouvernemenl de la Colom–
bia faisait valoir des droils de propriété sur
le pays des Mosquitos. Or, l'embouchure du
Heuve
Sainl·J~an
se trOtl\'e principalement
sur le lilloral ca liti¡¡e. On ne pourrait done
son¡;er
a
l'exécution du projel par le lac de
Nicaragua , sans terminer préalablemenl la
contestatiou élevée enLre les deux républi–
ques.