•
218
L'UNIVERS.
la díctature,
s'avan~ant
sous le nom
révolutions, gagnent leurs grades et
rfe république
centrale , et redou-
leurs honneurs en trafiquant de leur
taient un
régime semblable
a
ce-
consci~nce
avec tous les partís, com–
lul de Francia ou des
jésuites du manda1t alors les milices de l'État de
Paraguay. Toutefois, on eut un mo-
Jalisco. Cet homme s'appelait le gé–
ment de calme, de calme apparent.
néral Ynclan, jadis champion de Pe–
Mais l'esprit d'opposition était com-
draza, alors toutdévoué a Bustamente.
primé et non pas éteint; il se réveilla
11 était détesté, et la presse ne l'épar–
bientot au sein de la capitaJe. On vit
gnait pas. Une certaine brochure, en–
paraitre vers cette époque un journal
tre autres, l'accusait d'indignes procé–
périodique,
le
Trihun,
qui cbaque jour
dés envers une femme qu'il avait
signaJait, et ce qu'il y avait d'illégal
déshonorée. Ynolan, furieux, court
dans le mandat
qu'exer~ait
Busta-
ohez l'imprimeur, et- le somme de lui
mente, et les abus au moyen desqueJs
faire connaltre le nom de l'auteur du
se maintenait le pouvoir. Une autre
pamphlet. L'imprimeur, qwe son oou–
feuille de l'opposition,
le
Phénix de
rage a rendu célebre, résiste, en s'ap–
la
liberté,
le prenait
a
partie comme
puyant sur le texte précis de la loi,
1
ossassin de Guerrero, comme le ty-
qui ne l'oblige a une telle révélation
ran du pays.
A
Ja meme époque, Lan-
qu'apres Je verdict du jury qui met
dero
dénon~ait,
dans Je
Censeur
de
lá
l'auteur en cause. A ce refus, Ynclan
rera-C1·ux,
la con ni vence de Ja fac·
répond par l'emploi de la force bru–
iion militaire avec le gouvernement
tale: il tait arreter l'imprimeur, il le
qui avait détruit les il1stitutions et la
fait jeter au oachot, et le prévient qu'il
líberté du Yucatan. A Zacatecas, le
sera
fusil~é
dans les vingt-quatre heu–
journal
la
Com~te
foisait une rude
res. Celte terrible menaoe mit toute
guerre au président et
f.IUX
ministres.
la ville de Guadalaxara en alarmes.
Alors aussi, quelques Etats se réveil-
Le gouverneur de J'État, partageant
lerent, et
~ommenc;enent
a
manifoster,
l'indignatiou publique, enjoignit au
des symptomes d'indápendance. La
général de suspendre toute action con–
législature
e Zar.atecas se distin¡¡;uait · tre un citoyrn qui n'avait fait qu'u er
entre les pll1s hostiles, et se prépa-
de son droit. Ynclan se moqua d'a–
rait
a
la guerreen armant.ses milices.
bord de l' intervention du gomerneur;
Cependant, malgré ces rési stances et
puis la peur des conséquences d'urí
ces attaques partielles, le gouverne-
aussi lache assassinat survint. Toute·
ment , fort de
l'asservissement du
fois , ne voulant pas céder aux ordres
congres, marchait avec fermeté. Il ré-
de l'autorité civile, il se
fit
demander
pondait par
la presse salariée
a
la
la grace de l'imprimeur Brambilla par
presse indépendante ; il cherchait
a
l'éveque, et ne l'accorda qu'a l'autorité
détourner les esprits du mouvement
ecclésiastique, dont
il
recherchait la
révolutionnaire par le mouvement de
protection. Cette violence du chef mi–
l'indu strie ;
'il
sleffor<(ait d'engager le
litnire produisit dans tout l'État une
pays dans des intércts purcment ma-
soudaine réaction centre l'administra–
tériels, et de le ramener ainsi
n
des
tion de Bustamente. La législature de
habitud es d'ordre par d'utiles entre-
Jalisco et le gouverneur de Guada–
prises. Ses efforts et la lassitudc des
laxara abandonnerent cette capitale,
faction s contribuerent
a
donner au
et se transporterent
a
Lagos , décla-
1\fexique une année de repos. L'année
rant qu'ils étaient contraints a cette
1831
fut comparativement heureuse;
démarche pour conser1'er leur indé–
mais a la fin de cette année de treve,
pendance. Ynclan fut rappelé; sa con–
un e circonstance fficheuse pour le pou-
duite fll.t eulement qualittée d'impru–
voil' vint compliquer sa situation , et
dente par le ministre, et c'était une
donner
a
ses ennemis des armes plus
grande imprudence de sa part de se
fortes contre lui.
bomer
a
une telle épithete. Comme
Un de ces hommes qui, dans les
il
restait impuni , les législateurs de