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L'UNIVERS.

que , puisque la guerre était de l1ou–

veau diri geecontrc les vieux principes,

le parti clominant étant unanime dans

toutes les traditions de l'ancien ys–

teme espagnol. anta-Anna se rappe–

Iait sans doute l'ancien adage : Qui

frappe le premier frappe deux foi ,

Iorsqu'i l sortit de la Vera-Crux le

24

février , avec ces fameux Ran–

cheros , pour attaquer un convoi de

munitions et d'argent, dont

il

s'em–

para, apres avoir fait prisonaiers les

trois cents hommes qui escortaient le

convoi ¡ premier succes, que les jour·

naux ministériels attribuerent

a

la dé–

fection payée de quelques officiers et

a

la sympathie des ;\Utres pour la ré–

volte. Ce qui est certain, c'est que

l'infanterie avait passé tout entiere du

céi.té

des insurgés. La cavalerie, apres

avoir laissé quelques hommes sur le

carreau, en avait fait autant, et il n'a·

v¡¡i t fallu qu' une harangue de Santa–

Anna pour opérer cette défection. Le

ministere ne s'abusa pa

or-

la portée

d'un tel é\•énement. Convaincu du peu

d'attachement de l'armée au gouver–

nement , il crut cle\•oir- l'épurer

il

la

suite d'une enquete sur !'esprit de

officiers. Cette mesure extreme

~endit

sa po ition lus critique encore· en lui

créant de nouveaux ennemis. Ses

journaux jeterent un cri unanime

contre Santa-Anna, qu'ils accusaienr

de verser le sang de ses compatriotes

pour s'emparer de la présidence; ce

n.'était cependant pas chose nouvelle.

Si l'on exce.pte la premiere élection,

les autres s'étaient faites

a

main ar·

mée, et la magistrature supreme avait

été le prix du vainqueur.

Toutefois, le début brillantde Santa–

Anna ne se soutint pas. Ce général,trop

confiant dans l'i nOu ence de son nom,

crut qu'il lui suffisait de se montrer

a

la tete de toute ses forces pour voir

pa er de son coté les troupes enne–

mies.

11

alta au·devant du vieux Calde–

ron, qu'ilcroyait rencontrer a Puente–

Nacional, et qui lui épargna la moitié

du chemin en

avan~nt

ju qu'a Tolo–

mé. L'armée mini tériell e était ran–

gée en bataille devaot cette bourgade.

L'armée de Santa·Aona, épuiséede

fa.

tigue, accablée de chaleur, ne se sou–

tenant qu'avec d liqueurs piritueu–

se-, fit la faute d'attaqut.'r san llrtille–

rie un ennemi plus nombrt>u , t qui

avait su choi ir une excellente posi–

tion. La victoire ne fut

~a

indccise:

Landero,

a

la téte de

1

a\'anl·f.\::trde,

fut écrasé, et mourut en l>rave (•).Les

Rancheros, qu'on n'avait jnmais pu

soumettre

a

aucune disciphne , s'en·

fuirent aux premieres charges; la ré–

serve de Santa-Anna, enveloppée par

des forces supérieores, mit bas les

armes. En deux heures , le héros de

Tampico se trouva presque seul. La

nuit protégea sa fuite. La victoire de

Tolomé fut complete, et les consé–

quences en eussent été décisives, si

Calderon cilt marché rapidement sur

la Vera-Crux, qu'il eOt probnblement

emportée d'as aut; mais il employa le

temps d'agir

a

rédige.r un pompenx

bulletin ¡ puis il

fil

halte

a

Santa·Fe¡

et quand il se préscnta

a

Bergara,

a

une lieue de la ville , vers la fin de

mars, ce n' tait plus cette cité aux

fortification incompletes , et sous

l'i nfluence de irnpre sions d'une dé–

route récente, c'était une place véri·

tablement forte, par les travaux ex–

térieurs ajouté , el par l'emploi qu'on

avait su fair des terrasse des mai–

sons, CQnvertie en citadelle . Sa gar–

nison s'étaít augmentée de tous les

cito) ens en état de porter les armes,

des habitants de la cote' accourus

a

a

défense, d' un centaine d'étrangers

de toutes les nations, de soldats échap·

pés

a

l'affaire de Tolomé, et de pri·

sonniers détenus pour dettes ou pour

des ca u es légere , a•Jxquels on avait

rendu la liberté. Mais ce qui acllC\•ait

de donner

a

l'insurrcction un carac–

tere beaucoup plus gral'e, c'est qu'elle

s'étendait alor sur une plus grande

échelle, et que le Éta ts de Tamaulipas

et de Tampico .venaient au i de pren–

dre part au mouvement.

(") On lroul'e

dans

/e Censeurdc

la

Vera–

Crux que Landero fut a sassiné apri!s s'ctre

rendu.

C'était

un

excclltnl

officier,

ami

incere

de son pay .

Son

frcre,

égalcment

hon militaire, combattait

da.ns

les rang

de

Bustamenl •