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GUATEMALA.
UE.SCRIPTlOlf DU GUATEMAt.A.-
É.TY"MOT.OGIJ~,
Sl'l'UATlON , LCJ\HTRS, l\lONTAGNES,
FL~UVES
El' J.ACS'
D[\'lSION
rOI:.ITIQUE' roruLA–
TlON
1
llRODUCT10NS DES TROlS nE.GNES.
Le Guatemala, resserré entre demr
océans, au centre des deux Amériques,
pays de plaines, de lacs, de forets, de
volcans et de ruines d'une civilisa·
tion dont !'origine est une énigme, va
maintenant nous occuptir
(*).
(') Les historiens ne sont point d'accord
sur J'é1ymologie du nom de
G11atemala.
Le!t
uns , comme Domingo Juarros , la trnuvent
dans le mot
q11aul1h'mali ,
qui én tangué
mexiPaine signific un tronc d'al'IJre abattu,
et ils expliquent le ohoix de cl'lte dénoini–
nation en disant que les lnd iens qui ac–
compagnaient A.lvarado, le conquérant du
pays, apel'<¡urent, pres du palais du roí des
Kachiquels , un vieux tronc d'arlll'e dévoré
par les fourm i,S. D'autre
l'ont déri,ei· Qe
nom du mot
11{ia1eomallia,
qui Jési¡;ne,
daus le dial1•cle tzendale, une montngn.e d'oi1
jaiilissenl des >Ot1rres
1
aliusion él Íuente
a
la
monta¡;11e an pi ep de laq111·lle l'Sl btltie Gua–
temala
l'an1ig11a. Ceue derniére origine
llOt¡S
parait la plus
\T8ÍS~lllbi<tble.
Qttalll
a
la premiere. elle esl i11admissil1le, d'abord
·parce que le 110m du royaunrn esl certaine–
menl plus anrien c¡ue la co11q11t\te , c11s11ite
par<'e qne AkaraJo n'ru:rait pas laissé aux
Mexknius qui l'arco111pagnaie11l le soi11 do
bap1i ,er la coulrée dont il venait de prendre
pos,ess!on. Nous arnns eucore I<' choix entre
deux étymologies : l'hiolorien Franrisco de
J?11e11t~s
se décide 1>0ur le mol
coctrcma/an,
qui signifie
Óois faitel/X ,
el qu i s'appliq11e
a
uue espéce d'arbre q11'011 ne trou'e que sur
l'emplac1•111ent snpposé de la premicre capi–
talc' c'est-it-Ji rC',
a
l'e11droit oü l'on voit
aujourd'hui 11•
''illa¡;e de Tzacualpa. Enfin,
J11al'l'os, déjil cité, avance que
Guatemala
pourrait bien clre une co1Tnption du nom
de
Juitcmal ,
prcmi er roi d1· re pnys , de
mc111c que le royaume de
Quiché
prit le
nom
de
son premie1· nwitre ,
imaquiché ;
mais d'abo1·d,
l'e~islence
du roi Ju ilemal
n'est pas su ffisammeul prou\'ée; en el'Ond
líen, il csl fo1·1 pos;iblc r¡ue les Dom du
pays aicn t été , au contmire , donnés aux
sournrains.
ous nous en tenons done au
La situation de cette grande con–
trée est aclmirnule. Bnignée
a
l'est et
au couchant par
1'
Atlnntiqueet le gt·and
Océan, elle doit un jour servir de pas–
sage
a
l'Europe pour arriver promp–
tement au milieu des archipels de
l'Océanie et sur les cotrs orientales de
l'Asie, et o'est alors que le mouve–
ment comniercial dont elle sera le
centre, commencera pour elle une
ere
<le prospérité.
D'une étendue plus vaste que lo
Pérou et le Chili, le Guatemala, par
son heureuse position, est plus qu'au·
cun d'eux un lJilYS d'avenir; et quand
viendront pour luí les jours de paix
intérieure et la bonue fortune d'un
gouvernr.mrnt staLle; quand la toute·
pu is. anee des lois y aura remplacé le
despotisme du sabre, les FJuropéens,
séduit pnt· lt1 fertilité de son sol, la
varieté de son climat rt de ses pro–
du its, s'empre , eront d'y fonder des
colonirs aaricoles et de 111ettre en oou–
vre lés no111breux éléments de ricbesse
qui n'attendent, pour sedévelopper, que
les bras de l'bomme i11telligent et la
sécurité de tous les iutérets rnatériels.
Les limites de la république guaté–
malienne ne sont pas aus i facilrs
a
déterminer qu'on le croirait, en jetant
les yeux sur la carte de res régions.
A
l'est, le pé>ys des Mosquitos, e11clavé
dans le territoire de la r·ppublique, est
réclamé par la Colombie ; au nord et
au nord-oue
t,
les provinces de Chiapa
et de Soco nuzco
ont rrvendiquées
par le gouvernement de
~lexico.
Tou–
t efoi s , et bien que ces contestations
soient loin de t ouchrr
ii
leur terme,
nous adopterons la délimitation indi·
quée provisoirement par les voyageurs
et les géograpl]eS : nous le boi·uerons
au nord par l'Etat mexicain de Chia–
pa, le Yucatan et lamer eles Antilles;
a
l'est par cette mer et le département
colombien de l'Isthme; au sud par
mol
Ulw tezmallia,
qui, de toute
fa~on
1
nous parait le plus admissihle.