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2S6

L'UNIVERS.

Tenti11elaire,

d'un tornalra et d'une Espa-

gnole.

Lovo,

d'11ne Indienne et d'no negre.

Caribujo,

d'une Indicnne et d'un ovo.

JJarsino,

<l'un Coyote et <l'une mnlalresse.

Grifo,

d'une né¡;ressc el d'nn lovo.:

A !barazado,

d'un Coyote el d 'une Indienne.

Chanisa,

d'une íemme métis et d'un ln-

dien.

Jlechi110,

d'une lorn et d'un Coyote.

Cette curieuse division prouve com–

bien

il

est difficile de trouvel' dans

toute

cette partie de l'Amérique un

ty.pe

original ' et

a

quels mécomptes

on s'

expose en étudiant

l'lwmme amé–

ricain,

si tant est mtlme ciue

l'lwm–

me

américain

proprement dit ait ja–

mais existé. C'est á peine si l'on peut

croire

a

la pureté des races qui vivent

dans les forllts vierges d

u

Pérou et

dans les parties les plus iuaccessibles

de l'Araucanie, car ri en ne garantit

que le sang européen ou africain ne se

soit melé autrefoi

a

cclui de ces peu–

ples sauvacre

et n'ait nlt<'ré le type

primitif. Le rtude anthropoloaiques

sont done, en mérique, purement re–

Jative , et r on ne <)01t rirn conclure

en cette matiere, que ous toute ré–

serve.

Toutefoi , et malgré

1

mélange des

type , cetlaÜles p upliidl's ont tou–

jours vécu dans un isolement

á

peu

pres complet et r.011 ené l'originalité

de Jeurs mc:eurs. Tels ont, entre au–

tres, dans le Guatemala, les Chan–

guenes, nation guerriere, et qui, par

sa féroci té bien connue, est la terreur

de l'État rle Costa-Hicu, dont elle oc–

cupe l'extrémité orientale; tels sont

au

i le

losquitos, qui habitent une

partie du littoral de l'Etat de Hondu–

ra . Ce nom de

Jllosquitos

vient de la

quantité innombrable de mosquites ou

rnou tiques qui

tourmentent ici

frs

ln<.liens et les ohligent, pour e sous–

traire

a

leurs piqOres, de passer plu–

sieurs mois de l'année en bateau sur

les rivieres. Ces indigenes n'ont ja–

mais voulu accepter la civilisation, et

ils ont toujours professé pour les Es–

pagnols une haine et un mépris que

rien n'a pu affaiblir. lis sont gouver–

nés par une espece d'aristocratie; on

ne sait rien de leurs idées religieuses,

mais, si l'on en croit les anci n voya–

~eurs,

ils divisaient l'annee

en

18

moill

de

20

jours, et ils appeloicnt les mois

ioala1·,

c'est-a-dire,

cl1ose mobile.

" Dénomination tres-remarquablc, clit

lllalte-Brun, pui qu'elle se rapproche

évidemment du mot

Jol,

par lequel

le~

aneiens Seandinaves d

ignaient Ja tele

qui terminait l'année, mot qui pour·

rait aussi a1·oir signifié

roue

et

cycle.

"

Les A

nglais, profitant de

l'éloi~nem cn t

de ce peuple pour les

E

pagnols, cher–

cherent

a

fonder une colonie dans

1

territoire qu'il occupe. Le duc d'Albe–

marle, gouverneur de la Jamaique,

prit sur lui de nommer un des Indiens

chef des Mosquitos,

sous Ja protection

de la

G

rande-Bretagne. l\Jais le trnité

de

1786

obligca le

u

urpateurs

n

aban–

donner le pays dan

lequel ils

'étaicnt

déja établi ,

la

couronne d' EspDgne

s'enaageant, en retour,

a

ne point pu–

ni1· les

losquitos de leur préférenee

¡iour

I('

Anglai .

Le Zombos

t le Poyais sont les

voi ins <le

losquito . C'esl ur le ter–

ritoire de ce d ux tribu que le

~éné­

ral anglai

l\lac-Grégo r, apre s'Ctre

emparé, en

1819,

de l'lle <le noatan,

et avoir obtenu du cacique des Poyais

la ce

ion d'un terrain a ez eonsirlé–

rable, e saya de fonder un État dont

il se proclama spontané111enl le chef.

II

se décerna le titre de roi, et vit

bientot des aventul'iers, séduit par

ses brillantes prome es, accourir au–

tour de lui pour partager sa fortune.

JI

fit plus : pour sub1•enir aux frai

de l'étilbli se111e11t,

il

eut l'idée

d'é–

mettre un emprunt public sous le

nom

d'emprunt 1·oyal

pmJais.

Pour

comble de bizarrerie, il e troura des

spécul<Jteurs qui confierent leurs fond

au souverain improvi é de

la

Aou–

velle-Neustrie,

car c'est ainsi que illac–

Grégor avait bapt isé son royaume.

l\Iais aucun gouvernement e11rop1•en

ne consentit

it

reconna1tre la nouvellc

majesté; es sujels de raee anglai. e

fu–

rent mal

re~us

pa1· ses sujets indigenes;

enfin, legouvernement colombie11 pro–

testa en

1825

contre l'occupalion du

territoire dont il

'était an faron ar·