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L'U IVERS.
Panama et de Chagres, dans le but
d'employer plus tard l'armée colom–
bienne aux travaux de canalisation.
En juin
183
t
et octubre
1833,
la
chambre provincia le du district de Pa–
nama provoque la sollicitude du con–
gres sur cette question, et, pour en–
courager les spéculateurs, autorise
non-seulement l'établissement d' un ca–
nal , mais enrore toute autre voie de
communication, telle qu'un chemin de
fer, et méme une route ordinaire.
Deux ans apres le second vote de
cette assemblée, le
25
mai
1835,
le
baron Thi erry, dont tout le monde
connaít les tra vaux de colonisati on
a
la Nouvelle-Zélande, obtient la con–
cession d'u n canal entre les rivieres
Chagres et Quebra-Grande.
Le
3
mars
1835,
le congres des États–
Unis avait résolu par un vote solennel
de faire de la jonction eles deux rners
une affaire de gouvernernent, et de
prendre une glorieuse initiative. Le
colonel Biddla est envo,·é dans l'Amé–
rique centrale pour étudier les deux
voies de cornrnunication; mais au líeu
de traiter pou
r
sol gou vernement, cet
agent officiel traite pour lui -méme
avec la républigu_e ele la Nouvelle–
Grenade,
et
s'associe avec une com–
pagnie de ne pays pour l'rxécution élu
travail dont
il
était chargé seulement
de poser )es bases.
Enün, le
29
mai
1838,
la maison Sa–
lomon et compagnie de la Guadeloupe
obtieut du congre de Bogota un dé–
cret, qui lui transmet le privilége précé–
demment accordé au colonel Biddle.
Tous ces projets ont avo rté par suite
de diverses circonstances que nous ne
pouvons énumérer ici. Bornon -nous
a
constater la singuliere fatalité qui'
jusqu'a présent , a frappé de stérilité
les tentative les plus sérieuses pour
la réunion des deux océans.
Nous allons di re maintenant en quoi
consisteraient les inconvénients rt les
avantages de chacun des deux points
dont nous venons de nous occuper spé–
cialement. Nous trouvon dans la
Re–
vue démocratique
de !Fashington
un
résumé des observations auxquell es a
conduit l'exploration exacte des
deu~
li gnes. Nous ne croyons pas pouvoir
mieux faire que de reproduire ici ce
résumé, en adoptant la trad11rtion
qu'en
a donnée la
Revue b1·ita1111iq11e
Llans
son numéro de juillet
1840 :
Ligne du lac de Nical'agua .
"
ne
canalisation natu relle
et
pre.que inin–
terrompue existe Mja tant par le Oeuve
Saint-Jea n que par le lac de icara–
gua, qui communique au petit lac
de
Léon. La riviére de Saint-Jean, qui a
sa prise dans le gi:and lac , descend
vers l'Atl antique par un cours farge et
sinueux qui peut a1•oir cent mille de
long; quan t au lac lui-méme, sa navi–
g;¡tion est saine comme profondeur (•),
puisqu'on trouve dans presque toute
son étendue de trois
a
huit bra es
d'ea u. Q11elques tempétes violentes,
nommées dans le pays
papagayos,
le
dévastent bien par intervalles, mais il
est évident que ce n'e t point lil un
inconvén ient sérieux pour les paque–
bots a vapeur. La navigabilité de la ri–
viere de aint-Jean e
t
un prohlémc
moins éclairci.
Le
1•ersio11s different,
et ce qui en Te sort le plu clairemrnt,
c'e
t
qu'aucune reconnai sanee hyclro–
graphíque n'a encore été faite avrc
quelques détail . Robinson, dans ses
M
émofres
sur fa
révolution mexicaine,
assure que sur un point de la barre
(") 'ous ajouterons ici quelques détai ls
sur ce lac. C'est Je plus granel de tous cenx
qui arrosent les plainc clu Guatemala, el
il peut figurer parmi les plus remarquables
du monde cntier. II a rSo millcs de long ,
de l'est
a
l'ouesl, et pres ele
100
milles de
Jarge, du nord au sud. Le fond
t de
vase, excepté le long des borcls,
01'1 11
est
de sable fin. Les nomhreux groupes d'ilus
qu'il renferme lui donnenl l'a pect le pf115
pittoresque. ne seu le de ces iles est ha–
hitée
¡
ou y 1·oil un volean c¡ui jelle souven t
eles Oammes el ele la fumée. Le lac e t sujet
a
des tempeles assez fortes' qui sou leven l
les eaux en lamf'.s presc¡ue aus i effrayaotes
que cclles de l'Océan. l\'lalgré le grand nom–
bre ele rivieres qui s'y rendent, on a ob–
servé que le niveau du lac ne. subissail
jamais aucune modilication sensible; cepcn–
dant l'rau incessamment appo1 tée par leJ
cours d'eau tributaires, n'a d'autre écoule–
ment que par le Saint-Jean .