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L'UNIVE:RS.
La partie cultivée du Texas est com–
prise entre le 96" et le
1
oo•
degré de
lon~itude
occidentale du méridien de
Par1s. Elle s'étend du bord de la mer
au 32• degré de latitude, et meme plus
loin vers le nord, jusque daos le voisi–
uage de la riviere Rouge. Pour la pro–
duction du coton le Texas est saos
rival. Le coton y est
a
la fois plus
beau, plus abondant sur la meme éten–
due de terrain que daos les États les
plus favorisés de l'Union américaine.
On n'y peut craindre t¡ue l'exces de la
production. La canpe, variété d'Otaiti,
y vient
a
merveille; elle fournit la
substance sucrée dans le cours d'une
végétation de cinq
a
six mois, et donne
deux récoltes. Le mais y réussit par–
faitement. On a constaté que les prai–
ries élevéesqui entourent San-Antonio
de Bejar, sont tres -propres
a
la cul–
ture du blé. Ajoutons, que la culture
du mürier, du tabac et de ¡l'indigo a
été essayée avec succes, et que parmi
les arl\res forestiers, le cbene vert se
présente comme
1m
des meilleurs pour
la construction des navires.
La constitution géologique duºTexas
offre d'admirables facilités pour l'édu–
cation, du bétail. Ses belles prairies,
parées pendant six mois d'une herbe
verdoyante, sont
couvertes d'innom–
brables troupeaux
erran.tsen liberté'
et portant seulement ou la marque ou
le .clliffre de leurs propriétaires. Au
temps ou l'Espagne possédait eette
contrée, des bandes de chevaux sauva–
ges parcouraient aussi ces soli tudes en
maítrns fiers et libres; rien n'était
plus imposant que ces escadrons, sans
cavaliers, lancés au galop,
imitant
daos leur marche rap1de le bruit du
tonnerre. Cette race appantenait
i:t
la
race arabe; on la rencontre encore
aujourd'hui daos les prairies. lWais
une aut"re race introduite, celle des
Etats-Unis, lui est préférée. pour sa
vigueur.
Sa profondeur est de 15
/¡
25 pieds, mais
seulement dans la partie c¡ui avoisine l'ile
de San-Luis, partout ailleurs elle varie de
3
a
8 pieds. En général la plupart des baics
du Texas sont imparfaitement connues.
Si le Texas n'a pas comme le Mexi–
que des mines d'or et d'argent, il pos–
sede ce qui est bien plus précieux
pour le travail et la ci\filisation , le fer
et le charbon de terre. Au nord de Ja
Sabine, tout le long des hauteurs qui
commencent au N. O. et vant se jom–
dre aax monts Ozarks, on rencontre
des mines de fer tres-abondantes, qui
contiennent, dit-on, cinquante pour
cent de métal. Le lit du Brazos est
extremement riche en gres ferrugi–
ñeuX', et dans la plaine qui s'étend
entre le Brazos et le Colorado, tous
les ravins sont remplis de fer hématite
l!n
grains. Le fer et le charbon doi–
vent contribuer puissamment
a
la
prospérité du Texas, ou les rivieres et
l~schemins
defer établjs sur des troncs
ct·'arbres, comme aux Etats-Unis, sont
ll!s seules voies de communication, les
seules par
l~squel les
il lui soit possible
de faire écou ler ses produits.
C'est aussi sur les bords des princi–
paux courants du Texas que nous trnu–
vons ses établissements industriels,
ses grandes exploi ta tions agricoles ,
ses villes anciennes, celles qui u'ont
que. quelques années , quelques jours
de date, celles meme qui ne sont en–
core que dessinées. Nous remarquons
sur le San-Antonio aux eaux salubres
~t
limpides , Goliad et Bejar, cités es–
¡:iagrioles qui furent longtemps impor–
tantes, la derniere surtout comn1e
{!Oint intermédiaire entre la Louisiane
~t
le haut 'Mexique. La guerre a frappé
ge
tous ses fl éaux les petites villes
de Victoria et de Gonzales, mal
placées sur le rapide Guadalupe que
les
steamers
ne peuvent remonter. ·
C'est sur les bords du Brazos, du Co–
lorado et du Buffalo Bayou qu'il faut
chercher les villes les plus importantes.
La, San-Felipe de Austin , berceau de
la révolution texienne, peuplée de plus
de 6000 habilants, traitée sans pitié
par les l\Jexicains, et qui se releve au–
jourd'hui plus grande,_ plus riche et
plus jolie; Houston
1
dont .le sort fut
Je meme pendant la guerre et dont la
plltsionomie nouvelle atteste les pro–
gres de la civilisation, du luxe et. la
rapide prospérité du pays. Encore quel-