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L'UNIVERS.

la díctature,

s'avan~ant

sous le nom

révolutions, gagnent leurs grades et

rfe république

centrale , et redou-

leurs honneurs en trafiquant de leur

taient un

régime semblable

a

ce-

consci~nce

avec tous les partís, com–

lul de Francia ou des

jésuites du manda1t alors les milices de l'État de

Paraguay. Toutefois, on eut un mo-

Jalisco. Cet homme s'appelait le gé–

ment de calme, de calme apparent.

néral Ynclan, jadis champion de Pe–

Mais l'esprit d'opposition était com-

draza, alors toutdévoué a Bustamente.

primé et non pas éteint; il se réveilla

11 était détesté, et la presse ne l'épar–

bientot au sein de la capitaJe. On vit

gnait pas. Une certaine brochure, en–

paraitre vers cette époque un journal

tre autres, l'accusait d'indignes procé–

périodique,

le

Trihun,

qui cbaque jour

dés envers une femme qu'il avait

signaJait, et ce qu'il y avait d'illégal

déshonorée. Ynolan, furieux, court

dans le mandat

qu'exer~ait

Busta-

ohez l'imprimeur, et- le somme de lui

mente, et les abus au moyen desqueJs

faire connaltre le nom de l'auteur du

se maintenait le pouvoir. Une autre

pamphlet. L'imprimeur, qwe son oou–

feuille de l'opposition,

le

Phénix de

rage a rendu célebre, résiste, en s'ap–

la

liberté,

le prenait

a

partie comme

puyant sur le texte précis de la loi,

1

ossassin de Guerrero, comme le ty-

qui ne l'oblige a une telle révélation

ran du pays.

A

Ja meme époque, Lan-

qu'apres Je verdict du jury qui met

dero

dénon~ait,

dans Je

Censeur

de

l'auteur en cause. A ce refus, Ynclan

rera-C1·ux,

la con ni vence de Ja fac·

répond par l'emploi de la force bru–

iion militaire avec le gouvernement

tale: il tait arreter l'imprimeur, il le

qui avait détruit les il1stitutions et la

fait jeter au oachot, et le prévient qu'il

líberté du Yucatan. A Zacatecas, le

sera

fusil~é

dans les vingt-quatre heu–

journal

la

Com~te

foisait une rude

res. Celte terrible menaoe mit toute

guerre au président et

f.IUX

ministres.

la ville de Guadalaxara en alarmes.

Alors aussi, quelques Etats se réveil-

Le gouverneur de J'État, partageant

lerent, et

~ommenc;enent

a

manifoster,

l'indignatiou publique, enjoignit au

des symptomes d'indápendance. La

général de suspendre toute action con–

législature

e Zar.atecas se distin¡¡;uait · tre un citoyrn qui n'avait fait qu'u er

entre les pll1s hostiles, et se prépa-

de son droit. Ynclan se moqua d'a–

rait

a

la guerreen armant.ses milices.

bord de l' intervention du gomerneur;

Cependant, malgré ces rési stances et

puis la peur des conséquences d'urí

ces attaques partielles, le gouverne-

aussi lache assassinat survint. Toute·

ment , fort de

l'asservissement du

fois , ne voulant pas céder aux ordres

congres, marchait avec fermeté. Il ré-

de l'autorité civile, il se

fit

demander

pondait par

la presse salariée

a

la

la grace de l'imprimeur Brambilla par

presse indépendante ; il cherchait

a

l'éveque, et ne l'accorda qu'a l'autorité

détourner les esprits du mouvement

ecclésiastique, dont

il

recherchait la

révolutionnaire par le mouvement de

protection. Cette violence du chef mi–

l'indu strie ;

'il

sleffor<(ait d'engager le

litnire produisit dans tout l'État une

pays dans des intércts purcment ma-

soudaine réaction centre l'administra–

tériels, et de le ramener ainsi

n

des

tion de Bustamente. La législature de

habitud es d'ordre par d'utiles entre-

Jalisco et le gouverneur de Guada–

prises. Ses efforts et la lassitudc des

laxara abandonnerent cette capitale,

faction s contribuerent

a

donner au

et se transporterent

a

Lagos , décla-

1\fexique une année de repos. L'année

rant qu'ils étaient contraints a cette

1831

fut comparativement heureuse;

démarche pour conser1'er leur indé–

mais a la fin de cette année de treve,

pendance. Ynclan fut rappelé; sa con–

un e circonstance fficheuse pour le pou-

duite fll.t eulement qualittée d'impru–

voil' vint compliquer sa situation , et

dente par le ministre, et c'était une

donner

a

ses ennemis des armes plus

grande imprudence de sa part de se

fortes contre lui.

bomer

a

une telle épithete. Comme

Un de ces hommes qui, dans les

il

restait impuni , les législateurs de