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GUATEMALA.

~63

on le croit généralement en Europe,

une haute cordilliere, mais une suite

de collines séparées par une vnllée

transversa le et marécageuse. Deux ou

trois tranchées un

peu profondes ,

prrncipalement du coté de l'océan Pa–

cifique suffiraient pour établir le ni–

ve(\u su

tous les points. Des commu–

nications existcnt c.l'ailleurs et pour–

raicnt i!tre utilisées. La rivi ére de Cha–

~rés,

L¡ne fo is la barre f

ranch

ie, a une

l

irofondeur de

20

~

25

piec.ls

sur upe

argeur de

300

pieds, jusqu'i.t la ville

de Cruce, et meme jusqu'i.t l'endroit

oii

le Chagrés recoit les eaux de la Tri–

nité ' qui s'unit clle-meme i.t une autre

rivicre nommée

la Quebra-Gr:¡nde.

Ces deux cours d'eau peuvent etre re–

montés jusqu'ii un poi

nt ou la Que

bra–

Gr·nndc

passe a peu

de

distancec.lu

Ca'i–

mitillo,

afíluentc.lu

Ca'imito, qui sejette

dans l'océan Pncifique vers la baie de

Chorerra. Ce dernier point est

il

12

mil–

lcs de Panama. Le Ca'imitillo présente,

d1111s son cours, plusieurs chutes, dont

les hauteurs réunies forment un total

de

14

metres. Un vaste tang, situé sur

la rive droite de la

Trini~é ,

pourrait

étre utilisé pour le service des cnux du

canal qui,

il

la rigueur ,

'alimeute–

rnit encorc par des détivatio s

rrées

dos riviéres ll emurdino et

rraya–

cinto . Ln salubrit{! du clirnat, sans etre

ahsol11e, ne semble pas offrir des em–

¡Hk homents

insurmontables, et les

sa i~néPs

dont le canal serait l'occasion

rt l'objet, sufliraient peut-etre seules

a

l'assainissement du pays.

" Ainsi, continue l'auteur ele cet elC–

po é, voila deux lignes de communi–

cation qui sont m<Jtériell ement exécu–

tnbles. Les objections ti rées de

lél

différence des nivenux de deux océans

11'ont plus nucune valeur drpuis les re–

levés qu'exéoutn le cnpitaine Sabine

1

secrétaire de la ociéte royale de Lon–

dre , pa1·

le ·

ordres de Bolívar. Cet

hydrogrnphe conslala

qu~

la diffé–

rcnce des hu11teurs ne provrent que de

•a diffne11ce des marees, nulles dans

le golfo tlu i\lP'dc¡_ue, et

t~es-forte~ s~r

les cotes de l'ocean Pacifique; nrn 1,

toutes les douze heures, en comrnen–

"ªnt avec Ja mnrée l¡nute l'océan Paci-

fique est de

13

.~~mes

pieds plus élevé

que

l'

Atlnntique; i.t Ja marée descen–

dante, il se trouve un instant

a

In

mfü11e hauteur; en fin

a

Ja marée basse,

il

est i.t 6

,>;.emes

pieds au-dessous.

~

Des deux lignes dont il est ici

question, la seule qui ne serait l'objet

d'aucun conOit politic¡ue est celle de

Panama

(*).

Elle est au si

la plus

courte; peut-étre n'est-elle pas celle

qui offrirait le plus de ressources pour

l'alimentation d'un canal; c'est

un

l

io int qui reste

·a

virler. La ligne

e.le

'isthme, pourvue d'une voie d'eau na–

turelle, serait aussi la seule qui se

preterait

a

un systeme de communi–

cntion provisoire, et sur petiteéchelle,

reliée par un chemin de fer. Dans

!'un et l'autre cas, une tranchée pro–

fonde serait nécessaire dans une éten–

due de plusieurs milles; mais il ne

faut pas qu'un travail semblable ef–

fraye l'imagination. Sur les plateaux

mexicains existe, sous le nom ele

De–

sague de JJuélwétoca,

un ouvrélge

exécuté par les

~spa"nols,

et non

moins colo ·al que le percement de

l'ist!ime.

11

eut pour but de préserver

la vallée de i\lexi p d s inondations,

en donnant un écoulement aux eaux

des tlivers lncs

p~r

une galerie souter–

raine creusée dans les collines de

o–

chi stongo. Quverte

Je

28 octobre

1507,

cette ga lerie

(socabon)

fut ache–

vée en douze mois, sur un développe–

ment de

6,600

metres. En

1508,

le

vice-roí la parcourut i.t cheval. Huit

mille Inrliens avaient péri

a

la tache.

l\lalheureusement le terrnin était meu–

bl e; il céd:i bientot. ll fallut soutenir

le plafond formé de couches alternan–

tes de marne et d'argile durcies. Les

enu" minerent les murs latéraux, et

(') On a vu en erfet, dans le paragraphe

relalif

a

la délimilation du lerriLoire guale–

malien, q11e le gouvernemenl de la Colom–

bia faisait valoir des droils de propriété sur

le pays des Mosquitos. Or, l'embouchure du

Heuve

Sainl·J~an

se trOtl\'e principalement

sur le lilloral ca liti¡¡e. On ne pourrait done

son¡;er

a

l'exécution du projel par le lac de

Nicaragua , sans terminer préalablemenl la

contestatiou élevée enLre les deux républi–

ques.