GUATEMAtA.
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l'océan Pacifique;
a
l'ouest pal' Ge
rn~me océan et les provinces me:dcaines
d'Qaxaca et Chiapa.
Le terl'itoire de la confédération cen–
trale n'a pas moins de 360 lieues de
longueur
et
130 dans sa plus grande
largeur; ses cotes ont une étendue d'en–
viron
500
lieues. Les nombreuses tles
qui avoisinent son littoral, dans la mer
des Antilles, fui appartiennerit
Une chalne de montagnes hérissée
de volcans traverse fe Guatemala da ns
toute sa fongueur ; elle u11it fa Cor–
dilfiere de l'hérnisphere austral a celfe
qui s'étend dans le Mexique, pour al–
ter se joindre aux l\'lontagnes
Rocheu~
ses. De ses flanes sortent un grand
nombre de rivieres qui se jettent fes
unes dans la mer des Antilles, les au–
tres dans Je grand Océan. Dans fa
premiere Gatégorie if faut compter le
Sumasinta, fe Río-Grande, le Mota–
gua, f'Ufua, le Yare, le Nueva-Sego–
via eu Bfewfield, le San Juan, dont le
cours est de plus de quarnnte lieues ,
et qui sort du lac de Nicaragua; dans
la seconde catégorie , on ne pourr it
citer que des cours cl'eau sans impor–
tance ; nous mentionnerons cepenUant
Je Guacalat, parcequ'il IJaígne-les murs
de Guatemala-la-Vie.1a, et la Tosta,
parce qu'elle peut servfr de base
a
un
projet de communication entre les deux
mers, ainsi qu'on le verra plus loin.
Avant de continuer cet
aper~u
géo–
graphique, et pour aider
a
l'intelli–
gence des détails qui vont suivre, nous
r.royons devoir indiquer la division po–
li tique du Guatemala.
Cette division ·a varié suivant les cir–
constances qui ont changé l<i face de
ce pays. Dans le dix-septieme siecle
on comptait jusqu'a trente-deux pro–
vinces, don
t.
quatre étaient désignées
sous le nom de
gouvernements,
savoir,
Comayagua, Nicaragua, Costa-Rica eli
Soconusco; neuf étaient des
alcadias
mayor,
savoir: San Salvador, €iudad
Rea l, Teguzgalpa, Zonzonate, Vera–
Paz, Suchiltepec, Nicoya, Amatique
et San Andres de Za·ragoza; dix-huit
étaient des
corregimientos
, et leurs
corrégidors étaient nommés par
l'au–
cliencia.
Vers l'an 1660, la population
de Costa Rica ayant consídérablement
diminué, on annexa
a
cette province
quatre
corregimientos;
quatre autres
furent partagées entre les gonverne...
ments
de
Com11y11gua
et
de Nicaragua.
Au commencement du dix-hliiti'éme
siecle, le¡;
alcadiás 1nay01'
d'Af\Jatique
et de San Aadres furent suppl'imées,
et on en créa de nouvelles. Aiasi, et
peu a peu, les .ti:
en.te-deux provinces
furent rédUites
a
qulh~e1
A cette épO·
que, le Guateníála 'formait une grande
division administrative de l'Arl'iérique
espagnole, sous le titre
di',
Oapitaine–
rie générale de GuateHtala.
Incor~
poré
eh
1821
au Mexique,
i1
s'en sé·
para trois ans apres. Aujourd'húi cette
répulJlique
~e
compose d'un district
fé.
déral et de cinq États, subdivisés cha–
cun en
partido.~,
ou départements. Le
district fédéral se compose de Nueva–
Guatemala et de ses énvirons immé–
diats; les oinq Éltats sont :
GUATE•
JlfALA, SAN SALVADOR, HONDUl\AS,'
NICARAGUA
et
COSTA-RICA.
On évalue
a
un peu plus de
2,000,00<J
d'ames la population du Guatemala
tout entier.
11
est fort difficile, pour
ne pas di re impossible, de déterminer
la proportion des races dans ce chiffre
de ·
2,000,000;
en effot', le sang est
tellement melé dans tout1i I'Amérique
espagnole, qu'il serait téméraire de se
prononcer sur une classifioation abso–
lue. Un voyageur anglais cite,
a
ce
propos, un tableau, que nous croyons
devoir reproduire pour donner une idée
du croisement des races en Amérique.
Ce tablean est spécial au l\1exique,
mais, sauf c¡uelques changements da
noms, il peut s'appliquer au Guate–
n1ala. On remarquera qu'il existe jus–
qu'a quinze castes, indfpendamment
des blanos propremerit dits.
Mestifo
(métis), ué d'un Espagnol et d'une
Indiennc.
Castisa,
d'une femme métis
et
d'un Espa-
gnol.
Espanola,
d'un c,astiso
et
d'nne Espagnole,
111· 11/á11'e ,
d'une Espagnole
et ci'un
uegrt!.
,Worisque,
d'une
mnlalre.~sc
et d'un
E
pa•
gnol.
Albina,
d1un morisq11e el d'nne Espaguole.
Tomatras,
d'un albinó et d'lme ESpagnole,