Table of Contents Table of Contents
Previous Page  307 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 307 / 678 Next Page
Page Background

GUATEMALA.

259

dans ses possessions amérícaines pour

en exploiter les richesses et

l 'he~reuse

sítuation, avaít toujours ten u secl'etes

les études lopogl'apbíques et hydrocrra–

phiques faites pat· son ordi·e

p~ur

l'exéc_ution éventuelle de ce grand

trava1l.' Il se montra plus traitable

pour M. de Humboldt, a qui il

fit

connaitre les résultats des explora–

tions précédentes. Cet iliuslre savant,

sans avoir besoin d'examiner les lieux,

par la seule connaissance des travaux

antérieurs, éclaira tout

a

coup le pro–

bleme d'uuc lumi ere si vive, que ses

observation furentconsidérées cornme

décisives, et que, méme apres un long

intervalle de temp , ell es font encore

autorité. JI constata que la jonction

des deux océans pouvait s'effectuer

sur cinq points

différ~nts,

tou s pris

dans l'A1nérique centrale : 1° par

l'isthme de Darien; 2º rlnns la pro–

vince colombienne de Choco; 3º par

l'isthme de Tehuantepec, dans le Mexi–

·que; 4° par le lac de Nicaragua; 5° par

l'isthme de Panania.

Visthme de Darien, dans sa partie

la plus étroite, présente une largeur

de soixante milles, premiere dífficu lté.

La riviere de Santa-Maria, qui en

p~l'court le tiers, au!·ait be oin d'étre ca–

nalisée dans presquc toute l'étendue

de son cours;

il

faud rai

L,

en outre,

couper la haute cba1ne de montagnes

qui occupe le centre de l'is thme; enfin

il est douteux que les travailleurs pus–

sent résister

a

l'inlluence délétere du

climat.

La jonction par la provincede Choco

serait faeilitée pa1· la réunion de deux

rivieres, dout !'une, le Rio Atrato, se

jette dans la mer des

A

utilles, tanclis

que l'autre, le Rio Noanama, 1·a se

perdre da ns l'océa n Paci fique; mais

une pareílle voie de communication

ser¡¡it presq ue inutil e, car elle ne pour–

rait livrer passage qu'a des barques de

médiocre grnndeur, et ce qu'il faut,

c'est un canal capable de recevoir,

non-seulenwnt les btltiments du plus

fort

tonna~e,

mais encore les navires

de guerre. ·

Quant

i1

l'isthfne el e Tehuantepec,

M. de Humboldt a cru d'abord qu'il

offrait plus d'avantages et de facilités;

if

pensait que le Rio Guazacoalco,

qui débouche dans le golfe du Mexi–

que, et le Rio Chimalapa qui se rend

dans le golfo de Tehuantepec, sur la

mer du Sud, pourraient etre assez ai–

sément réunis par un canal qui tra–

verserait les for/Jts de Tarifa; mais il

a été prouvé . depuis, et notamment

par les obsrrvations d'un voyageur

nommé Pitmann, que l'e.xécution de

ce projet éprouverait des obstacles im–

menses, tels que l'approfondissement

et la rectification des deux rivieres, la

grande distance qui les sépare, les dif–

ficultés de toute sorte qu'offre le ter–

rain intermédiaire, et par-dessus tout,

le climat, dont l'influenoe es.t mortelle

pendant presque toute l'année.

Restaient .done le lac de Nicaragua

et l'isthme de Panama, seuls points

par Iesquels on píl.t songer raisonna–

blement a effectuer la communication

d'une mer a l'autre. Aussi, est-ce sur

ces deux localités que

s'e~t

concentrée

l'attention des spéculateurs et des

gouverne_ments qui se sont occupés

de cette reuvre grandiose. Nous n'en–

trerons pas dans le détai) des divers

projets de jonction proposés aux con–

gres de Guatemala et de Colombie;

nous allons énumérer seulement ces

projets en indiquant Ieur but princi–

pal ..

Le l.8 septembre 1824, Ja maison

Barciay, de Londres, propose au

gouvernernent de l'Amérique centrale

d'exécuter le projet par le lacde Nica–

ragua.

Le

2

févri er 1825, une compagnie

des États-Unis,

a

la tete de Jaquelle

étaient MM. Bourke et Llanos, font

les mémes propositions.

Le 16 juin 1826, un traité se signe

entre le gonvernement du Guatemala

et la maison Palmer de New-York,

pour Ja canali ation du fleuve Saiot–

Jean et la réunion du lac Nicaragua a

J'océan Pacifique.

Presqoe en meme temps, Je roi de

Hollnnde entre en négociation avec ce

gonvernement pour le meme objet.

En 1829, Bolivar charge des ingé–

nieurs d'étudier le terrain du coté de

17.